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Toute politique n'est-elle qu'une lutte pour le pouvoir ?

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« Parties du programme abordées : — La société. — L'État. — Le pouvoir. Analyse du sujet : Un sujet très classique qui s'interroge en fait sur l'essence du politique : cette activité se réduit-elle à des affrontements fondés sur la force en vue de la possession ou de l'accroissement du pouvoir, ou est-elle constitutive de l'être même de l'homme dans la mesure où celui-ci est par nature, un animal social ? Conseils pratiques : Interrogez-vous sur la différence existant entre la politique et le politique (la sphère des activités humaines concernant la vie en communauté, l'identification de l'ami et de l'ennemi, et la définition des moyens à mettre en oeuvre pour la sécurité extérieure et la concorde interne de cette communauté). Bibliographie : Aristote, La Politique, Denoël-Gonthier.

J.

Freund, L'Essence du politique, Sirey.

Platon, La République, GarnierFlammarion.

C.

Sciimiit, Du politique, Pardès. Difficulté du sujet : * * Nature du sujet : Classique. [ Faire de la politique, ce n'est pas lutter pour le pouvoir, mais au contraire se dévouer à une cause commune.

Le but du politique est le bien commun] La société politique vise nécessairement le bien Au début de La Politique, Aristote écrit que «toutes les actions des hommes ont pour fin ce qu'ils estiment un bien».

Il montre que la fin de la société politique est la vie bonne.

Aussi, si les hommes se sont réunis pour constituer une société, c'est pour en tirer un avantage commun. Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la « polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ». Le pouvoir repose sur la connaissance Dans La République, Platon montre que celui qui est apte à diriger la Cité est le philosophe, parce qu'il est le seul à connaître le juste en soi ou idée de juste.

Il n'est dès lors plus du tout question de lutte pour le pouvoir politique.

Celui qui est appelé à gouverner est désigné par ses seules aptitudes à saisir l'essence de toutes choses, à gravir les plus hauts degrés de la connaissance vraie. Ainsi que le rappelle Léo Strauss en tête de son ouvrage « La cité et l'homme », la tradition tient Socrate pour le fondateur véritable de la philosophie politique.

Cicéron aurait dit de lui qu'il « fut le premier à faire descendre la philosophie du ciel pour l'établir dans les cités, pour l'introduire également dans les foyers, et pour l'obliger à faire des recherches sur la vie et les manières des hommes aussi bien que sur le bien et le mal ».

en ce sens, il n'est pas d'histoire de la pensée politique qui ne doive commencer avec ce livre majeur que constitue la « République ». Rédigé par Platon, ce livre expose la conception de la justice de Socrate.

Tout y est présenté sous la forme habituelle mais hautement complexe du dialogue.

Répondant aux questions de ses interlocuteurs, Socrate développe une image de la cité idéale.

Socrate n'est-il que le porte-parole de Platon, un simple personnage dont le philosophe se sert pour exprimer ses propres idées tout en restant masqué ? A l'inverse, Platon n'est-il rien d'autre que le fidèle secrétaire du maître dont il se contente de noter scrupuleusement la pensée ? Et dans ce jeu mobile et contradictoire où s'enchaînent et s'entraînent questions et réponses sans que l'ironie soit jamais totalement absente, est-il seulement légitime de dégager une doctrine ? Derrière la fausse simplicité d'une conversation entre philosophes, l'art du dialogue soulève d'insurmontables difficultés qu'il nous faudra ici ignorer pour tenter de cerner l'image du politique qui se dégage de la « République ». Dans cet ouvrage, Socrate présente donc l'idée qu'il se fait de la cité idéale.

Il décrit une société fortement hiérarchisée au sein de laquelle les « gardiens » forment une classe dans laquelle règne une communauté parfaite.

Au livre V, Glaucon, qui est l‘un de ses principaux interlocuteurs, demande à Socrate si une cité aussi parfaite que celle qu'il a décrite peut exister dans la réalité.

Avec beaucoup de prudence, car il sait ce que sa réponse peut avoir de ridicule et de scandaleux, Socrate répond qu'une seule réforme est nécessaire à qui veut changer radicalement la société: il suffit que se conjuguent le pouvoir politique et la philosophie.

Socrate déclare : « Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités, ou que ceux qu'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes ; tant que la puissance politique et la philosophie ne se rencontreront pas dans le même sujet ; tant que les nombreuses natures qui poursuivent actuellement l'un ou l'autre de ces buts de façon exclusive ne seront pas mises dans l'impossibilité d'agir ainsi,. »

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