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Y a-t-il de bons préjugés ?

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« Termes du sujet: BON (adj., opposé à mauvais) 1.

— Qui possède parfaitement les qualités requises par sa fonction ou sa nature : un bon philosophe.

2.

— (Par ext.) Apte à accomplir quelque chose, à être utilisé dans un certain but ; utile.

3.

— (Morale) Qualité de ce qui est conforme aux normes morales ; en parlant des personnes, qualifie celle qui agit moralement bien, et en part.

celle qui est portée à la bienveillance et à la sympathie envers autrui (en ce dernier sens, opposé à méchant).

4.

— Pour NIETZSCHE, concept correspondant à la valeur par laquelle les forts s'estiment eux-mêmes et rejettent les autres comme mauvais ; l'aspect actif de cette estimation et l'antériorité du concept positif sur le concept négatif caractérisent la morale aristocratique par opposition à la morale du ressentiment née de la réaction des faibles qui attribuent la valeur « mal » aux actions des forts et, de là, la valeur « bien » à leurs propres actions : « J'ai mis en tête de mon dernier ouvrage : " Par-delà le Bien et le Mal ".

Cela ne veut du moins pas dire " Par-delà le bon et le mauvais " ».

5.

— Bonne forme (loi de la ) : loi posée par certains psycho.

(KÔHLER, GOLSTEIN) et selon laquelle, parmi toutes les structurations possibles du champ perceptif, la meilleure du point de vue de l'unité, de la simplicité et de la régularité s'impose au détriment des autres ; cf.

prégnance (loi de ).

6.

— Bon objet/mauvais objet (psychanalyse) : termes désignant les premiers objets pulsionnels de la vie fantasmatique de l'enfant, opposés, par leur caractère gratifiant ou frustrant et surtout par la différence des pulsions qui s'y investissent (pulsion de vie ou de mort).

7.

— Bonne volonté : pour KANT, qualité de la volonté déterminée par le pur respect de la loi morale ; par suite, critère de la moralité de l'action : « De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté. PRÉJUGÉ : Praejudicare =juger avant.

Opinion reçue qui, à notre insu, influence notre jugement.

Opinion favorable ou défavorable formée sans examen préalable; le préjugé se situe avant le jugement; il est donc l'opposé de ce qui fonde la connaissance rationnelle ou expérimentale. Partie du programme abordée : Le jugement. Analyse du sujet : Le problème soulevé par le sujet est le suivant : comment un préjugé - c'est-à-dire un jugement arrêté avant que l'on puisse donner une justification rationnelle, une opinion injustifiée - peut-il être considéré comme valable et légitime ? Bibliographie : Le racisme devant la science, Unesco, Gallimard, pp.

429 sq. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Pointu. POUR DÉMARRER Existe-t-il des préjugés, à savoir des opinions tenues pour vraies sans avoir été examinées, sans aucun fondement rationnel ou expérimental, qui soient bénéfiques ou profitables ? La question ainsi posée rappelle le caractère péjoratif attaché au préjugé, considéré comme une source d'erreur systématique, car non fondé sur des connaissances sûres. CONSEILS PRATIQUES Il faut bien définir le terme préjugé, mais aussi longuement s'attarder sur le mot « bon ».

Vous insisterez sur le caractère provisoire de ce terme lorsqu'il est accolé à préjugé : on peut accorder des qualités à quelque chose à partir d'une présentation bien réalisée, qualités cependant non véritablement fondées et qui peuvent s'avérer en réalité inexistantes.

Vous pourrez utiliser dans un tel devoir de nombreux exemples : apparence avenante d'un individu, titres prestigieux, etc. Montrez que, dans certaines circonstances, celles où vous ne disposez pas d'éléments suffisants pour prendre une décision rationnelle, par exemple, il est possible de « fonctionner » à partir de préjugés : ce sera le seul moyen de progresser dans votre action et le préjugé se comportera comme s'il était bon.

Mais il dévoilera aussi, généralement, son caractère illusoire.

Préjuger, c'est juger avant.

Cet acte est porteur d'erreurs.

Réfléchissez bien sur la dimension antinomique et contradictoire de l'intitulé, sur le paradoxe interne qu'il contient : en son sens le plus usuel, le préjugé est compris, en effet, de manière péjorative.

Partez de cette signification usuelle. BIBLIOGRAPHIE DESCARTES, Discours de la méthode, 2e partie, Éditions de poche.

KANT, Logique, Vrin, p.

84. I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? Un préjugé précède tout jugement et constitue l'opinion ayant fait l'économie de l'activité délibérative de la raison. Préjuger, c'est opiner avant même de juger. On comprend donc que les préjugés n'aient pas bonne réputation.

Pourtant, est-il certain qu'il faille nécessairement. »

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