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Cours theme 5 l’environnement

Publié le 01/01/2023

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« Axe 1 : Exploiter, préserver, protéger A.

LaRévolutionNéolithique 1.

Larévolutionnéolithique(vers-10000-vers=2000:unerupture) - On parle de révolution néolithique en raison de la transformation déterminante du mode de subsistance.

Plusieurs facteurs sont évoqués quant à son origine : le recul des glaciers et un réchauffement climatique auraient rendu les conditions plus favorables, tandis que la raréfaction de certaines espèces chassées auraient obligé les hommes, toujours plus nombreux à se tourner vers d’autres ressources.

L’historien Yuval Noah Harari dans son livre « Sapiens », tout en admettant le rôle de ces facteurs « matériels » dans la sédentarisation des humains, évoque également d’autres facteurs « culturels ».

En effet, il soutient que les premiers villages en Turquie et en Mésopotamie se sont construits autour de proto-temples.

Ceci souligne selon lui une particularité de l’espèce « homosapiens », qui est la capacité à croire à des fictions.

Ainsi, la sédentarisation est venue non pas pour répondre à une pression démographique ou écologique, mais pour nourrir ceux qui édifiaient ce temple et y célébraient leurs rites.

Il se pourrait bien que les chasseurs-cueilleurs soient passés de la collecte du blé sauvage à la culture intensive du même blé, non pas pour augmenter leur production, mais pour suivre un idéal dont nous ne savons rien. 2.

Unepremièremodificationdel’environnement - L'impact du néolithique sur l'environnement a été radical.

Il s'agit en particulier des premiers déboisements, par la hache et par le feu, qui font qu'il n'y a pratiquement plus de forêts primaires dans le monde, en tout cas pas en Europe. La domestication des animaux et des plantes constitue aussi les premières manipulations sur le vivant.

Les animaux parqués puis sélectionnés, en privilégiant à chaque génération les plus dociles et en modifiant leur mode de vie et leur alimentation, se transforment physiquement.

L'effet le plus visible est la réduction progressive de leur taille.

Les animaux domestiques vont croître indéfiniment en nombre, posant de nouveaux problèmes, depuis les maladies transmissibles à l'homme (dès le néolithique) jusqu'aux fameuses émissions de méthane.

Les animaux restés sauvages vont connaître une réduction drastique de leur biodiversité.

Ces transformations environnementales vont affecter les humains eux-mêmes, avec un mode de vie de plus en plus sédentaire (le fameux mal de dos moderne) et une alimentation transformée. - La sédentarisation a induit une appropriation de l'espace.

De chasseurs et cueilleurs nomades les hommes sont devenus agriculteurs et sédentaires.

La possession de la terre est devenue facteur d'inégalités et objet de convoitises.

Ne disposant pas des mêmes ressources et des mêmes savoirs, les individus se sont spécialisés créant de nouvelles hiérarchies et une répartition sexuée des tâches. B- La révolution industrielle 1.

Desrévolutionssuccessives - La révolution industrielle permet d'accroître considérablement la production grâce à des innovations, la mécanisation et le travail à la chaîne.

Elle repose sur l'adoption de nouvelles sources d'énergie, permettant l'émergence de nouveaux types d'industries, qui modifient la hiérarchie des puissances et la vie quotidienne. - L'industrialisation est une condition de la croissance économique et est associée à l'idée de progrès matériel, elle bouleverse les structures sociales et l'univers culturel, donnant naissance à un prolétariat.

La pollution qu'elle génère à un impact durable sur les milieux naturels, voire provoque des écocides. 2.

Unediffusiondansl'espaceetletemps - L'industrialisation procède par cycles de 40-60 ans tels que mis en évidence pal économiste Nikolai Kondratieff : essor, stabilisation et déclin d'une activité, qui s'implante alors dans un autre territoire présentant un avantage comparatif (coût de production moins élevé, réglementation moins contraignante).

Cela favorise une Division Internationale du Travail. - Partie de l’Europe au XIXe siècle, l’industrialisation a gagné l’Amérique du Nord et le Japon, puis à partir de ces foyers, s’est déployée dans de nouveaux pays. Aujourd’hui le processus se poursuit en Afrique alors que l’Europe connaît une désindustrialisation. - Dès le XIXe siècle, des politiques ont été mises en place pour lutter contre les effets de la pollution entrainée par l’industrialisation.

Ainsi, en France, Napoléon Ier émet un décret qui régule l’organisation des industries dans l’espace.

Les plus polluantes doivent être éloignées des zones urbaines, d’autres peuvent être maintenues à condition de ne pas trop polluer alors que les non-polluantes doivent être régulièrement contrôlée.

On peut également citer les travaux d’Haussmann qui ont visé à transformer l’urbanisation de Paris à travers un élargissement de ses rues et leur assainissement, tout en éloignant les industries et manufactures du centre de la ville et en la dotant d’espaces verts. C.

En France, "Etat moderne se préoccupe des forêts 1.

Louis XIV et Colbert - La France dispose, du plus vaste couvert forestier d'Europe qui est le résultat de siècles d’interventions humaines.

