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Vie et oeuvre de HEGEL

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  • Georg-Wilhelm-Friedrich Hegel naquit à Stuttgart le 27 Août 1770. Il étudia au séminaire de Tubingen où il connut Schelling, le futur philosophe. Après un temps de préceptorat, il rejoignit Schelling qui remplaçait Fichte à l'Université d'Ièna et lui-même y était nommé professeur en 1806, succédant à Fichte. D'abord acquis à la philosophie de Schelling pour qui rien ne se pose que par une lutte et une victoire sur son opposé, Hegel collabore aux journaux dirigés par Schelling. En 1807, rupture avec Schelling, publication de la «Phénoménologie de l'esprit», nomination de Hegel à Nuremberg, d'où il ira plus tard à Heidelberg.

De 1812 à 1816, il écrit les 3 volumes de sa « Logique » ; en 1817, l' « Encyclopédie des sciences philosophiques ». Il est nommé en 1818 à l'Université de Berlin. Il y meurt du choléra en 1831, en pleine gloire. Les « leçons sur la philosophie de l'Histoire » furent publiées après sa mort.

  • Sa philosophie. « L'hégélianisme, écrit Le Senne, demeure l'un des plus puissants exemples de l'effort pour obtenir l'intelligibilité complète qui répond à la vocation propre de la philosophie ».

Hegel part de cette idée que la réalité est la norme par excellence, c'est elle qui est la rationalité, parce que c'est elle qui a toujours raison ; elle est Raison.

Il s'oppose à toute conception d'une idée ou d'un idéal qui ne serait pas d'abord le reflet du sens du monde. L'Histoire est donc le donné philosophique par excellence, elle nous montre la puissance dramatique du Devenir au cours duquel se réalise progressivement l'Universel concret, c'est-à-dire l'Être souverainement réel.

Nous verrons successivement la conception de l'Histoire et la phénoménologie de l'Esprit.

« — I — Vie.

Georg-Wilhelm-Friedrich Hegel naquit à Stuttgart le 27 Août 1770.

Il étudia au séminaire de Tubingen où il connut Schelling, le futur philosophe. Après un temps de préceptorat, il rejoignit Schelling qui remplaçait Fichte à l'Université d'Ièna et lui-même y était nommé professeur en 1806, succédant à Fichte.

D'abord acquis à la philosophie de Schelling pour qui rien ne se pose que par une lutte et une victoire sur son opposé, Hegel collabore aux journaux dirigés par Schelling.

En 1807, rupture avec Schelling, publication de la «Phénoménologie de l'esprit», nomination de Hegel à Nuremberg, d'où il ira plus tard à Heidelberg. De 1812 à 1816, il écrit les 3 volumes de sa « Logique » ; en 1817, l' « Encyclopédie des sciences philosophiques ».

Il est nommé en 1818 à l'Université de Berlin.

Il y meurt du choléra en 1831, en pleine gloire.

Les « leçons sur la philosophie de l'Histoire » furent publiées après sa mort. — II — Sa philosophie.

« L'hégélianisme, écrit Le Senne, demeure l'un des plus puissants exemples de l'effort pour obtenir l'intelligibilité complète qui répond à la vocation propre de la philosophie ». Hegel part de cette idée que la réalité est la norme par excellence, c'est elle qui est la rationalité, parce que c'est elle qui a toujours raison ; elle est Raison. Il s'oppose à toute conception d'une idée ou d'un idéal qui ne serait pas d'abord le reflet du sens du monde.

L'Histoire est donc le donné philosophique par excellence, elle nous montre la puissance dramatique du Devenir au cours duquel se réalise progressivement l'Universel concret, c'est-à-dire l'Être souverainement réel. Nous verrons successivement la conception de l'Histoire et la phénoménologie de l'Esprit. 1 — La philosophie de l'Histoire.

Il y a, selon Hegel, trois manières de faire de l'Histoire : l'histoire originale, l'histoire réfléchie, l'histoire philosophique. A — L'Histoire originale, écrite par des « témoins » (ex.

César, Hérodote, les historiographes, les chroniqueurs, etc.).

Dans cette Histoire, la « mentalité » de l'écrivain est la même que celle des hommes et des actions décrits et il exprime (même s'il les critique) les idées, les principes, la culture d'un peuple donné à un moment donné. B — L'Histoire refléchie: elle peut être universelle, pragmatique, critique ou conceptuelle.

Universelle, elle vise à embrasser dans une vue d'ensemble une succession de périodes (ex.

Tite-Live, Bossuet, Voltaire) et comporte une élaboration du donné historique qui traduit davantage les idées de l'historien que la réalité des événements.

Pragmatique, elle tire du passé des leçons pour le présent (ex.

Plutarque) et devient un genre inutile parce que chaque époque se trouve dans des conditions irréductiblement singulières.

