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Les États Unis et la question environnementale

Publié le 30/11/2022

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« Jalon : Les États-Unis et l’environnement à l’échelle internationale Proposition de problématique: De quelle manière les États unis se sont-ils engagés ou désengagés dans la gouvernance environnementale mondiale? Le 17 août 2020, le 45e président des Etats-Unis Donald Trump ouvre les territoires protégés d'alaska à l’exploitation pétrolière.

Cette décision démontre d’une forte ambiguïté de la politique environnementale à l’échelle fédérale, qui oscille entre désir de préservation écologique et volonté d’exploitation des ressources naturelles du territoire.

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Néanmoins, au-delà du territoire intérieur, la protection de l’environnement est devenue au fil des années une véritable arme diplomatique.

L’un des grands enjeux planétaire s’est révélé être le développement durable qui est en réalité la capacité à répondre aux besoins d’aujourd’hui sans compromettre ceux des générations futures.

La mesure du développement durable s’appuie sur quatre critères : la durabilité environnementale, l’équité sociale, la soutenabilité économique et la bonne gouvernance.

L’environnement peut quant à lui se définir par la combinaison des éléments naturels et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d’une population à différentes échelles.

De cette définition naît des formes de tensions et de contrastes, la politique intérieure des etats unis entrant régulièrement en conflit avec cet enjeu devenu aujourd’hui essentiel.

Malgré l’investissement des Etats unis en faveur de l’environnement sur le plan historique, il se révèle être aujourd’hui insuffisant pour mener une lutte efficace contre la menace climatique.

C’est pourquoi il est légitime de se demander de quelle manière les Etats unis se sont-ils engagés ou désengagés dans la gouvernance environnementale mondiale.

Nous étudierons tout d’abord la politique environnementale menée par l’Etat fédéral, pour ensuite analyser les limites de ces politiques et enfin le contraste entre l’investissement des Etats unis pour ces questions environnementales et la mobilisation internationale. La place des états unis par rapport à l’environnement dans la gouvernance internationale aujourd’hui (conséquences des politiques climatiques précédentes) Biden :utiliser cause environnementale pour créer des emplois, Unilatteralisme,multilareralisme Attention : etat fédéral ##etat federé Gouvernance: Conception flexible de l’exercice du pouvoir, reposant sur l’ouverture du processus de décision, sa décentralisation, la mise en présence de plusieurs statuts d’acteurs.

La gouvernance climatique renvoie à l’ensemble des institutions favorisant des engagements communs en matière de lutte contre le changement climatique. America’s Pledge on Climate Change: Créé en juillet 2017, l’APCC rassemble des leaders des secteurs privé et public pour faire en sorte que les États-Unis respectent les objectifs climatiques ambitieux de l’accord de Paris. Le faible engagement des États-Unis pour le climat 1988: Création du GIEC sous la pression de R.

Reagan et M.

Thatcher, afin d’assurer l’indépendance de ces experts face au militantisme écologique. 1997: Protocole de Kyoto : les 37 pays développés s’engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

Les États-Unis ne ratifient pas ce protocole. 2007: Double prix Nobel de la paix pour le GIEC et Al Gore, «pour leurs efforts visant à renforcer et diffuser les connaissances sur les changements climatiques d’origine humaine». 2009: Sommet de Copenhague (COP 15).

Les États-Unis conditionnent leurs efforts à une participation active des pays en développement, dont la Chine, devenue en 2006 le premier émetteur de CO2 au monde. 2014: Accord climatique États-Unis/Chine qui ambitionne une réduction sensible des émissions de CO2 d’ici 2030. 2015: COP 21 à Paris et signature de l’accord de Paris, premier accord universel (195 pays) sur le climat avec pour objectif de limiter l’augmentation des températures mondiales à 1,5°C d’ici la fin du siècle. 2017:Retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Le retrait des États-Unis de l’accord de Paris : une politique de rupture ou de continuité ? C’est parce que l’accord de Paris est « très inéquitable » et qu’il impose un intolérable « fardeau économique et finan-cier» à son pays que Trump a décidé que les États-Unis cesseraient sa mise en œuvre.

Cette attitude s’inscrit dans la ligne de celle adoptée par les précédents Présidents américains qui ont toujours considéré que la question du changement climatique était, avant tout, un problème éco-nomique, d’emplois et de compétitivité internationale.

Au moment du premier Sommet de la Terre de Rio, George Bush père déclarait ainsi « Le niveau de vie des Américains n’est pas négociable ».

[…] En juin 1997, les sénateurs Byrd et Hagel avaient fait voter à l’unanimité une motion affir-mant que les États-Unis ne devaient signer aucun protocole sur le climat qui pourrait porter atteinte à l’économie sans engagement des pays du Sud.

« Le mode de vie américain, c’est sacré», dira à son tour George W.

Bush, lorsqu’il jus-tifiera sa décision, en mars 2001, de ne pas soumettre la ratification du protocole de Kyoto au Sénat américain.

Et le plaidoyer d’Obama, lors de son discours d’investiture le 20 janvier 2009, était enflammé : « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons sans relâche ».

[…]On le savait dès son adoption, la mise en œuvre de l’accordde Paris signifie […] que les changements à entreprendre ne se limiteront pas au seul climat, ils doivent porter aussi surles modes de production et de consommation, les modes detransport et de vie.

Dès lors, la décision de Trump va assu-rément occasionner des dégâts. Vivien Franck-Dominique, Damian Michel, « Oublier Trump et le climat », Natures Sciences Sociétés Les politiques environnementales menées par les Etats-Unis ont ainsi souvent été jugées insuffisantes selon l’opinion internationale, au vu des enjeux mondiaux que représente le changement climatique.

