Toutes les Leçons en philosophie - Tronc commun: cours rédigés et méthodologie
Publié le 20/03/2022
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ETUDE COMPAREE ENTRE LA DISSERTATION ET LE COMMENTAIRE
INTRODUCTION
Préparation au brouillon
Lecture attentive Lecture compréhensive
Ex. dans ce sujet, il nous est parlé des
rapports entre la philosophie et la
religion.
Thème : Il s’agit de repérer avec
précision le thème du texte c’est-à-dire le
problème ou la question examinée par l’
auteur.
Ex. dans cet extrait de son ouvrage, La
philosophie en question, l’auteur parle
des rapports entre la philosophie et la
science
Elucidation conceptuelle : élucider un
concept, c’est l’expliquer ou donner sa
signification.
Ex.
La philosophie qui se définit comme l’
amour de la sagesse est une quête
permanente, une recherche toujours
renouvelée du savoir.
Est dogmatique : toute attitude qui
consiste à affirmer sans esprit critique
sans arrière pensée des dogmes, c’
est-à-dire des vérités par lesquelles on n’
Thèse ou point de vue de l’auteur
Il s’agit ici de relever le point de
personnel de l’auteur sur le problème ou
la question posée.
Ex. à son avis, l’hostilité à l’égard de la
philosophie manifeste son besoin
profond
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admet pas de discussion
Plan
Il s’agit ici de dégager le mouvement, la
structure ou le plan du texte. En d’autres
termes, il s’agit de relever l’enchaînement
des différentes idées exprimées à l’aide
des connecteurs logiques
Ex. pour fonder un tel point de vue l’
auteur commence d’abord par montrer
que pour le sens commun, la philosophie
est inutile. Ensuite, il montre cependant
que l’homme contemporain est asservi
par la technique ; enfin il justifie la
nécessité de la philosophie.
LE DEVELOPPEMENT
Il s’agit ici de satisfaire à l’exigence : l’explication et la discussion.
Expliquer revient à reprendre les idées annoncées dans le plan une à une et faire l’
effort de les clarifier.
La discussion consiste à faire une évaluation critique du point de vue de l’auteur soit
pour en montrer la pertinence soit pour en établir les limites.
Exemple d’avance de discussion
Cette thèse de l’auteur nous paraît recevable, acceptable car selon tel auteur…
LES DIFFERENTS TYPES DE DISSERATION
Que veut dire disserter ?
Disserter c’est adopter une démarche rigoureuse, logique, cohérente pour résoudre
un problème posé dans un sujet.
a. Qu’est-ce qu’un problème ?
Un problème est une situation d’impasse, une situation paradoxale, contradictoire.
Ainsi, avoir un besoin urgent et ne pas pouvoir le satisfaire est un problème. Pour
être efficace, la démarche de résolution du problème doit être précédée de la
connaissance des différents types de dissertation.
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b. Les différents types de dissertation
Il existe plusieurs types de dissertations dont la connaissance est indispensable pour
la démarche de résolution d’un problème :
- La dissertation à orientation dialectique
Elle est surtout utilisée lorsque le sujet se présente sous la forme d’une interrogation.
Exemples : la philosophie est-elle une science ?
Philosopher c’est apprendre à mourir. Qu’en pensez-vous ?
Il s’agit ici de mettre en place une thèse qui justifie en expliquant la validité de la
pensée, une antithèse qui en montre les limites et une synthèse chargée de dépasser
la situation contradictoire engendrée par la thèse et l’antithèse. Thèse et antithèse se
présentent thématiquement sous la forme d’une argumentation oui/mais.
- La dissertation à orientation explicative
On fait usage de ce type de dissertation lorsque le sujet se présente sous la forme
affirmative.
Exemples : ce qui fait la force de l’homme, c’est la valeur de sa conscience et la
conscience. Expliquer et discuter cette réflexion.
Il s’agit ici de rendre fidèlement compte et de la manière la plus objective possible la
pensée de l’auteur avant de la soumettre à discussion.
Explication et discussion sont deux opérations de l’esprit qu’on peut conduire en
même temps. Autrement dit, on peut expliquer tout en discutant.
Le résumé des différentes parties de la dissertation
Une bonne dissertation comprend trois parties : l’introduction, le développement et la
conclusion.
L’introduction
Comment introduit-on ?
