Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?
Publié le 13/05/2023
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Dissertation philo :
Sujet : Une vie heureuse est-elle une vie de plaisir ?
Ce sujet nous amène à se demander si l’on peut identifier une vie
heureuse à une vie de plaisir, dans la mesure où une vie heureuse signifie
indirectement la notion du bonheur.
De ce fait, on peut donc dire que lorsqu’un
individu est heureux, il éprouve nécessairement un sentiment de bonheur dans
l’instant des faits, pouvant se prolonger au cours de son existence.
En effet, le
bonheur est un état de satisfaction général, durable, qui provient d’un jugement
sur la vie dans son ensemble.
Ce sentiment est souhaité par tous les individus,
puisque naturellement nous recherchons tous le bonheur, ainsi que ses
conditions pour atteindre ce bien suprême, afin d’être pleinement satisfaits de
notre vie.
Notre vie est donc remplie de concessions et de choix pour suivre
notre objectif ultime et commun : le bonheur.
Toutefois, le bonheur est aussi
équivalent au plaisir, qui peut se définir comme le sentiment ou la sensation qui
accompagne l’action de satisfaire un besoin ou un désir.
En toute évidence, pour
être heureux, il faudrait maximiser le plaisir, l’intensifier, le prolonger et bien sûr
éviter la souffrance.
Du moins, les plaisirs apportent alors des bonheurs
éphémères, autrement dit le bonheur durable ne se trouve pas dans la
satisfaction successive de tous nos désirs.
D’ailleurs, le fait de satisfaire un désir
puis un autre, ainsi de suite, est un processus qui mène finalement par créer des
désirs de plus en plus insensés et difficiles à obtenir.
Sous ce point de vue, le
plaisir peut de même succéder à une douleur ou à une tension liée à un manque.
Cependant, tous les individus ont une vision commune du bonheur, synonyme du
plaisir, c’est-à-dire que selon eux, il est inévitable qu’une vie heureuse soit une
vie remplie de plaisirs.
Ils déterminent cette thèse en expliquant que le bonheur
est égal au plaisir car dans les deux cas, le résultat final est un état de
satisfaction et de plénitude.
Pourtant, une vie heureuse n’est pas toujours vraie
vue qu’elle n’est pas une loi universelle, ce qui veut dire que le bonheur ne réside
pas toujours dans la jouissance.
Par exemple, en tant qu’individus, nous devons
parfois se soumettre à des contraintes pour trouver le bonheur absolu, ce qui est
le cas avec le régime alimentaire.
On veut ainsi atteindre un idéal corporel mais
pour réussir il faut restreindre et limiter nos excès de plaisirs, soit la nourriture.
De plus, on retrouve également des personnes ayant des plaisirs excessifs et
addictifs, notamment avec l’héroïne par exemple.
Ceux qui usent de cette drogue
sont des individus vivant selon le principe du plaisir, mais qui ne sont pas
forcément heureux dans leur vie, vu qu’il est éphémère.
Ils éprouvent juste un
bien-être au moment de satisfaire leurs envies.
On peut expliquer cette
dangereuse consommation par un manque ou une absence totale de bonheur, et
donc d’une vie heureuse.
C’est pourquoi, l’identification du bonheur au plaisir est
problématique, tout simplement parce que nous pouvons éprouver du plaisir
sans être heureux.
Dans un premier temps, nous montrerons qu’une vie heureuse est une vie
de plaisir d’après plusieurs arguments et principes.
En revanche, dans un second
temps, nous irons à l’encontre de cette première thèse en exposant l’idée qu’une
vie heureuse n’est pas nécessairement une vie de plaisir.
Tout d’abord, nous affirmons l’idée qu’une vie heureuse est une vie de
plaisir, autrement dit on distingue une identité entre le bonheur, état de
satisfaction durable, et le plaisir, sensation éphémère.
En effet, nous pouvons
associer ces deux idées car dès la naissance, les Hommes recherchent
spontanément le plaisir et fuient le malheur, ayant pour but d’avoir une vie
accomplie.
Chez les êtres humains, ce processus est inné et est, selon eux, la clé
de la réussite.
C’est pourquoi tout au long de leur existence humaine, les
individus sont en quête du bonheur.
Une vie heureuse est donc une vie
accompagnée de bonheur accompli et durable.
De ce fait, pour combler cet état
de satisfaction absolu, nombreux sont ceux qui essayent de satisfaire tous leurs
désirs.
Lorsqu’un individu satisfait un de ses désirs, il procure directement un
sentiment de plaisir, qui le transporte jusqu’à l’idéal.
Au cours de la vie, il est
alors indispensable de satisfaire nos envies, nos appétits, qui nous apporte un
bien-être quotidien.
Évidemment, on ne peut pas être heureux en souffrant
physiquement ou moralement.
