Partie III : Chimie (Ch. 2) Ch. 8 : Analyses physiques d’un système chimique
Publié le 26/01/2023
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Partie III : Chimie
(Ch.
2)
Ch.
8 : Analyses physiques d’un système chimique
1.
Analyse par absorbance
2.
3.
1.
Analyse par conductance
Analyse par mesure de pression
Analyse par absorbance
1.1.
Solutions colorées
La faculté qu’à une entité colorée dissoute (molécule ou ion) à empêcher une
longueur d’onde (couleur) de la traverser est représentée par une grandeur
physique appelée coefficient d’extinction molaire et noté ε (epsilon).
Si dans une solution aqueuse, aucune espèce présente ne peut stopper les
longueurs d’onde du visible, la solution apparaîtra incolore et limpide .
A l’inverse, si un soluté est capable d’absorber certaines longueurs d’onde
particulières tout en en laissant passer d’autres, la solution prendra une teinte
particulière dépendant des longueurs d’onde principalement arrêtées .
ε Rouge ≈ 0
ε Vert ≈ 0
ε Bleu ≈ 0
ε Rouge ≈ 0
ε Vert >> 0
ε Bleu > 0
Si l’on place un soluté qui colorie l’eau, on remarque logiquement que :
•
tel un sirop, plus il est concentré, plus l’eau prend une couleur foncée.
•
tel un sirop, plus le récipient qui le contient est large, plus la solution
paraît foncée.
La même solution dans un
tube à essai de largeur l parait
moins colorée que dans un
bécher de largeur L > l.
L
A retenir :
l
•
L’absorbance A(λ) d’une solution caractérise sa capacité à absorber une radiation de longueur d’onde λ donnée qui la traverse.
Si, pour une longueur d’onde λ donnée, la solution laisse complètement passer la radiation, son absorbance pour cette longueur
d’onde est donc nulle.
Donc, pour l’eau pure, ∀λ dans le visible, A = 0.
•
Dans une solution où A(λ) ≠ 0 pour une longueur d’onde donnée, on remarque que :
- si la largeur l de la cuve qui contient la solution est élevée, alors l’absorbance augmente.
A dépend donc de l.
- si la concentration C du soluté coloré dans la solution augmente, alors l’absorbance augmente.
A dépend donc de C.
- si l’espèce en solution possède un coefficient d’extinction molaire nul pour λ alors l’absorbance est nulle.
A dépend donc de ε.
Loi de Beer – Lambert
A sans unité
ε en L⋅mol-1⋅cm-1
l en cm
C en mol⋅L-1
A(λ ) = ε λ × l × C
A noter :
Cette loi montre entre autre que pour une longueur d’onde donnée,
l’absorbance d’une solution est proportionnelle à sa concentration
1.2.
A
A = Cste × C
A(λ ) = Cste × C
avec Cste = ε⋅l
C
Spectre d’absorption
Faisceau
transmis
Faisceau
incident
Lorsqu’un faisceau de lumière polychromatique contenant toutes les longueurs d’onde du
visible traverse une espèce colorée dissoute dans un solvant, l’intensité du faisceau transmis
I est inférieure à l’intensité incidente I0.
Cette diminution d’intensité est due à l’absorption plus
ou moins importante par la substance colorée de certaines des longueurs d’onde incidentes.
Chaque longueur d’onde composant le faisceau de lumière incident va être plus ou moins
arrêtée par l’espèce dissoute dans la solution de la cuve.
Cuve contenant la
solution colorée
A = f (λ )
A
Le spectre d’une espèce dissoute dans un solvant donné contient une ou
plusieurs larges bandes d’absorption.
Lorsqu’une espèce chimique absorbe dans un seul domaine de longueur
d’onde, sa couleur en solution est la couleur complémentaire de celle absorbée.
Chaque bande d’absorption est caractérisée par :
Bande d’absorption
λ (nm)
• L’abscisse λmax de son maximum d’absorption.
• La valeur du coefficient d’absorption molaire ε
de l’espèce pour λmax.
FAISCEAU TRANSMIS
400
Roue des couleurs : deux couleurs diamétralement opposées sont complémentaires.
1 / 4 - TERMINALE SPECIALITÉ
500
600
λmax
700
FAISCEAU INCIDENT
Partie III - Chapitre 8
Exercice 1 :
Pour aller plus loin…
1.