L’introduction est composée de trois parties
-poser le sujet
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Comment pose-t-on un sujet ?
Exemple : Le philosophe est –il un critique ?
Cela consiste à définir les mots clés dans leur contexte.
Philosophe : quelqu’un qui critique pour le triomphe du savoir
Critique : quelqu’un qui remet tout en cause.
-poser le problème
Pour bien poser le problème, il suffit juste d’établir une reformulation.
Reformulation : peut- on philosopher sans critique ?
Le philosophe peut-il se passer de la critique ?
-Annoncer le plan
Un plan n’est jamais figé. Tout plan dépend de la nature du sujet. Il existe plusieurs
types de sujets.
* Un sujet de comparaison : il consiste à établir une relation entre deux
éléments. Ce type de sujet doit comporter deux parties à savoir la précision
des points de ressemblance ou de convergence et l’identification des points
de dissemblance ou de divergence.
Exemple : la philosophie et la science
* Sujet de synthèse : il s’agit simplement de préciser ce que le candidat juge
nécessaire. On ne peut pas parcourir tous les contours d’un sujet. Limitons à l’
essentiel.
Exemple : la question de la réminiscence chez Platon.
* Sujet d’analyse : il s’agit d’un sujet de type explicatif. Dans ce type de sujet, il
est appelé au candidat de se limiter à l’explication du sujet.
Exemple : Pourquoi chez Platon connaitre, c’est se départir des sens ?
* Sujet à orientation critique : dans ce type, le candidat est appelé à adopter une
démarche critique. Dans un sujet dialectique nous devons nécessairement
nous retrouver avec trois parties : la thèse l’antithèse et la synthèse. Cette
dernière n’est pas souhaitée à votre niveau, réserve la à la conclusion.
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-la thèse : consiste à appuyer la thèse de l’auteur sans aucune ambiguïté.
- l’antithèse : cette partie cherche à corriger la thèse. L’antithèse n’est pas le contraire
de la thèse mais elle montre les limites de la thèse.
Exemple : Le philosophe est-il un critique ?
Reformulation : peut-on philosopher sans la critique ?
Thèse : il est impossible de philosopher sans critiquer.
Antithèse : toute critique n’est pas philosophique.
Le développement
Qu’est qu’on développe ?
On développe le plan de l’introduction.
Mais comment on développe ?
Pour présenter un travail cohérent, chers candidats veuillez procéder ainsi :
1. On donne l’idée, pourquoi ?
Pourquoi il est impossible de philosopher sans critiquer ?
Chaque réponse constitue une idée
Première idée : la philosophie est antidogmatique.
Deuxième idée : la philosophie est une entreprise personnelle.
2. On doit argumenter les idées, comment ?
C’est à dire démontrer les idées. Pour cela il est nécessaire de poser la question
comment.
Comment la philosophie est antidogmatique ?
Elle s’oppose à tous certains modes de connaissance.
3. Donner un exemple.
L’exemple peut être une citation ou un fait concret répondant au besoin.
La conclusion
Elle n’a que deux parties :
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Bilan : apporter une lumière sur la question posée par le sujet tout en tenant compte
des idées saillantes au niveau de chaque partie du développement.
Perspective : un sujet de dissertation ne doit pas aboutir sur une conclusion
exhaustive, il est très utile d’interpeller les autres ou d’ouvrir un onglet de discussion
sur la question.
Exercice d’application
Sujet : philosopher, c’est se comporter à l’égard du monde comme si rien n’allait de
soi.
Qu’en pensez-vous ?
Travail de brouillon
Préparation pour l’introduction
ü Conceptualisation
Philosopher : remettre en cause pour le savoir.
Se comporter : se conduire, agir, manifester une attitude.
Comme si : comparaison, ressemblance ou apparence.
Aller de soi : certitude, évident.
ü L’identification du problème du sujet
Question : qu’est-ce que philosopher ?
Réponse : philosopher, c’est douter, remettre en cause de tout savoir.
ü Le plan
Qu’en pensez-vous : le sujet à orientation critique (thèse, antithèse).
Thèse : il est impossible de philosopher sans douter.
Antithèse : tout doute n’est pas philosophique.
Développement
ü Thèse : il est impossible de philosopher sans douter
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Pourquoi il est impossible de philosopher sans douter ?
* Parce que la philosophie est questionnement.
