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À LA RECHERCHE D·UN NOUVEL ORDRE MONDIAL DEPUIS LES ANNÉES 1970

Publié le 12/10/2022

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« LE MONDE DE 1945 A NOS JOURS À LA RECHERCHE D·UN NOUVEL ORDRE MONDIAL DEPUIS LES ANNÉES 1970 À la détente, qui semblait dominer les relations internationales jusqu'au milieu des années 1970, succède la reprise des tensions entre les deux Grands.

Pendant une dizaine d'années, le conflit semble au bord de l'éclate­ ment jusqu'à ce que le combat cesse, faute de combattants, après l'effon­ drement de l'URSS.

Le monde est-il devenu plus sûr et pacifié? 1.

Un équilibre mondial perturbé dans les années 1970 Comment les problèmes internes que connaissent les deux Grands condui­ sent-ils à un regain de tensions entre eux? A.

L'affaiblissement des États-Unis Quels problèmes connaissent les États-Unis dans les années 1970? En quoi peut-on parler d'un recul de cette puissance sur la scène internationale? Les problèmes économiques convertlblllté C'est le fait pour le détenteur d'une monnaie de pouvoir l'échanger contre une autre, ou contre de l'or.

Les réserves d'or améri­ caines, en raison des dépenses excessives entraînées par la guerre du Viêt Nam, ne suffisent plus à répondre à une éventuelle demande de conver­ sion en or.

Les États-Unis, pour éviter la banqueroute, décident donc, en 1971, de suspendre la convertibilité du dollar en or et de le dévaluer. C'est l'effondrement du système pensé à la conférence de Bretton Woods. choc pétrolier On nomme ainsi l'augmentation brutale des cours du pétrole (multiplication par quatre) décidée en 1973 par les pays de l'OPEP pour réagir contre le soutien apporté par l'Occident à Israël lors de la guerre du Kippour et pour compenser les effets de la 60 A 1" recherche d'un nouvel ordre mondml depw.is les Années 1970 baisse du dollar pour les pays pétroliers.

Cette hausse, suivie d'une autre en 1979, en raison de la révolution iranienne, entraîne un fort ralentis­ sement de l'activité économique et de la croissance des pays développés fortement industrialisés, gros consommateurs de pétrole. Une crise morale et politique « syndrome vietnamien,.

Le terme d'origine médicale désigne l'asso­ ciation de plusieurs signes constituant une maladie.

Cette expression permet de comprendre l'impact de la guerre du Viêt Nam sur les États­ Unis : ceux-ci sont atteints économiquement en raison des dépenses de la guerre, politiquement parce que leur échec les affaiblit, mais surtout moralement.

Les Américains doutent désormais de leur modèle, remet­ tent en cause les fondements de cette intervention, qu'ils dénoncent comme une agression impérialiste qui viole leurs principes fondamen­ taux.

L'interventionnisme américain pour la paix et la démocratie, prôné depuis 1941, est rejeté. scandale du Watergate Scandale qui tient son nom de l'immeuble du parti démocrate, à Washington, que le Président républicain, Nixon, a fait placer sur écoute.

Cette violation des règles de la démocratie est dénoncée paria presse.

En août 1974, Nixon démissionne pour empêcher la procédure d'Impeachment, qui permet de le destituer, d'aboutir.

C'est un choc politique pour les Américains confrontés au mensonge avéré de leur dirigeant et qui doutent désormais de la valeur de leur démocratie. Un recul sur la scène internationale « politique des bons sentiments ,.

Expression employée pour carac­ tériser le programme du nouveau Président américain élu en 1976, le démocrate Jimmy Carter.

Celui-ci veut mener une politique morale, respectueuse des droits de l'homme et des règles internationales.

Il veut incarner la rupture avec ses prédécesseurs qui ont, selon lui, perdu l'âme de l'Amérique lors de la guerre du Viêt Nam, qu'il jugeait impérialiste et qui violait les droits de l'homme.

Il réduit ainsi les aides américaines aux dictatures sud-américaines, soutenues auparavant contre les guérillas communistes.

Cela se traduit par un recul des positions américaines dans leur « pré carré» : Grenade et le Nicaragua deviennent communistes en 1979, tandis que le Salvador et le Guatemala risquent de le devenir. LE MONDE DE 1945 A NOS JOURS «Grand Satan» L'expression est employée par l'imam Khomeiny, au pouvoir en Iran en 1979 à la suite d'une révolution, pour désigner les États-Unis, symbole d'un monde occidental corrompu et qui contrôlaient la politique iranienne depuis les années 1950.

