Trois leçons sur la société post industrielle
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Sujet déposé :
Trois leçon sur la société post industrielle
Le capitalisme a connu différentes formes depuis son apparition.
Le capitalisme du XXe c'est construit autour d e la grande firme
industrielle alors que le capitalisme du XXIe voit l'explosion de cette firme industrielle.
On passe alors d'une société industrielle à une
société de services.
Dans les années 1990 on parle de l'émergence d'une société de l'information et de la connaissance où les coûts les
plus élevés correspondent à la conception du produit et non plus à la production.
On entre aussi dans une société post-industrielle même
si il est difficile de parler d' « une société » post-industrielle car les modèles sociaux sont de plus en plus différents les uns des autres.
Dans une première partie Daniel Cohen explique les raisons du déclin de la société industrielle puis dans une deuxième partie il montre
que c'est la mondialisation qui a amener le développement de la société post-industrielle, la dernière partie explique qu'il est difficile de
réguler la société post-industrielle.
Au XXe siècle cinq ruptures ont entrainé un bouleversement des conditions sociales de la société industrielle.
La première correspond à la
révolution technologique des années 1970 avec l'arrivée de l'ordinateur et d'Internet.
Les économistes parlent de ces innovations comme
des « General Purpose Technology », ce qui était caractérisé par Schumpeter comme des innovations « en grappe ».
Cette révolution technologique de l'information et de la communication a amené la deuxième rupture, c'est à dire la création d'une
nouvelle organisation du travail qui permet une production flexible et « sur-mesure ».
Cette méthode reprend les principes du Toyotisme
mis en place au japon dans les années 1960 que l'informatique améliore en reliant en réseaux les unités de production.
Cette
organisation du travail augmente cependant des inégalités dans les années 1980, les travailleurs qualifiés deviennent polyvalents et plus
productif alors que les travailleurs non qualifiés deviennent surabondants et que leurs possibilités de promotion s'amoindrissent avec la
suppression du personnel intermédiaire.
De plus les contraintes liées au temps et à la hausse des responsabilités accentuent l'anxiété et
les accidents du travail.
Le passage à une nouvelle organisation du travail s'explique aussi par les contradictions du Fordisme, en effet il ne suffit pas de doubler
le salaire de l'ouvrier pour qu'il gagne en productivité mais il faut le doubler par rapport à ce qu'il pourrait gagner ailleurs, d'autant plus
que le travail est répétitif et ennuyeux.
De plus le taylorisme s'appuie sur une classe ouvrière qui était illettrée.
Cependant les enfants de
ces ouvriers ont eu accès à l'éducation et ont refusé de travailler dans ces conditions.
C'est d'ailleurs la cause de la révolution culturelle,
qui marque la troisième rupture, illustrée en France par Mai 68 où la jeunesse cherche à se définir comme une catégorie sociale autonome
avec la poussée de l'individualisme et la remise en cause des institutions.
On assiste aussi dans les années 1980 à une révolution financière, c'est la quatrième rupture qui marque le XXe siècle, ainsi la bourse
retrouve un pouvoir important après avoir été délégitimée après le krach de 1929.
Les managers finissent par se comporter comme des
actionnaires et les entreprises se recentrent sur une activité pour laquelle elles possèdent un avantage.
Puis, dans les années 1990, c'est
le retour de nombreuses fusions-acquisitions.
Enfin, la dernière rupture est déterminée par la mondialisation, bien évidement elle ne constitue pas un phénomène nouveau.
La
première mondialisation s'est déroulée au cours du XIXe siècle, celle ci ressemble sur de nombreux points à la mondialisation
d'aujourd'hui.
Toutes les deux sont dues à une révolution des transports et de la communication et comme les États-Unis la puissance
anglaise cherche à imposer le libre-échange.
Dans les deux cas les inégalités mondiales ce sont accrues.
Cependant la division internationale du travail est différente dans les deux siècles.
Au XIXe siècle elle repose sur la théorie de Ricardo, on
se spécialise dans l'activité pour laquelle on a un avantage comparatif, pour lui le libre échange est un facteur de richesse.
Néanmoins le
centre a plus de facilité a se spécialisée que les périphéries ce qui accroît les inégalités entre les deux.
Aujourd'hui on assiste à une
désintégration verticale du travail, les pays riches gardent les activités les plus valorisées comme la conception et sous-traitent vers les
pays pauvres la production.
En participant aux échanges les pays pauvres espèrent devenir un futur centre mais la plupart restent
dépendant des États donneurs d'ordres
La grande différence entre la mondialisation d'aujourd'hui et celle d'avant c'est qu'on devient spectateur d'un monde auquel on participe
ce qui influence les comportements.
Grâce à la vision des femmes occidentales les femmes des pays pauvres ont diminué leurs
fécondités.
Cela ne permettra pourtant pas de résoudre les problèmes auxquels se heurtera le monde dans quelques années.
On prévoit en effet
une hausse de 50% de la population jusqu'en 2050, ce qui pose évidemment des problèmes écologiques, ainsi qu'une polarisation du
monde qui peut amener des conflits mondiaux d'où la nécessité de mettre en place des institutions légitimes empêchant les conflits.
L'Europe est un pôle mondial pourtant elle ne participe que très peu a la mondialisation puisque les pays européens réalisent l'essentiel
de leurs commerces entre eux.
De plus ils commercialisent des produits de haut de gamme qui, même si ils sont chers, ne sont pas
innovants, et restent à l'écart face aux technologies de l'information et de la communication.
L'un des principaux problèmes européens est la médiocrité de ses universités face notamment aux États-Unis.
Cela repose avant tout sur
la contradiction entre le secteur privé et le secteur public.
Pour l'auteur il faut privilégier le modèle de l'Open Science ce qui favorisera la
recherche.
Enfin il n'existe pas de modèle social européen, en effet chaque pays s'est adapté différemment aux nouvelles modalités en fonction de
son histoire et de ces institutions.
Face à cela le système français reste assez particulier: il n'est ni basé sur un principe individualiste
comme en Grande Bretagne, ni sur un système communautariste comme en Allemagne.
Le système français repose sur la méritocratie.
Mais celui-ci a connu ses limites lors de la crise des banlieues, en effet le système français impose une norme sociale mais ne s'adapte
pas aux transformations de la société, les jeunes de banlieues se sont retrouvé outsiders et ont été dépourvus de solidarités familiales et
communautaires.
La France a donc compté sur l'Europe pour l'aider à construire un modèle adapté mais s'est aperçue que l'Europe était
incapable de l'aider car il n'existe pas pour le moment de modèle sociale européen, la création d'une Europe des universités pourraient en
être un début.
Dans la société post-industrielle le social et l'économie se sont séparés ce qui à amené la logique d'appariement sélectif.
Cela s'est
traduit par l'endogamie sociale où chaque catégorie sociale reste entre elle et les groupes sociaux se referment sur eux mêmes d'où
l'essor important du communautarisme.
Cette analyse de la société post-fordiste se rapproche du concept de « capitalisme patrimonial » de Michel Agliette, théoricien de la
régulation.
Sujet désiré en échange :
la vie est elle un songe?.
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