Or, le plaisir peut aussi accompagner le
soulagement de la douleur, que celle-ci soit aiguë comme l'est une douleur
physique ou plus douce comme la simple envie de restaurer ou l'attente liée à
un désir.
Le plaisir est une absence de douleur et en tant que telle, une
condition du bonheur.
Mais le plaisir est aussi un état positif qui accompagne
nos actes, une sorte de supplément sensitif.
Par exemple, si j'ai faim et que je
mange, cela ne me fait pas forcément plaisir ni me rend particulièrement
heureux, puisque c’est un désir auquel on ne peut pas résister car il nous est
naturel et nécessaire de s’alimenter pour vivre.
En revanche, si le repas est
l'occasion d'une fête gustative, j'y prends un vrai plaisir qui contribue à un
contentement général et une satisfaction qui s'apparente au bonheur.
Ce sont
ici des plaisirs de table, qui appellent à la gourmandise.
Mais, si je mangeais la
même chose tous les jours, je n'éprouverais pas de plaisir malgré la satiété et
je n'aurais pas de motif de me sentir heureux.
Toutefois, les plaisirs ne sont
pas les mêmes pour tous les individus, mais la majorité des personnes
cherchent à assouvir leurs désirs pour atteindre le bonheur ultime.
Pour
l’Homme, le bonheur se définit en général par une vie paisible, c’est-à-dire
dans laquelle on peut vivre selon nos choix, nos envies, nos caprices, nos
besoins, sans se soucier du reste.
Par exemple, un individu qui travaille et
gagne de l’argent, peut réaliser plus facilement ses désirs puisqu’à chaque fin
du mois, il lui est versé un revenu avec lequel il peut s’alimenter, se payer des
études, se trouver un logement, se faire plaisir comme aller au restaurant ou
au cinéma, et aussi voyager… Cela lui permet donc de satisfaire ses besoins
primaires et secondaires, pour atteindre une vie réussie et accomplie.
Il est
donc naturel et important pour un certain nombre d’individus de travailler pour
gagner de l’argent afin de se faire plaisir, et d’’être heureux.
L’Homme rejette
et fuit le malheur, la souffrance, l’échec, la tristesse, qui pourraient être des
obstacles dans sa vie, et qui l’empêcherait de suivre son unique objectif : le
bonheur.
Il désire donc une plénitude, un bonheur complet.
Ainsi, le bonheur ne
se conçoit pas sans plaisir.
De plus, nous verrons le désir comme une force de l’homme menant au
bonheur.
Cependant, en premier lieu, le désir semble plutôt un obstacle au
bonheur, car il est illimité et est assimilé à la souffrance, raison pour laquelle
on cherche à s’en libérer par la satisfaction.
D’ailleurs, le désir est en général
conçu comme l’expression d’un manque qui ne peut se combler.
Mais, au lieu
de considérer le désir comme un élément empêchant le bonheur absolu, on
pourrait tenter de le considérer comme une force puissante.
En effet, le désir
peut être défini comme ce qui anime l’Homme, ce qui le pousse hors de lui,
autrement dit ce qui le pousse à avoir une vie accomplie.
Notre corps et notre
esprit ont des désirs qui les incitent à continuer d’exister et à se développer
sans cesse.
Il faut apprendre à suivre notre nature profonde, par laquelle
s’exprime ces désirs, cette force vitale qui anime l’être humain.
Si le désir est
une force constitutive de l’Homme, celle-ci doit pouvoir intégrée pleinement sa
poursuite du bonheur.
C’est ainsi que la nature de l’Homme fait qu’on ne peut
pas vivre sans désirer, d’autant plus que vivre c’est désirer et désirer c’est
vivre.
Le désir est un espoir de voir une souffrance disparaitre, car il tend alors
vers sa fin : le plaisir ou le bonheur.
Vu qu’il met fin à certaines de nos
douleurs, nos peines, on comprend que quand on désire, on est heureux car on
voit devant nous un bonheur possible.
On peut même aller jusqu’à dire que le
moment du désir provoque la jouissance et qu’il est encore plus fort que le
moment où on l’assouvit.
C’est notre imagination qui fait que l’on est heureux,
c’est-à-dire que quand on désire quelque chose on l’idéalise.
Certes tout cela est
source de peine mais sans le sentiment de peine on ne reconnaitrait même plus
les sentiments comme l’amour et la jouissance.
Le bonheur ne vient donc pas du
fait d’obtenir ce que l’on désire mais de l’action même de désirer.
On peut dire
que les désirs sont nécessaires au bonheur de l’être humain, et à la vie de tous.
De ce fait, un certain genre de vie est nécessaire pour impliquer
l’adoption de cette première thèse.
Dès l’Antiquité et jusqu’à aujourd’hui,
beaucoup....
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