Comment la philosophie est questionnement
Parce qu’on ne trouve pas des réponses absolues, définitives.
Exemple ou citation : Karl JASPERS « en philosophie chaque réponse suscite une
nouvelle question, une nouvelle interrogation ».
* Parce que la philosophie est subjective
Comment la philosophie est subjective ?
Dans la mesure où elle se base sur des discours personnels.
Exemple : chaque philosophe possède sa propre philosophie.
ü Antithèse : Tout doute n’est pas philosophique.
Pourquoi tout doute n’est pas philosophique ?
* Parce que le doute qui conduit au scepticisme n’est pas philosophique.
Comment ?
Parce que le sceptique doute pour douter.
Exemple ou citation : par exemple quand Descartes oppose le doute philosophique
qui est dé- constructeur. Constructeur de doute sceptique est seulement
déconstruction.
Parce que chaque philosophie constitue un point de vue, c’est-à-dire une vision du
monde.
Conclusion
Bilan : bref, bien que le doute est nécessaire à la philosophie car il ne suffit pas de
douter pour philosopher mais s’en servir comme outil.
C’est dans cette perspective que Kant « les critiques sont les outils du philosophe ».
Donc, le doute n’est pas une fin mais un moyen dont se sert le philosophe pour
acceder au savoir.
Perspective : Doit-on seulement reconnaitre la philosophie par le doute ? N’est-il pas
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vrai de dire que philosopher c’est aussi se détacher du monde.
La méthodologie du commentaire de philosophie
L’introduction
Une introduction d’un commentaire de philosophie comporte trois parties.
1. Identification de la question du texte
On doit toujours concevoir le texte comme une réponse que se pose l’auteur. On
identifie cette question en posant la question suivante : de quoi s’agit-il ?, c’est-à-dire
de quoi parle le texte ?
2. Identification de l’idée générale
Cette partie concerne la réponse à la question que pose le texte. Autrement dit quelle
est l’idée centrale développée dans le texte.
Il est recommandé de préciser la procédure que l’auteur a employée pour démontrer l’
idée générale.
3. Le plan de l’élève
Ce plan ne comporte que deux parties :
La première partie concerne l’explication du texte et la dernière s’articule sur le
critique ou la discussion du texte.
Le développement
Il est évident de poser la question : qu’est-ce qu’on développe ?
Il s’agit de développer le plan de l’élève qui ne comporte que deux parties.
1. Explication
Qu’est-ce qu’on explique ?
* Idée générale
Comment ?
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On explique l’idée générale par centre d’intérêt. Autrement dit une explication de
chaque partie du texte.
Exemple : si le texte comporte deux parties, il faut expliquer chaque partie (centre d’
intérêt).
* Explication des mots clés
Cette partie concerne l’explication des concepts philosophiques que l’auteur utilise
dans le texte.
Exemple : L’être en tant qu’être avec Aristote, Cogito ergo Sun avec Descartes.
2. Critique ou discussion du texte
Dans cette partie le candidat est appelé à aller directement à l’essentiel.
C’est le retour à l’unité synthétique du texte. Autrement dit à l’idée générale du texte.
C’est le retour à l’idée générale pour dégager les limites de l’auteur.
L’utilité de cette partie réside dans la capacité de montrer les bornes de l’auteur ou
les points que l’auteur ait laissé en rade ou devrait tenir en compte. Bref, dans cette
partie l’élève doit se considérer comme un adversaire à la théorie de l’auteur car
chaque théorie quelle que soit sa pertinence présente des limites.
Enfin, il ne faut jamais oublier de préciser l’intérêt du texte qui constitue la phase
finale du développement.
L’intérêt du texte, c’est ce en quoi le texte est intéressant. C’est-à-dire qu’est-ce que
le texte a apporté de plus ou de nouveau. Enfin de préciser les limites du texte parce
que tout texte philosophique comporte des limites. Il n’existe pas de texte
philosophique qui donne des vérités qui sont universelles (dogmatiques).
La conclusion
Comme la dissertation, cette partie comporte deux parties : le bilan du
développement et l’ouverture de perspective.
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Agenda de sujets
La philosophie n’est qu’un vain bavardage. Le philosophe est le maitre de la
sagesse.
Le travail constitue-t-il une contrainte ? La culture étouffe-t-elle la
nature ?