Les grands moments de la construction de l'État correspondent a des décisions importantes concernant la gestion des forêts. - C’estau début de l’époque moderne que le regard change en France sur la forêt qui servait alors de terrain de chasse aux seigneurs et de ressource per les paysans. - La réforme de 1663 réglemente l'usage de la forêt et crée l’administration des Eaux et Forêts dont Colbert prend la direction.

L'objectif est d'améliorer la quantité et la qualité de la production de bois, notamment pour assurer l'approvisionnement de la Marine (flotte commerciale et de guerre).

En 1789 on estime la surface forestière entre 8 et 9 millions d hectares, très dégradés, contre 30 à l'époque gallo-romaine. 2.

NapoléonilletlaIll°République - Napoléon Ill témoigne d'un intérêt particulier pour les questions forestières. Sous le Second Empire, de grandes opérations de boisement sont entreprises dans les Landes de Gascogne, en Sologne à partir de propriétés impériales. L'objectif est de créer de nouvelles ressources et d'assainir le milieu. - Face à la dégradation des milieux causée par le surpâturage et la surexploitation du bois dans les zones de montagne, l'État engage en 1882 une politique de restauration des terrains de montagne (RTM) qui passe par des reboisements destinés à lutter contre le ravinement et l'érosion des sols ou les inondations.

En parallèle, la pression sur la forêt diminue du fait de la généralisation du charbon comme source d'énergie. 3.

Depuis1945 - À partir de 1945, l'État s'engage dans une reprise en main des forêts, endommagées par la guerre et fragilisées par le manque d'entretien consécutif à l'exode rural.

En 1946 est créé le fonds forestier national destiné à régénérer et valoriser économiquement la forêt française, répondre aux besoins en bois liés à la reconstruction, désenclaver les massifs. - La Ve République poursuit ces objectifs tout en recherchant un équilibre entre exploitation et préservation : en 1963 sont créés les premiers parcs nationaux puis en 1966 l'Office national des forêts (ONF).

Une politique de prévention des risques est mise en place alors que les pratiques récréatives se multiplient.

La loi Montagne de 1985 réglemente les constructions en altitude. - Les destructions occasionnées par les tempêtes de 1999 ont obligé la France à redéfinir sa gestion forestière alors que l'ONF est critiquée et confrontée à de nouvelles difficultés (endettement, baisse des effectifs, etc.). Axe 2 : Le réchauffement climatique : approche historique et géopolitique A- De fortes variations climatiques 1.

Desfluctuationsàplusieurséchellesdetemps. - Que ce soit à l'échelle des temps géologiques ou historiques, le climat terrestre a connu une alternance de périodes froides et de périodes chaudes, qui ont en de multiples conséquences sur l'environnement et les sociétés.

Le réchauffement observé au Moyen Age (optimum climatique médiéval), associé en Occident à une période d'essor, a été suivi d'un refroidissement jusqu'au Xix° siècle, le Petit âge glaciaire. 2.

Unnouveautypederéchauffement - La période contemporaine se caractérise par un changement climatique marqué par un réchauffement de la température moyenne du globe de 0,6°C au xx° siècle.

Celui-ci résulte du renforcement de l'effet de serre, conséquence de la forte augmentation de la concentration atmosphérique des GES.

Ces gaz sont émis dans le cadre d'une industrialisation mondiale impliquant un modèle énergétique dominé par la combustion des énergies fossiles. - Le réchauffement actuel constitue une rupture à plusieurs niveaux : d'abord parce qu'il est global, ensuite parce qu'il est fort et rapide et tend à s'accélérer, enfin parce qu'il est essentiellement d'origine humaine. C'est l'ère de l'Anthropocène1. B- Les effets catastrophiques mais encore mal évalués du changement climatique - 1 Il s’agit d’un néologisme, construit à partir du grec anthropos, « être humain » + kainos, « nouveau ».La notion est proposée en 2000 par un chimiste, P. Crutzen, pour désigner une nouvelle ère géologique où l’homme est devenu, par ses actions, un facteur déterminant de l’évolution de l’environnement et de la planète : l'influence des activités anthropiques sur le système terrestre est désormais prépondérante.

Cette notion est vivement débattue et critiquée : * il n’y a pas de consensus sur la date à laquelle cette époque débute : 1850 ? 1945 ? * absence de recul historique sur cette période pour en connaître réellement le date d’entrée).

* il y a un vif désaccord sur le terme lui-même : tous les hommes ne sont pas également responsables face à la destruction de la nature...

Certains insistent sur le poids de l’Occident et du capitalisme et proposent les termes de « capitalocène » ou d’ « anglocène » (en lien avec la naissance de la machine à vapeur en Angleterre). Néanmoins, même si le concept est débattu, il n’en reste pas moins un concept et il montre qu’on ne peut séparer les sciences de la terre et les sciences humaines et sociales : la question de l’environnement lie les deux mondes (la terre et le monde en une seule entité). 1.

Desécosystèmesfortementdéstabilisés - Le changement climatique se traduit depuis les années 1960 par de nombreuses transformations.

Les effets directs sont très forts.

L'augmentation des températures transforme les écosystèmes et modifie la répartition des espèces naturelles, végétales et animales, les faisant migrer vers les hautes latitudes.

De mème, le réchauffement fait fondre les glaciers, entrainant une progressive élévation du niveau de la mer.

Le GIEC estimait en 2015 que le niveau marin augmenterait de 26 à98 cm d'ici 2100,.... »

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