Khomeiny installe un régime islamique dans ce pays, jusqu'alors un des alliés essentiels des États-Unis au Moyen-Orient.

Incapables de contenir cette révolution, les Américains sont humiliés par la capture de leurs diplomates dans leur ambassade et par l'échec de leur libération. B.

L'URSS contestée Le leadership soviétique sur les pays appartenant à son bloc depuis les années 1950 est remis en cause. Des craquements dans le bloc soviétique dissidents Nom donné aux intellectuels du bloc de l'Est qui critiquent le régime soviétique.

Les plus célèbres sont l' écrivain Alexandre Solje­ nitsyne, prix Nobel de littérature en 1970, et Andreï Sakharov, père de la bombe atomique soviétique et prix Nobel de la paix en 1975.

Leur dénonciation du système a une portée internationale. Sol/damosc Mot polonais se traduisant par «solidarité».

C'est un syndi­ cat ouvrier, dirigé par Lech Walesa, qui déclenche en 1979 un vaste mou­ vement de grève dans les chantiers navals polonais.

La contestation est si forte que le gouvernement polonais proclame l'état de siège, qui permet de durcir la politique vis-à-vis des opposants.

Le mouvement n'est pas brisé, ce qui est un signe de faiblesse de l'URSS, et il est relayé sur la scène internationale par le pape Jean-Paul II, d'origine polonaise. Un leadership contesté par la Chine Khmers rouges Nom des communistes cambodgiens dirigés par Pol Pot.

Ils s'emparent du pouvoir en 1975 grâce au soutien de la Chine, qui trouve ici l'occasion d'affirmer sa présence dans la péninsule indochi­ noise pour faire barrage aux Soviétiques, qui soutiennent les Vietna­ miens.

Même si ces derniers triomphent en 1979 (c'est la première guerre entre des États communiste), il n'en reste pas moins que la Chine est réellement décidée à disputer le leadership du monde communiste aux Soviétiques. 62 A la recherche d'un nouvel ordre mondud de uis les années 1970 C.

Des tensions croissantes entre les deux Grands Quelles sont les conséquences de l'affaiblissement des États-Unis? Les avancées soviétiques au Moyen-Orient crise de Kaboul Le 24 décembre 1979, !'Armée rouge pénètre en Afghanistan pour installer définitivement un régime communiste qui ne parvient pas à se maintenir au pouvoir depuis le coup d'État de l'année précédente.

Cette invasion, présentée comme une mission de secours, suscite l'inquiétude des Occidentaux en raison des multiples routes stratégiques pour le pétrole et le gaz naturel qui traversent le pays, et de la proximité du golfe Arabo-persique qui détient l'essentiel des ressources énergétiques. Les avancées soviétiques en Afrique Barbudos Surnom des militaires cubains anciennes colonies portugaises d'Afrique, pour assurer le triomphe des mouvements L'URSS étend ainsi sa zone d'influence sur déjà l'Éthiopie. acheminés en 1975 dans les l'Angola et le Mozambique, communistes dans ces pays. un continent où elle domine Il.

Le regain des tensions et la fin de la guerre froide dans les années 1980 Les années 1980 sont une rupture dans la guerre froide : le monde passe en quelques années de la peur d'un affrontement imminent à l'espoir d'une paix assurée. A.

La riposte américaine Comment se manifeste la riposte américaine? Au niveau politique « America is back» Slogan et programme du républicain Ronald Reagan, lors de sa campagne présidentielle de 1980.

Il promet un retour de l' Amérique sur la scène internationale tant dans le domaine économique que dans le domaine politique.

Élu Président, il mène une politique qui vise à redonner confiance aux Américains dans leur pays et reprend la lutte contre l'Union soviétique, surnommée l' « Empire du Mal». 63 LE MONDE DE 1945 À NOS JOURS Au niveau militaire : la course aux armements guerre des étoiles Surnom donné au programme IDS (Initiative de défense stratégique) lancé en 1983 par les États-Unis.

Celui-ci vise à construire un bouclier antinucléaire rendant caduc tout l'armement développé depuis 1945.

Sa réalisation marquerait la fin de l'« équilibre de la terreur» et assurerait une avance considérable aux Américains.

