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Y a-t-il une justice ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : « Justice » : La justice est la plus importante des vertus morales, elle est la répartition harmonieuse de ce que l'on doit à soi même comme aux autres.

Sans elle les autres vertus ne peuvent être exercées harmonieusement. Cette répartition touche aux multiples domaines du droit, dont les principaux sont le domaine juridique et le domaine moral.

Le problème est double : d'une part il existe une multiplicité de droits juridiques (un par état, et bien souvent plusieurs au sein même d'une communauté politique) qui peuvent être contradictoire les uns avec les autres (ce qui implique sur le plan juridique que ce qui est juste à Paris, ne le soit pas forcément à Washington par exemple) ; d'autre part, ces droits particuliers peuvent également entrer en conflit avec la justice au sens moral.

(Ex.

: La morale dit qu'il est absolument injuste de tuer alors que certains droits particuliers tiennent pour juste la condamnation à mort.) Du point de vue formel : « Y a-t-il » : Ce type de sujet interroge à la fois l'existence (existe-t-il une justice ?), la possibilité (une justice est-elle possible ?) mais également les conditions de possibilités : (Sous quelles conditions une justice est-elle possible ?).

Notre travail devra donc rendre « justice » à ces trois questions. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la justice sur son existence et son unicité.

Y a-t-il une justice ? C'est à dire, existe-t-il, peut-il exister, une répartition des droits et des devoirs qui soit harmonieuse, qui donne à chacun ce qui lui revient ? Si non, alors comment envisager sereinement l'avenir ? Si oui, sous quelles conditions et selon quels critères du juste peut-elle fonctionner ? En effet, il y a une infinité de critère du juste selon les constitutions et les habitudes des différents peuples.

Au sein d'une communauté, plusieurs droits peuvent également s'affronter : droit du travail, droit, lois de l'état, droits de l'homme...

Comment envisager que dans ces conditions une seule justice soit possible ? Ne faut-il pas abdiquer l'idée d'une justice unique pour celles, multiples, des justices particulières ? Dans ce cas comment savoir si telle justice particulière est juste ? Ne risque-t-on pas de voir disparaître la justice elle même ? Comment résoudre ce problème, comment surmonter le relativisme juridique et retrouver le sens à de la justice par delà la multiplicité des critères du juste que nous propose la diversité des états et des cultures ? Proposition de plan : 1.

Sur le plan théorique : il y a une justice unique et identique pour tous c'est la justice au sens moral. a) La justice est la première des vertus morales.

Sans elle les autres vertus ne peuvent s'exercer harmonieusement.

Sans justice l'amitié par exemple, n'a pas de sens...(Aristote) b) La justice c'est la morale en acte, l'homme moral rend à chaque homme ce qui lui est du de par sa condition d'homme.

Ainsi, il se rend digne de l'humanité. c) La justice au sens moral est une et identique pour tous les hommes.

Tous en éprouvent le sentiment et sont capable d'en comprendre la nécessité. Transition : Mais alors comment comprendre que dans les faits il existe plusieurs justices ? 2.

Sur le plan pratique : il y a une multiplicité de justices. a) Chaque état politique se dote d'un critère de justice selon le droit. b) Mais ces critères peuvent être contradictoires entre eux. c) Mais également contredire la justice morale. Problème : Si on considère toutes les conceptions de la justice comme d'égales valeurs, si l'on ne peut plus dire qu'un acte est juste ou ne l'est pas, sinon relativement à une conception particulière de la justice qui peut entrer en contradiction avec n'importe qu'elle autre, on est amené à dire qu'une chose est juste et en même temps qu'elle ne l'est pas.

N'est ce pas la fin de toute justice ? Transition : N'y a-t-il pas un risque pour la justice dans le relativisme juridique ? 3.

Il y a un seule justice qui doit-être l'étalon de toutes les autres, de toutes les justices particulières. a) Un homme juste est un homme qui tend, par l'exercice de la raison, à conformer la maxime de son action à l'idéal universel de la justice morale. b) Un état juste est un état qui prend en charge la conformation de sa législation avec l'idéal universel de la justice des hommes entre eux. c) Il y a une justice qui est un devoir moral impératif, quand les justices particulières ne peuvent être que des obligations sociales et contingentes. Conclusion : C'est pourquoi par exemple, on voit de plus en plus la nécessité d'instituer un « devoir d'ingérence », c'est à dire un devoir pour les états qui tente de se conformer à la législation universel de la morale, c'est à dire au respect des droits de l'homme, de s'immiscer au nom de cette même moral dans les affaires privées des états particuliers qui « briment » leurs citoyens en tenant pour justes des lois « injustes » du point de vue de la dignité humaine.. »

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