En effet, le sujet revêt une double dimension nationale et internationale, puisque les états-unis, première puissance mondiale, ont un impact écologique sur le monde et que leur politique environnementale joue un rôle à l’échelle mondiale.

Ainsi, malgré une implication concrète pour cette cause depuis l’arrivée de Joe Biden à la maison blanche, le faible investissement des Etats-Unis pour la question environnementale se heurte aujourd’hui à une mobilisation internationale. une critique de la politique étatique En effet, face à une politique environnementale américaine contrastée et à l’imprévisibilité des Etats Unis dans leurs engagements collectifs en matière climatique, de plus en plus d’acteurs privés se mobilisent.

La société civile tente alors de faire pression sur l’Etat fédéral afin de l’inciter à modifier sa politique.

La notion de société civile permettant ici d’évoquer ce contre pouvoir d’organisations non gouvernementales, de lanceurs d’alertes, et plus largement de l’opinion publique dans les pays développés. La naissance du mouvement “we are still in” illustre parfaitement la mobilisation de ces acteurs contre la politique environnementale menée par les Etats Unis. Alors que Donald Trump se retire de l’Accord de Paris le 1er juin 2017, la société civile américaine et d’importants acteurs de l’économie du pays se regroupent sous l’initiative “we are still in”, promettant de faire en sorte que les promesses de réduction des émissions prévues par la COP21 soient respectées.

Par cette coalition, ces acteurs défient alors directement Donald Trump, exprimant leur engagement contre la politique menée par le gouvernement fédéral. une critique de la politique économique Le modèle productif américain et plus largement le mode de consommation incarné par la société américaine est également l’objet d’une vive critique de la société civile qui va alors faire pression sur les grandes firmes américaines. On assiste effectivement à une augmentation des témoignages des lanceurs d’alerte contre certaines entreprises.

Dénonçant les écocides et plus globalement les conséquences néfastes de ces entreprises sur l’environnement, ils permettent de mettre en lumière ces agissements aux yeux du grand public, avec dans certains cas l’aboutissements de poursuites judiciaires. Les ONG jouent également un rôle actif, notamment par le biais de campagnes ayant pour objectif de dénoncer les impacts des grandes entreprises afin de les pousser à changer leurs pratiques.

En 2011 par exemple, Greenpeace lance la campagne “detox” qui contraindra l’entreprise Nike à plus de transparence de davantage de contrôle sur ses sous-traitants afin de ne pas ternir son image auprès du public, ce qui impacterait directement son chiffre d'affaires. S’attaquer directement aux entreprises américaines apparaît comme un moyen d’action qui leur permet d’avoir plus d’impact.

En effet, les chiffres de ces entreprises dépendent directement de l’image qu’elles renvoient aux consommateurs et sont donc bien plus sensibles à cette question d’image que l’état fédéral. Face à l’urgence climatique, les entreprises se doivent de développer une responsabilité sociale et environnementale, la RSE.

Elles vont alors chercher à avoir un impact positif sur la société et à respecter l’environnement tout en étant économiquement valides.

Peu à peu, des textes internationaux précisant le cadre des responsabilités des multinationales sont adoptés sous la pression de la société civile, notamment en matière de respect des droits humains et de développement durable. Ainsi cette mobilisation globale de la société civile permet de s’opposer à la politique étatique et économique des Etats Unis et d’influencer un changement de comportement en faveur de l’environnement. Les limites de ces politiques environnementales Climato-scepticisme La lutte contre le changement climatique se heurte à de multiples obstacles ; tout d’abord, un climato-scepticisme en hausse, une croyance issue de la sphère conservatrice qui remet en question la cause anthropique du dérèglement climatique.

Selon le Pew Research Center, les Américains ont tendance à être moins inquiets du dérèglement climatique que le reste du monde (de 10 à 20 points d'écart).

Ce négationnisme a été alimenté par des politiques issues du parti républicain conservateur déjà dans les années Bush fils lors du retrait du protocole de Kyoto de 1997. On a aussi eu des médiatisations alimentées par de la corruption en 1996 lorsque la Global Climate Coalition a payé une campagne dans les médias affirmant qu’une réduction des émissions de GES amènerait à une crise économique.

Ainsi, lors de la crise de 2008, le mouvement politique contestataire de la Tea party, nom repris de celle de Boston, regroupe des partisans du climato-négationnisme, et gagne de l’importance dans la sphère étatique. Toutefois, ce dernier s’est accentué sous les années Trump, climato-sceptique immuable et déterminé ; on parle de l’effet éponyme, “l’effet Trump”.

Ce dernier condamne la crédibilité des actions internationales environnementales.

Son slogan “American First” montre ainsi son rejet total et brut des instances internationales.

Le retrait des accords de Paris un mois avant la COP 25 a favorisé la hausse de l’attractivité des investissements dans les énergies fossiles, une influence déplorable de l’opinion publique et enfin la perturbation des négociations entre États autour de l’environnement. Intérêts autres Par la suite, ces actions environnementales à l’échelle internationale sont perturbées par des intérêts nationaux multiples, soit le comfort et l’activité économique américaine.

Déjà Georges Bush fils affirmait que le niveau de vie des citoyens américains n’était pas négociable, s’opposant à toute formation d’une Organisation environnementale mondiale.

Les politiques de l’État fédérale isolationnistes avancent la trop importante influence des mesures climatiques sur la.... »

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