Vocabulaire: CONSCIENCE.
Extrait du document
MÉTA. : Intuition, plus ou moins claire et plus ou moins complète, mais essentiellement personnelle, que nous avons des états et des actes de notre esprit. — Conscience spontanée : sentiment global et immédiat de notre vie psychologique. — Conscience réfléchie : acte par lequel le sujet revient sur soi et se prend pour objet : il y a opposition de ce qui connaît et de ce qui est connu. — Pour Aristote, la conscience (qu'il ne nomme cependant pas) rassemble tous les faits intérieurs. — Pour les Stoïciens, c'est l'intuition qu'a l'âme de sa propre tension. — Pour les Néo-platoniciens, nous ne comprenons que si nous comprenons que nous comprenons. — Pour les Scolastiques, la connaissance sensible permet à l'individu d'appréhender le vrai sensible et de coordonner les données des sens. — Pour Descartes, c'est à vrai dire la conscience (qu'il appelle pensée) qui est l'essence de l'âme. — Pour Leibniz, l'intuition du moi par lui-même nous permet de découvrir l'essence de l'âme et la nature véritable de la substance. — Pour Hume, l'esprit, distinct de ses états, ne peut nous donner aucune impression particulière et nous demeure inconnu. La conscience ne nous permet de saisir le moi que comme une succession et une multiplicité de phénomènes distincts. — Pour Kant, la conscience est un sens intérieur, soumis à une forme a priori, et ne peut atteindre l'être lui-même. — Pour Hamilton, pour qu'il y ait conscience il doit y avoir un sujet et un objet, et ces deux termes n'existant chacun que par rapport à l'autre, toute connaissance est relative et l'être-en-soi nous échappe. — Pour Maine de Biran, qui fait intervenir le sentiment de l'effort, la conscience révèle ce qu'est l'être-en-soi. — Pour W. James et Bergson, les « données immédiates de la conscience » nous font saisir le moi comme un courant continu de vie psychique. — Pour Sartre, le terme conscience désigne non « la monade et l'ensemble de ses structures psychiques, mais chacune de ces structures dans sa particularité concrète ». — Mon.: Aspect pratique de la conscience psychologique, qui nous permet de distinguer le bien du mal, et de juger nos actes. Elle porte des jugements de valeur sur les sentiments et les actions. — Pour J. J. Rousseau, c'est « un instinct divin », une « immortelle et céleste voix ». — Pour Kant, c'est la raison prononçant dans l'ordre pratique.
— Pour Stuart Mill, elle s'explique par les souvenirs, les associations d'idées et l'éducation de l'individu. — Pour Spencer, c'est un instinct qui s'est formé lentement et qui s'est transmis par l'hérédité. — Pour les sociologues, elle est déterminée par la morale commune du milieu social, ce qui explique ses variations à travers le temps et l'espace. — « L'approbation et la réprobation, voilà l'essence bipolaire de la conscience morale. » (Le Senne.)
«
CONSCIENCE.
MÉTA.
: Intuition, plus ou moins claire et plus ou moins complète, mais essentiellement personnelle,
que nous avons des états et des actes de notre esprit.
— Conscience spontanée : sentiment global et immédiat de
notre vie psychologique.
— Conscience réfléchie : acte par lequel le sujet revient sur soi et se prend pour objet : il
y a opposition de ce qui connaît et de ce qui est connu.
— Pour Aristote, la conscience (qu'il ne nomme cependant
pas) rassemble tous les faits intérieurs.
— Pour les Stoïciens, c'est l'intuition qu'a l'âme de sa propre tension.
— Pour
les Néo-platoniciens, nous ne comprenons que si nous comprenons que nous comprenons.
— Pour les Scolastiques, la connaissance sensible permet à l'individu d'appréhender le vrai sensible et de coordonner
les données des sens.
— Pour Descartes, c'est à vrai dire la conscience (qu'il appelle pensée) qui est l'essence de l'âme.
— Pour Leibniz,
l'intuition du moi par lui-même nous permet de découvrir l'essence de l'âme et la nature véritable de la substance.
—
Pour Hume, l'esprit, distinct de ses états, ne peut nous donner aucune impression particulière et nous demeure
inconnu.
La conscience ne nous permet de saisir le moi que comme une succession et une multiplicité de
phénomènes distincts.
— Pour Kant, la conscience est un sens intérieur, soumis à une forme a priori, et ne peut
atteindre l'être lui-même.
— Pour Hamilton, pour qu'il y ait conscience il doit y avoir un sujet et un objet, et ces
deux termes n'existant chacun que par rapport à l'autre, toute connaissance est relative et l'être-en-soi nous
échappe.
— Pour Maine de Biran, qui fait intervenir le sentiment de l'effort, la conscience révèle ce qu'est l'être-ensoi.
— Pour W.
James et Bergson, les « données immédiates de la conscience » nous font saisir le moi comme un
courant continu de vie psychique.
— Pour Sartre, le terme conscience désigne non « la monade et l'ensemble de ses
structures psychiques, mais chacune de ces structures dans sa particularité concrète ».
— Mon.: Aspect pratique
de la conscience psychologique, qui nous permet de distinguer le bien du mal, et de juger nos actes.
Elle porte des
jugements de valeur sur les sentiments et les actions.
— Pour J.
J.
Rousseau, c'est « un instinct divin », une «
immortelle et céleste voix ».
— Pour Kant, c'est la raison prononçant dans l'ordre pratique.
— Pour Stuart Mill, elle s'explique par les souvenirs, les associations d'idées et l'éducation de l'individu.
— Pour Spencer, c'est un instinct qui s'est formé lentement et qui s'est transmis par l'hérédité.
— Pour les
sociologues, elle est déterminée par la morale commune du milieu social, ce qui explique ses variations à travers le
temps et l'espace.
— « L'approbation et la réprobation, voilà l'essence bipolaire de la conscience morale.
» (Le
Senne.).
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