Ce projet, dont la réalisation est alors illusoire, traduit la volonté américaine de vaincre les Soviétiques et entraîne une augmenta­ tion des dépenses militaires qui sera fatale au système économique de l'URSS, incapable de soutenir une nouvelle course aux armements. Le choix de l'opposition frontale crise des euromlsslles Cette crise marque l'apogée des tensions entre les deux Grands.

En 1983, le Président américain, Ronald Reagan, décide d'installer en Allemagne des missiles nucléaires, les Pershings, face aux missiles Soviétiques, les SS20.

L'Europe, principalement l'Allemagne, revient au cœur de la guerre froide, et les États-Unis montrent leur détermination à résister à la puissance soviétique. B.

Le changement de climat: l'apaisement des tensions Au milieu des années 1980, les contraintes économiques font évoluer les relations entre les deux Grands. L'ouverture soviétique Perestroi1ra Mot russe qui signifie «reconstruction».

Il est employé en 1986 par le nouveau dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, arrivé au pouvoir un an plus tôt, et qui a pris conscience de l'état de délabrement de l'URSS.

La Perestroïka consiste en des réformes économiques suscep­ tibles de redresser l'URSS.

Le secteur privé prend naissance, l'esprit d'entreprise est encouragé.

Sur le plan international, la Perestroïka se traduit par une recherche du soutien financier des Européens et des Américains pour mener à bien les réformes économiques nécessaires.

Elle conduit donc à un rapprochement entre les deux Grands. 64 A lR recherche d'un nouvel ordre mondud defJUÎS les cm.nées 1970 Les premiers accords traité de Washington Il s'agit du premier traité signé entre les deux Grands depuis les années 1970.

En décembre 1987, Reagan et Gorbatchev s'engagent à détruire une partie de leur armement stratégique : 4 % des têtes atomiques des deux camps doivent disparaître.

La proportion est infime, mais c'est la première fois que l'on envisage la destruction de l'arsenal nucléaire.

C'est un signe majeur de la fin de la guerre froide. START (Stratégie Arms Reduction Talks, en français: Pourparlers pour la réduction des armes stratégiques.) Négociations entre Soviétiques et Américains pour réduire les armes à longue portée.

Elles aboutissent à un a_ccord en 1990 et marquent le premier désarmement réel depuis 1945. C'est la fin de la course aux armements.

L'URSS a dû s'incliner devant la puissance économique américaine. C.

La fin du conflit La rapidité de la disparition du bloc soviétique suscite de nouveaux espoirs. L'effondrement du bloc de l'Est mur de Berlin Construit au mois d'août 1961, ce mur symbolisait la coupure du monde en deux, le bloc communiste d'un côté, le camp occidental de l'autre.

Il s'effondre sous la pression populaire entre le 9 et le 10 novembre 1989, sans que l'URSS intervienne pour l'empêcher.

C'est la fin de la guerre froide. De nouveaux espoirs «fin de l'HistoiN• Thèse défendue en 1992 par l'historien américain Francis Fukuyama.

Selon lui, la disparition du bloc de l'Est, qui marque la fin de l'idéologie communiste, assure une victoire sans partage à l'idéo­ logie libérale.

Ses valeurs ne peuvent que se propager dans le monde, qui s'apprête à entrer dans un nouvel âge d'or : un temps de paix et de prospérité partagée.

L'instauration du libre-échange, du capitalisme et de la démocratie libérale est le seul horizon possible. 65 LE MONDE DE 1945 À NOS JOURS Ill.

Le nouvel ordre mondial depuis les années 1990 Les espoirs nés de la fin de la guerre froide cèdent vite la place aux craintes que suscite un monde dominé par une seule puissance et marqué par la multiplication des conflits. A.

Les États-Unis, seul Supergrand Quel rôle jouent les États-Unis après la disparition de l'URSS? Une mission revendiquée et assumée « gendarmes du monde,.

Les États-Unis se proclament, sous la direc­ tion de George Bush (1988-1992), les «gendarmes du monde».

Cette expression, forgée au moment de l'intervention contre l'Irak qui avait envahi le Koweït en 1990 (opération «Tempête du désert»), reflète la vision que les États-Unis ont de leur «mission».

Leur rôle est d'assurer la sécurité et l'équilibre internationaux en multipliant les interventions et les pressions.... »

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