Vivons-nous tous dans le même monde ?

« Analyse. · Notre sujet pose une question dont la réponse peut paraître relativement simple, de prime abord.

En effet, nous pensons tous vivre, effectivement dans le même monde.

Alors pourquoi une telle question ? Définissons tout d'abord ce que peut être « le monde » : o Le monde se donne, premièrement, comme l'ensemble formé par la Terre et les astres visibles, conçus comme un système organisé.

Ce terme d'origine latine renvoi au Grec Kosmos, ce qui est ordonné. Plus généralement, le monde est considéré comme le lieu où habite l'homme, l'humanité. o Mais, le monde, c'est aussi, plus précisément, La totalité des choses relevant du même ordre.

Aussi, le monde est-il celui du végétal, de l'animal.

Mais plus encore, c'est celui des enfants, des adultes, de la mode, etc. · Nous voyons donc pourquoi la question se pose de savoir si nous vivons tous dans le même monde.

Parce que, d'évidence, on peut parler de plusieurs mondes, séparant l'humanité. · Nous savons que nous vivons donc tous sur la même terre, mais cela veut-il signifier aussi que nous vivons tous dans le même monde ? Nous comprenons la valeur du terme : le monde ne se délimite pas comme l'espace terrestre. · Le monde contient aussi des valeurs, que le simple espace terrestre ne contient pas.

Nous devrons nous souvenir du terme Kosmos, pour bien avoir à l'esprit que le monde se définit selon l'ordre des choses qui se ressemblent. · Aussi, nous comprenons que le monde peut être un partage de valeurs, de modes de vie, de cultures aussi.

Nous auront, enfin, à cœur de tenter de voir si un monde peut exister dans un autre : autrement dit, si dans les faits nous ne pouvons pas déterminer un monde qui englobe l'ensemble de l'humanité. Problématisation. Le monde se définit, de jours, comme étant l'espace dans lequel la totalité de l'espèce humaine vit.

Il tend à se confondre avec l'espace terrestre.

Pourtant, lorsque nous parlons du monde, nous sentons aussi une barrière entre personnes : le sentiment de ne pas appartenir au même monde que tels peuples, que telles personnes.

Alors, vivons-nous tous dans le même monde ? Tout d'abord, ne devrions-nous pas parler de plusieurs mondes ? Ensuite, ces mondes sont-ils tous assimilable au même monde ? Enfin, peut-on envisager l'existence d'un monde dans lequel l'ensemble de l'humanité vive ? Proposition de plan. 1. Parlons-nous d'un seul monde ou de plusieurs mondes lorsque nous disons « le monde » ? · Le problème de la question est le suivant : par habitude, ou par acquis, nous tendons à penser qu'il n'y a qu'un seul monde : celui dans lequel nous vivons, formés par l'espace offert par la Terre. · Cependant, paradoxalement, nous avons aussi l'habitude de nous distinguer par le monde que nous habitons.

Autrement dit, nous nous distinguons en groupes appartenant au même monde : le monde étudiant, le monde de la mode, le monde du travail. · Nous y voyons aussi un lieu qui ne peut être pénétré que par ceux qui sont… du même monde ! Par exemple, Proust parlait du « monde », en référence à la haute bourgeoisie, la haute société (d'où l'adjectif mondain).

Les mondes sont les lieux de ressemblance de mode de vie, de caractère, de valeurs. « Le monde est tout ce qui a lieu.

» Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus · Ici, Wittgenstein avance ce que nous avons dit au départ du monde : le monde est une totalité : il englobe tout ce qui a lieu.

Pourtant, Wittgenstein va redimensionner le monde. « Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde.

» Wittgenstein, Tractatus logicophilosophicus. · 2. L monde est divisible en différents mondes.

En l'occurrence, celui du langage, pour chacun.

Nous retrouvons ici ce que nous avons dit précédemment : les mondes sont délimités par une valeur. L'ensemble des mondes que nous pouvons imaginer sont-ils assimilables à un seul ? · Mais, ce que nous avons aussi pu apercevoir avec Wittgenstein, c'est la possibilité de parler des mondes propres, et du monde en général. · En effet, selon les limites que l'on peut lui accorder, le monde peut être plus ou moins grand, plus. »