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VIE et PHILOSOPHIE DE BOSSUET

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VIE et PHILOSOPHIE DE BOSSUET ?Bossuet naquit à Dijon, le 27 septembre 1627. Il fit ses premières études au collège des jésuites de sa ville natale, et il vint faire sa philosophie, à Paris, au collège de Navarre. A la fin de l'année scolaire, en 1643, il l'emporta à son examen de philosophie sur tous les champions des collèges rivaux. Cinq ans plus tard, il soutenait victorieusement sa thèse de théologie qu'il avait dédiée au grand Condé. Ordonné prêtre en 1652, Bossuet se retira à Metz, où son père était président du Parlement et où il avait été honoré lui-même d'un canonicat. Pendant dix-huit ans, il partagea sa vie entre l'étude de l'Ecriture sainte et des saints Pères et la prédication. En 1669, le succès de sa parole le fit nommer à l'évêché de Condom; et, l'année suivante (1670), Louis XIV lui confia l'éducation du dauphin, charge qu'il garda pendant onze ans et à laquelle il se dévoua entièrement. Si le succès ne répondit pas à ses efforts, il eut du moins, pendant ce temps, le mérite de doter la postérité de magnifiques ouvrages qui suffisent à assurer sa gloire.

« Bossuet naquit à Dijon, le 27 septembre 1627.

Il fit ses premières études au collège des jésuites de sa ville natale, et il vint faire sa philosophie, à Paris, au collège de Navarre.

A la fin de l'année scolaire, en 1643, il l'emporta à son examen de philosophie sur tous les champions des collèges rivaux.

Cinq ans plus tard, il soutenait victorieusement sa thèse de théologie qu'il avait dédiée au grand Condé. Ordonné prêtre en 1652, Bossuet se retira à Metz, où son père était président du Parlement et où il avait été honoré lui-même d'un canonicat.

Pendant dix-huit ans, il partagea sa vie entre l'étude de l'Ecriture sainte et des saints Pères et la prédication.

En 1669, le succès de sa parole le fit nommer à l'évêché de Condom; et, l'année suivante (1670), Louis XIV lui confia l'éducation du dauphin, charge qu'il garda pendant onze ans et à laquelle il se dévoua entièrement.

Si le succès ne répondit pas à ses efforts, il eut du moins, pendant ce temps, le mérite de doter la postérité de magnifiques ouvrages qui suffisent à assurer sa gloire. En 1681, Bossuet fut nommé évêque de Meaux.

Les vingt- trois dernières années de sa vie furent remplies par les travaux de son zèle apostolique.

Il prononça des sermons, ses quatre dernières oraisons funèbres, les Méditations sur l'Evangile, les Elévations sur les mystères, l'Histoire des Variations, etc.

Toujours il est sur la brèche, soit qu'il s'agisse d'instruire ses diocésains, de combattre les protestants, ou de prodiguer les conseils de sa sagesse à tous ceux qui sollicitent sa direction. Quand on voit tout ce qu'il a.

produit, on ne sait qu'admirer le plus de son activité prodigieuse ou de son incomparable génie. Il mourut le 12 avril 1704.

Pendant la cruelle maladie qui l'emporta, il se faisait lire des passages de son Discours sur l'histoire universelle. BOSSUET PHILOSOPHE A la fois orateur, théologien et historien, Bossuet fut encore philosophe.

Sans doute sa philosophie n'est pas son plus grand titre de gloire. Aussi, tout en donnant à l'élude de cette science une place importante dans l'éducation du dauphin, il ne prétendit jamais à la renommée philosophique, et négligea même de faire imprimer ce qu'il avait écrit sur la philosophie. Cependant quelques-uns de ses sermons, les deux premiers livres des Elévations sur les mystères où il traite si éloquemment de l'existence et de la nature de Dieu, son Traité du libre arbitre, sa Logique, son Traité des Cause,., et enfin son Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même, font de Bossuet un des esprits philosophiques les plus remarquables, sinon par l'originalité de la doctrine, du moins par la force et la clarté de la pensée, par l'érudition solide et par la fermeté et la profondeur des jugements. Le but de sa philosophie est l'affermissement de l'homme dans la foi, dans la piété et dans la morale. Bossuet est cartésien.

Il mettait le Discours de la méthode au-dessus de tous les ouvrages du siècle, et il se fit sont eut le défenseur des doctrines de Descartes.

Il aimait à s'entourer de cartésiens.

Cependant, comme la philosophie nouvelle était suspecte à nome et à la cour de Louis XIV, par prudence ou par réserve, Bossuet cachait parfois son adhésion.

C'est ainsi que, dans sa lettre nu pape Innocent XI, il évite de prononcer le nom de Descartes. Tout en étant cartésien, Bossuet reste attaché à la tradition thomiste.

Instruit des doctrines de saint Thomas d'Aquin au collège de Navarre, par son maître Nicolas Cornet, il a appris en même temps à connaître Aristote.

Il comprend mieux ce dernier philosophe et le juge avec plus d'équité que la plupart de ses contemporains.

Il aime à le citer et à le louer. C'est en préférant la doctrine de l'école aux enseignements cartésiens, qu'il définit l'homme « un tout naturel », qu'il rejette la séparation trop absolue des deux substances imaginée par Descartes, et qu'il repousse l'automatisme des animaux. Disciple aussi de saint Augustin, par lui, il connut Platon, et il en subit l'influence, notamment dans sa doctrine sur les idées de la raison.. »

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