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SUJET : Y a-t-il des vérités indiscutables ?

Publié le 26/10/2022

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« SUJET : Y a-t-il des vérités indiscutables ? Introduction : L'intitulé porte à une réflexion sur la notion de « vérité » et le caractère de ce qui ne se discute pas; « l’indiscutable », en questionnant la possibilité de l’existence d’un certain type de vérité qui serait indiscutable; au double sens de vérités certaines et qui ne font pas débat.

Or, le sujet n'est pas de savoir s'il existe des vérités absolument sûres et incontestables mais de savoir s'il existe des vérités qui ne font plus discussion, même si cela peut paraître paradoxale.

On pourrait alors se demander si ce qui ne fait pas de discussion peut-il fonder la vérité ou bien le fait que cela ne fasse plus discussion fait obstacle au vrai ? Pour y répondre, nous envisagerons d’abord que le vrai semble toujours offert à la possibilité de la discussion, ensuite nous montrerons les limites de cette thèse en reconnaissant que toute vérité n'est pas aussitôt offerte à la discussion et nous verrons enfin que la croyance en des vérités indiscutables peut se révéler illusoire. I.

Pas de vérité sans possibilité d'en discuter : l'indiscutabilité n'est pas compatible avec le vrai. Tout d’abord, l’opinion commune croit que le vrai est un énoncé tellement assuré qu'il ne fait plus l'objet de la moindre discussion, pourtant ne convient-il pas de remettre en cause la légitimité de vérités censées exister indépendamment du langage ? En effet, par la citation d’Aristote : « La vérité est une propriété du discours et non pas de l'être », il semblerait que la vérité ne saurait exister indépendamment du langage, puisqu’elle lui est liée par le discours.

On ne peut donc pas imaginer des vérités qui n'aient pas le caractère d'être « discutables ». De plus, la philosophie de Platon et de Socrate fait du langage un moyen d'accéder au vrai par et à travers le dialogue; la vérité est le fruit d'une démarche qui passe par un échange de questions et de réponses.

La vérité ne serait pas détenue par des « maîtres de vérité » (une autorité intellectuelle) et donc pas fondée sur une inégalité entre celui qui la délivre et celui qui s’y soumet. Également, la citation de Kant : « Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien si nous ne pensions pas pour ainsi dire avec d'autres ? », nous montre que; sans la possibilité de confronter nos idées librement, grâce à la liberté d’expression, il ne peut y avoir de pensée de valeur.

La vérité indiscutable comme la vérité qu'on ne nous autorise pas à chercher en commun, ne peut avoir de valeur. (transition) Mais toute vérité dépend-elle de la possibilité de faire débat ? Peut-on entendre le terme indiscutable d’une autre manière que celui qu'on a vu, à savoir le sens de ce qui se fait sans le langage, sans dialoguer en commun, et sans liberté d'expression dans l'Etat ? II.

En quel sens peut-on dire qu'il y a des vérités indiscutables ? Ensuite, ce ne sont pas toutes les vérités qui se donnent à débattre comme des opinions. Effectivement, une vérité dite « indiscutable » dépend de la démarche rationnelle qui la produit, du type de raisonnement qui l'engendre.

C’est le cas des raisonnements scientifiques, qui se distinguent des raisonnements dialectiques (que l'on peut toujours discuter en ce qu'elles sont probables) par le fait qu’ils reposent sur des prémisses indiscutables et vraies.

C'est pourquoi en donnant comme définition « d’indiscutable » tout ce qui n'est pas de l'ordre de la dialectique, on peut accorder que les vérités de la science sont indiscutables. Par ailleurs, par son tri de « doute méthodique », Descartes cherche à trouver des vérités à valeur indubitables (qu’on ne peut plus douter).

Elles sont alors « indiscutables ».... »

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