Critique, elle est Histoire de l'Histoire, réflexion sur la crédibilité des récits historiques. Conceptuelle, elle étudie l'évolution d'un grand concept : l'Art, le Droit, la Religion, etc..

et dans la mesure où elle sait voir dans ces manifestations autre chose que des particularités contingentes des peuples, cette Histoire tend à devenir philosophique. C — L'Histoire philosophique est la philosophie de l'Histoire, c'est-à-dire la considération réfléchie de l'Histoire non pour y chercher la justification des idées personnelles de l'historien, mais au contraire pour constater, dans l'objectivité, le sens qui se dégage de l'Histoire, pour la comprendre dans son déroulement nécessaire.

Car l'Histoire n'est pas une succession de hasards.

Les grands hommes eux-mêmes n'apportent pas l'imprévu de leurs projets. Les grands hommes, les hommes historico-mondiaux sont ceux qui ont fait ce que l'Histoire attendait d'eux, qui ont senti que le moment historique de leur intervention était arrivé.

On ne peut pas réaliser n'importe quoi n'importe quand, c'est l'Histoire qui commande ; son déroulement est la nécessité rationnelle par excellence, et la Raison, pour nous, c'est de comprendre la Raison de l'Histoire. Or le sens de l'Histoire, c'est la lente prise de conscience par les peuples qu'ils sont libres, au cours de la lente réalisation de leur liberté. Les Orientaux ne savaient pas, dit Hegel, qui l'homme est libre; ne le sachant pas, ils ne l'étaient pas.

Ils croyaient qu'un seul est libre, aussi l'État est-il caprice, au gré du Chef.

Les Grecs et les Romains croyaient que quelques-uns étaient libres, non l'homme en tant que tel ; c'est pourquoi il y avait des esclaves.

Puis, , le christianisme a proclamé que l'esprit, c'est-à-dire la libelle, était la nature propre de l'Homme.

Conscience' individuelle de la liberté qui n'informait pas encore les États et les Constitutions.

Depuis les Temps modernes, c'est la lente pénétration de la liberté dans la condition humaine mondiale et la réalisation de cette idée dans des régimes politiques et des constitutions où elle est de plus en plus reconnue.

« La Liberté .renferme en soi l'infinie nécessité de devenir consciente, et, en devenant consciente, de devenir réelle.

Le but final de l'Histoire c'est d'élever l'Univers à la conscience de la liberté et la réaliser ». Cette réalisation se fait selon la dialectique de la contradiction, c'est-à-dire du conflit.

« L'Histoire universelle n'est pas le lieu de la félicité.

Les périodes de bonheur y sont des pages blanches, car il leur fait défaut l'opposition, la contradiction, la lutte, qui restent les moyens par lesquels se réalise le progrès de l'esprit ». 2 — La phénoménologie de l'Esprit.

Cet ouvrage veut montrer comment l'esprit prend conscience de lui-même, et décrit un double mouvement : Comment le sujet cherchant la vérité la trouve d'abord dans l'objet puis en lui-même, — et comment le sujet pour s'affirmer s'oppose d'abord aux autres avant de se réconcilier avec eux dans l'Esprit Absolu. La « Phénoménologie de l'esprit » comprend 2 parties : La révélation de l'esprit dans la perception et dans le choc des consciences. A — La révélation de l'esprit dans la perception.

L'affirmation du monde est, semble-t-il, imposée par l'objet ; la connaissance sensible semble passivité. Mais l'objet pouvant changer1 de qualités, la conscience, pour sauvegarder l'unité de l'objet, assume ses qualités.

Nous pensons que le rouge n'est rouge que pour notre œil, et que le doux n'est tel que pour le goût etc..

Il ne reste alors au compte de l'objet que la simple unité sans qualités, c'est-à-dire un objet non perçu mais pensé, posé par l'entendement, un concept. B — La révélation de l'esprit dans le choc des consciences.

Le premier mouvement d'affirmation de soi est la négation d'autrui.

Dans l'Histoire réelle, cette négation d'autrui étant la guerre, le guerrier et sa rage destructrice est la première prise de conscience de soi.

C ette destruction se contredit à la limite puisqu'elle supprime tous les autres, de là le 2e mouvement qui remplace la destruction de l'ennemi par l'assujettissement dialectique du maître et de l'esclave ; et ainsi de suite : l'esprit nie le rapport de dépendance et c'est le stoïcisme, puis il nie sa raison et c'est le scepticisme, nié à son tour dans la Religion, niée par la mondanité et le libertinage, niés par l'héroïsme romantique, nié lui-même par l'esprit de discipline civique, nié à son tour par la Révolution, niée par la construction de la Cité idéale, niée par la conscience (dialectique de la conscience malheureuse) de la distance infinie qui sépare cet idéal de notre C ité terrestre, conscience malheureuse niée et apaisée enfin dans la Religion chrétienne où l'esprit apprend que ses chutes et ses imperfections sont les conditions de son avènement et de l'effort salutaire par lequel il participe à l'Esprit Universel. L'existence du monde a donc permis la révélation de l'esprit et c'est ainsi que le monde se justifie.. »

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