Quelle est la couleur de la solution analysée ci-dessus ?
2.
Si pour une longueur d’onde de 670 nm l’intensité transmise est
nulle, déterminer la valeur de la transmittance.
3.
Si l’espèce dissoute dans la cuve n’absorbe pas du tout
l’intensité lumineuse pour λ = 405 nm, déterminer la valeur de
l’intensité transmise I.
En déduire la transmittance T à cette
longueur d’onde.
4.
Déterminer alors l’absorbance de l’espèce à 405 nm et 670 nm.
Pour chaque longueur d’onde, on définit alors :
• la transmittance : T = I / I0
• l’absorbance :
A = - log (T)
Le spectrophotomètre permet de déterminer
précisément les valeurs de A et T.
5.
Pour l’espèce considérée, que vaut ε(405 nm) ?
6.
Quelle est la couleur de la solution ayant la courbe
d’absorbance ci-contre ?
vjh
1.3.
Courbe d’absorbance
en fonction de la
longueur d’onde.
A
λ
200
400
800 nm
600
Dosage par étalonnage
Exercice 2 :
A
On dispose d’une solution S de chlorure de nickel de concentration CS inconnue.
Pour déterminer cette concentration, on prépare une série de solutions étalons de chlorure
de nickel à diverses concentrations.
1.
En observant le spectre d’absorption d’une solution quelconque de chlorure de nickel,
déterminer la longueur d’onde idéale λ0 pour effectuer un dosage spectrophotométrique
par étalonnage.
0,40
0,20
500
On mesure alors l’absorbance à la longueur d’onde λ0 des solutions étalons de chlorure de nickel.
Solution étalon
1
2
3
4
5
C (mmol/L)
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
Absorbance mesurée
0,10
0,12
0,16
0,17
0,21
λ (nm)
0,00
600
700
800
2.
Les solutions étalons ont été obtenues en diluant une solution mère de concentration
C0 = 0,100 mol/L.
Déterminer le volume de la solution mère qu’il a fallu prélever pour
fabriquer 50 mL de la solution étalon 1.
3.
Tracer sur la graphe ci-contre la droite d’étalonnage à partir des valeurs obtenues avec
les solutions étalons.
4.
A partir de la loi de Beer–Lambert, montrer que pour une même espèce chimique
dissoute, l’absorbance de la solution est proportionnelle à la concentration du soluté.
5.
Justifier alors l’allure de la courbe d’étalonnage obtenue sur le graphe ci-contre.
6.
On place la solution S dans la cuve du spectrophotomètre et on mesure, pour la longueur d’onde λ0, une absorbance AS = 0,14.
Déterminer à partir de la droite d’étalonnage la valeur de la concentration CS inconnue.
A retenir :
• Un titrage, ou dosage, consiste à déterminer la concentration en quantité de matière C ou la concentration massique t d’un soluté dissout
dans une solution.
• Un dosage par étalonnage consiste à utiliser une grandeur de la solution qui est proportionnelle à la concentration du soluté à doser
(absorbance A ou conductance G).
• Méthode du dosage par étalonnage :
On prépare plusieurs solutions de concentrations différentes de l’espèce à doser : c’est les solutions étalons.
On mesure la grandeur proportionnelle à la concentration pour les solutions étalons et on trace la droite d’étalonnage.
On mesure la grandeur proportionnelle de la solution dont on veut déterminer le titre et, par lecture graphique, on détermine sa
concentration.
2.
000
Analyse par conductance
2.1.
205
472
Courant dans une solution
On branche sur un générateur muni d’un écran
indiquant l’intensité (en mA) qu’il débite, deux
électrodes en graphite que l’on plonge dans un
bécher rempli d’une solution aqueuse.
On teste alors 4 solutions aqueuses :
002
eau pure (H2O)
eau sucrée (H2O + C12H22O11)
+
eau peu salée (H2O + Na + Cl )
+
eau très salée (H2O + Na + Cl )
2 / 4 - TERMINALE SPECIALITÉ
Exercice 3 :
1.
Quelles charges mobiles permettent le passage du courant dans un solide ?
2.
Que faut-il trouver dans une solution pour qu’elle puisse conduire le courant ?
3.
Décrire le mouvement de ces charges en solution lors du passage....
»
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