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Véronèse, Paolo Caliari dit le

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(Vérone, 1528 - Venise, 1588) Né d'une famille d'artistes (son père est tailleur de pierre), Paolo Véronèse figure en 1451 comme apprenti dans l'atelier d'Antonio Badile. Mais dès 1548, il exécute seul le retable Bevilacqua-Lazise pour l'église San Fermo à Vérone (actuellement au musée de Castelvecchio), première oeuvre d'envergure. En 1551, il travaille à la villa Soranzo de Castelfranco Veneto, où pour la première fois entre en jeu la collaboration avec les architectes contemporains (dans ce cas Sanmicheli), qui constituera une constante de son activité. En 1552, Véronèse se rend à Mantoue pour travailler pour le cardinal Hercule Gonzague, mais dès l'année suivante il est à Venise où il peint l'un des chefs-d'oeuvre de sa production de jeunesse, les toiles mythologiques et allégoriques pour la Salle des Dix au Palais des Doges.

« Véronèse, Paolo Caliari dit le (Vérone, 1528 - Venise, 1588) Né d'une famille d'artistes (son père est tailleur de pierre), Paolo Véronèse figure en 1451 comme apprenti dans l'atelier d'Antonio Badile.

Mais dès 1548, il exécute seul le retable Bevilacqua-Lazise pour l'église San Fermo à Vérone (actuellement au musée de Castelvecchio), première oeuvre d'envergure.

En 1551, il travaille à la villa Soranzo de Castelfranco Veneto, où pour la première fois entre en jeu la collaboration avec les architectes contemporains (dans ce cas Sanmicheli), qui constituera une constante de son activité.

En 1552, Véronèse se rend à Mantoue pour travailler pour le cardinal Hercule Gonzague, mais dès l'année suivante il est à Venise où il peint l'un des chefs-d'oeuvre de sa production de jeunesse, les toiles mythologiques et allégoriques pour la Salle des Dix au Palais des Doges.

Les formes sont solennellement agencées dans l'espace, et par son goût décoratif marqué, l'artiste prend ses distances par rapport aux chaudes tonalités du Titien et au clair-obscur du Tintoret.

Après le majestueux retable Giustiniani à Saint-François de la Vigne (1555), Véronèse commence à travailler pour l'église Saint-Sébastien, où il exécute une séries de toiles décoratives, en plus des retables du maître-autel et de deux des autels latéraux.

Ces oeuvres sont caractérisées par une palette aux tons clairs et lumineux, créant des reflets changeants dans les étoffes précieuses.

Au terme de cette phase heureuse de création, nous trouvons les fresques de la villa Barbaro à Maser, peintes vers 1560 dans la villa conçue par Andrea Palladio.

Au cours de son long séjour à Venise, Véronèse exécute de nombreuses oeuvres destinées aux églises de la ville, comme le retable de Saint-Zacharie (Venise, Galerie de l'Académie), ou des sujets historiques: c'est dans ce contexte que se situe par exemple la toile montrant Darius et la famille d'Alexandre (Londres, National Gallery). Véronèse y cultive une peinture décorative et fastueuse, où les éléments naturalistes concourent à l'ornementation monumentale.

Cette tendance trouve sa plus haute expression dans les Cènes, sujet favori du peintre jusqu'au Repas chez Lévi, de 1573.

La consistance de la narration stimule le talent de Véronèse pour le portrait; elle lui permet d'utiliser toute sa palette dans la description des foules et de représenter des décors grandioses.

A côté de ce chef-d'oeuvre de maturité, se situent des toiles comme les Vertus et les Allégories de Venise peintes pour la salle du Collège au Palais des Doges (1575-77).

Quelques années plus tard, dans ce même palais, Véronèse peint un Triomphe de Venise pour la salle du Grand Conseil.

Ce n'est que pendant les dix dernières années de son activité que l'artiste se rapproche à nouveau du principal courant de la peinture vénitienne, en assouplissant ses couleurs d'une manière qui rappelle celle du Titien et de Jacopo Bassano: c'est le cas par exemple du Moïse sauvé des eaux (Madrid, Musée du Prado), ou bien des Allégories de l'Amour, peintes pour l'empereur Rodolphe II (actuellement à Londres, National Gallery).. »

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