Traité sur la nature humaine - Hume: le moi et l'identité personnelle
Publié le 19/04/2022
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Commentaire de texte
Dans ce texte extrait de Traité de la nature humaine, publié en 1968, David Hume
traite de l’identité personnelle et de l’unité du Moi.
Hume affirme ici que le moi provient des perceptions.
Il serait entièrement lié aux évènements qui constituent notre vie, car l’analyse de notre Moi montre que nous sommes une
succession de perceptions multiples.
Pour démontrer la justesse de cette thèse, l’auteur procède en 4 parties.
De la ligne 1 à 6 l’auteur commence en donnant l’opinion de certains philosophes sur le Moi.
Ensuite de la ligne 6 à 12, Hume présente ce que lui a observé par rapport à la notion de
moi, qui se limite à des perceptions de diverses pensées, impressions et sentiments qu’il ne
peut dépasser.
Puis de la ligne 13 à 21, il analyse la situation lorsque ces perceptions sont
écartées.
Pour lui, dès lors qu’elles sont absentes, nous ne sommes plus rien et donc il
montre que les perceptions conditionnent le Moi.
Enfin, de la ligne 21 à la fin, Hume souligne
l’absurdité de penser qu’une autre conception du Moi comme substance puisse être rationnelle.
L’auteur cherche ainsi à résoudre à sa manière le problème du Moi, que si l’on ne peut pas
en avoir une idée claire et distincte est pas parce qu’il ne serait qu’illusion.
Tout d’abord, des lignes 1 à 6 Hume nous expose la façon dont « certains philosophes » interprètent la notion de Moi.
Hume montre immédiatement son désaccord par
l’utilisation de « qui imaginent ».
Pour ces philosophes, l’homme serait doté d’une « conscience intime » de son identité, de son Moi.
Cette conscience de notre moi serait continue
et présente à tout moment.
Chacun d’entre nous pourrait la sentir en permanence, car son
existence serait continue, sans arrêt.
Et enfin, ils pensent, que cette identité est certaine.
Elle n’a pas besoin d’être démontrée, elle est évidente et simplement accessible en se plongeant en nous-mêmes car présente en nous et avec nous depuis toujours.
De la ligne 6 à 12 l’auteur nous propose son point de vue sur le Moi et ses perceptions.
Hume explore son Moi, ce qui semble faire allusion au même Moi que Freud donc à sa
conscience.
Lors de cette introspection il ne découvre pas un moi, mais à la place une
perception.
Qui à chaque fois qu’il réitère l’expérience se heurte toujours sur une perception
qui peut être très variable voire totalement ambivalente : « de chaud ou de froid, de lumière
ou d’ombre » etc.
Hume en déduit donc qu’il est composé de perceptions multiples et qu’il
ne peut de ce fait « jamais me saisir ».
Ensuite de la ligne 13 à 21 Hume s’intéresse à notre Moi au moment où nos « perceptions
sont essartées ».
Le 1er cas est lorsque nous dormons, à ce moment-là lorsque nous
n’avons plus aucune perception de nous ni du monde extérieur.
Plus aucune sensation, plus
de ressenti, lorsque nous nous ne sommes « plus conscience de Moi », à ce moment même
nous ne sommes plus rien.
Selon lui, si nous ne percevons plus rien, nous ne pouvons plus
définir le Moi intérieur, on comprend donc que si celui-ci n’existe que quand nous sommes
éveillés et réceptifs à nos perceptions, le Moi ne serait alors qu’une illusion dut à nos perceptions.
Dans le cas de la mort la conclusion est presque similaire, car elle supprime les
perceptions ainsi que notre corps qui fait de nous « un parfait néant ».
Par conséquent, si
nos perceptions disparaissent momentanément ou définitivement, nous disparaissons avec
elles.
Aucune autre chose que nos perceptions ne pourraient nous définir.
Pour finir, de la ligne 21 à la fin, il nous montre que ses idées sont vraiment une certitude
car pour lui son idée est dû à «une réflexion sérieuse et impartiale » et que si quelqu’un a
une autre conception du Moi que la sienne, même en aillant était le plus intègre, Hume ne
pourra « raisonner plus longtemps avec lui ».
C’est dire à quel niveau Hume est persuadé
de son idée..
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