La religion rend l’homme animal. La réflexion est une maïeutique.
L’âme est immortelle. La philosophie et la religion, un couple
infertile.
La philosophie est fille de l’étonnement. La philosophie est moins impersonnelle
que la science. Tout Homme a besoin d’un
maitre.
Mieux vaut un mauvais Etat que son absence. Obéissance de la loi est liberté.
La religion est l’opium du peuple. L’existence fait l’essence.
La science cherche la philosophie, la philosophie a retrouvé la science.
La philosophie ne vaut pas une heure de peine. Le non philosophe est un
aveugle.
La vraie morale se moque de la morale. Prisonnier est libre.
Toute pensée est pensée d’elle-même. L’Homme est un animal
politique.
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L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous ferons. Dieu n’existe pas.
Vous gagnerai votre pain par la sueur de votre front. Travail, source de liberté.
L’homme est un être totalement bio culturel. Tout le monde est
philosophe.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. L’animal est-il réellement
inconscient.
Africains, élèves ou ignorant dans le champ philosophique. Imitation n’est pas
vérité.
La fonction de l’art réside dans l’imitation. Toute pensée est pensée de
quelque chose. L’homme est un loup pour l’homme. L’Etat est l’appareil coercitif
entravant les libertés.
Le langage est le résultat de la pensée. Le travail humanise l’
Homme.
La culture est la seconde nature. La religion est un obstacle à la
liberté.
L’art pour la beauté est loin d’être philosophie. L’homme est le Dieu de la terre.
Exercez-vous pour espérer devenir philosophe un jour.
Bonne chance a tous nos candidats pour le Baccalauréat
Vive le succès et la réussite
«
INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE
I.
Qu’est-ce que la philosophie ?
E
La question qu’est-ce que la philosophie est sans doute une des questions les plus
redoutables que l’on puisse adresser à un philosophe ; au point qu’un célèbre
professeur français Jules Lachelier disait qu’il était plus sage de répondre « je ne sais
rien ».
L’embarras dans lequel nous plonge une telle question est révélateur de la
complexité d’une telle discipline.
En effet, la philosophie se présente surtout comme
une sorte de « discipline », qui se veut rebelle à toute capture définitionnelle.
C’est
pourquoi, il est plus commode de tenter des approches plutôt que de la définir ; car
définir au sens propre signifie assigner des limites ; or il n’y a pas d’objet
spécifiquement philosophique.
Cela signifie qu’il n’y a pas un objet d’étude que la
philosophie peut revendiquer à elle seule.
C’est une pensée de totalité, une réflexion
sur le tout.
-
M
B
A
Y
Si la philosophie n’est pas définissable, c’est que donc elle est marquée du sceau de
la pluralité.
En d’autres termes, il n’y a pas une philosophie mais des philosophies.
Ainsi, nous nous inspirerons de l’étymologie du mot de philosophie ainsi que l’histoire
de la discipline elle-même pour tenter de l’appréhender.
La philosophie comme amour de la sagesse
L’étymologie du terme philosophie nous enseigne qu’il vient du grec philein (aimer) et
de sophia (savoir, science, connaissance, sagesse).
Une telle approche de la
philosophie permet de montrer qu’elle n’est pas la possession d’un savoir clos sur
lui-même mais qu’elle est plutôt une quête permanente, une recherche toujours
renouvelée du savoir.
Cela revient à montrer avec Karl Jaspers qu’en philosophie c’
est la question qui occupe la place centrale ; c’est elle qui offre à la philosophie son
dynamisme.
Cette attitude questionnante du philosophe a été inaugurée dans la
Grèce antique par Socrate que l’on considère comme le père de la philosophie
occidentale.
La méthode de Socrate est la maïeutique qui est l’art de faire accoucher
les esprits.
C’est une méthode qui repose sur le questionnement et dont la finalité est
d’amener l’interlocuteur à prendre conscience de son ignorance.
En effet, pour
Socrate, son avantage à lui, consistait dans le fait qu’il était conscient de son
ignorance alors que les autres non seulement ne savaient pas mais croyaient savoir.
Le but de la réflexion philosophique est précisément pour Socrate de libérer l’homme
des illusions et des préjugés.
Sous ce rapport, la philosophie se présente comme une
activité de réflexion, de doute, de critique et de remise en question.
Page 1.
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