Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ?
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Demande d'échange de corrigé de coco alex ([email protected]).
Sujet déposé :
La recherche du bonheur est-elle raisonnable ?
Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ?
Nous aspirons tous au bonheur.
En effet, quelque soit le moment de l'histoire, l'être humain a toujours cherché à être heureux parfois en ne pensant qu'à lui,
et n'ayant pour unique but que la satisfaction entière de ses désirs.
Néanmoins, en introduisant la notion de morale dans cette quête du bonheur, demeure telle légitime ? Ou plutôt, la recherche du bonheur a-t-elle une valeur morale ?
Dans un premier temps nous verrons en quoi la quête du bonheur est raisonnable, puis dans un second temps en quoi il est possible d'affirmer le contraire,
et nous terminerons par développer le caractère indispensable de la recherche du bonheur.
De prime abord, on peut donner un caractère raisonnable à la recherche du bonheur.
En effet, le recherche du bonheur est synonyme de recherche du bien être commun, et donc une chose raisonnable.
C ar lorsque l'on cherche à être heureux,
on pousse les autres à l'être également, ce qui conduirait à une société plus harmonieuse et plus saine.
La raison nous pousse à ne pas garder ce bonheur
pour nous, mais plutôt à le partager avec l'ensemble de son entourage.
A insi, ce désir d'être heureux inclut non seulement soi mais l'autre.
C ar un individu
qui recherche à être heureux, ne peut l'être quand dans sa famille un proche parent a été assassiné ou même abusé physiquement.
Il en résultera donc chez
cet individu, un désir de réconforter sa famille et de soulager sa douleur, ce qui est une chose très bonne en soi.
Il en ressort de cet élément toute la
légitimité de la recherche du bonheur.
Il est également intéressant de noter que la recherche du bonheur construit l'individu, ce qui est une chose nécessaire donc raisonnable.
Pourquoi pouvonsnous dire qu'elle construit l'individu ? Tout simplement parce qu'elle permet d'affirmer ce que l'individu veut réellement dans sa vie.
Et en se rendant compte
que certains désirs sont nécessaires et que d'autres pas (grâce aux diverses expériences qu'il aura), il pourra effectivement vivre en toute sérénité et en
harmonie avec lui-même.
Nous voyons donc dans un premier temps que la recherche du bonheur est moralement justifiée et légitime, de part le bien être commun que l'on pourrait en
tirer, et de part ce qui pourrait en découler : la formation de l'être tout entier.
Néanmoins, ne pourrions-nous pas croire que la recherche du bonheur n'a
aucune valeur morale ?
Plusieurs éléments nous laissent à penser qu'il n'est pas sage de rechercher le bonheur.
Déjà par l'impossibilité d'atteindre le bonheur.
En effet, le bonheur complet ne peut être atteint et la recherche du bonheur elle-même ne sera jamais
entièrement satisfaite.
Il est donc intéressant de se demander s'il est réellement raisonnable de se donner la peine de rechercher le bonheur, si à la clef on
n'est même pas sûr de la trouver.
La recherche du bonheur ne serait donc qu'une perte de temps inutile.
Temps, qui pourrait être utilisé à d'autres fins plus
réalisables, et plus atteignables.
La recherche du bonheur pose d'autant plus de problèmes, qu'il est extrêmement difficile d'affirmer en termes cohérents ce
que nous désirons pour être heureux.
C ar la plupart du temps, nous ne savons pas ce que nous voulons en réalité.
Puisque c'est la société qui forge nos
désirs, qui nous influence, et qui nous pousse à désirer ce qu'il convient d'avoir (argent, pouvoir, biens matériels,...).
La recherche du bonheur est aussi synonyme de souffrance.
Due à la satisfaction perpétuelle des désirs inassouvis.
C ar lorsque nous désirons une chose,
nous souffrons de ne pas l'avoir.
Et après avoir satisfait ce désir, un autre surgit, formant ainsi un cercle infernal de souffrance.
Notre raison nous pousserait
donc à éviter ces souffrances inutiles et à renoncer à la recherche du bonheur qui ne serait source que de déceptions.
La recherche du bonheur pourrait aussi être considérée comme une atteinte aux autres, une façon de nuire.
Car certains, en recherchant à être heureux
piétinent les autres, sans se soucier de leur bonheur à eux.
Ils n'ont aucune considération pour autrui et ne recherchent que la satisfaction de leurs désirs,
sans se rendre compte du mal qui pourrait en découler.
Prenons l'exemple d'un individu cherchant par tous les moyens à être riche.
C elui-ci utilisera les
autres individus comme des moyens, pour parvenir à la richesse qu'il désir tant.
Il ne se souciera aucunement du bien être d'autrui.
Mais plutôt choisira de
construire sa propre vie, au dépend des autres.
Une telle recherche du bonheur serait chose négative, et donc dépourvu de valeur morale.
A insi, la souffrance et le caractère illusoire de la recherche du bonheur l'enlèveraient toute forme de moralité.
C ependant, pouvons-nous véritablement nous
passer de la recherche du bonheur ?
La recherche du bonheur peut-être présentée comme un impératif auquel nul ne peut se soustraire.
En effet, comment serait-il possible de vivre sans rechercher à vivre heureux, c'est à dire sans vouloir rendre sa vie plus vivable, plus supportable.
L'homme
ne peut pas rester tel qu'il est, sans rechercher à améliorer sa condition, sans avoir d'aspirations.
La vie est déjà assez difficile et pénible pour qu'en plus,
on ne puisse même plus goûter à ces quelques petits plaisirs de la vie.
De même, renoncer à la recherche du bonheur n'aurait que des conséquences graves
dans notre société, comme la montée des suicides.
Car si un individu est déjà dans le malheur, l'infortune dès sa naissance, et qu'il n'a aucun espoir
d'améliorer sa condition, de toucher au bonheur, qu'est ce qui donc l'amènerait à rester en vie, sachant que sa vie ne se résumerait qu'en souffrances et
amertumes ? La recherche du bonheur s'imposerait donc comme une nécessité, mettant ainsi en évidence sa raison d'être.
La connaissance de soi-même doit être également un préalable à la recherche du bonheur.
Nous pouvons même le lire sur le fronton du temple de Delphes
où il est écrit : « connais-toi toi même ».
Car c'est par la connaissance de soi que l'on désir ce que véritablement l'on a besoin.
Sinon, nos désirs n'auraient
aucune limite, et laisseraient place à nos passions et inclinations.
Aussi, la véritable recherche du bonheur, c'est à dire celle qui aurait l'appui de la raison,
reposerait sur la connaissance de soi et des moyens qui motivent nos désirs, afin de les contrôler et d'en devenir maître.
Nous mènerions ainsi une vie
réglée, « contente et satisfaite de ce que chaque jour [nous] apporte » (P laton dans Gorgias).
En conclusion, la recherche du bonheur est en somme raisonnable et morale, si dans cette même recherche nous nous laissons guider par la raison sans
être aveuglé par nos passions et inclinations, qui nous pousseraient à penser uniquement à nous, sans prendre garde au bien être d'autrui et de l'ensemble
de la Cité.
Néanmoins, dans notre société contemporaine fondée sur l'individualisme, n'est t-il pas illusoire de penser en une conscience de l'homme qui prendrait en
compte le bonheur d'autrui ?
Sujet désiré en échange :
Hegel et le déterminisme: On dit volontiers : ma volonté a été déterminée par ces mobiles, circonstances, excitations et impulsions..
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