Sujet de TP : L'état végétatif est-il pire que de mourir ? (approche sur l'euthanasie)
Publié le 07/11/2022
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Sujet de TP : L'état végétatif est-il pire que de mourir ?
(approche sur l'euthanasie)
Le sujet que nous allons traiter ici est un sujet qui fait polémique depuis de nombreuses
années, mais que nous ne voyons que très rarement du point de vue de la philosophie.
En effet, il
s'agit plus, dans la vie de tous les jours, d' une sorte de sujet qui fait partie des plus tabou, et dont
nous n’avons que des approches à priori négatives.
Autrement dit, c'est un thème à propos duquel
nous avons encore aujourd'hui de nombreux débats et de questions qui restent sans réponses, d'où le
fait qu'il s'agisse d'un sujet dit tabou.
Il s'agit ici d'un sujet d'identité et d'égalité dans un sens
uniquement négatif.
En effet, on catégorise l'état végétatif de manière générale comme un état de
conscience minimale voire même d'inconscience totale, c'est-à-dire, l’incapacité de maintenir les
fonctions vitales seules (cela sera plus détaillé dans une des parties qui suivra).
Mais du point de
vue de la philosophie, cet état appelé végétatif est aussi appelé état d'éveil non répondant.
Il s'agit
d'un état de semi-conscience.
Cela peut être persistant ou chronique, il n'y a donc aucun espoir de
guérison.
Dans le sens commun, la mort, qui provient du latin mors, mortis, signifie passer de vie à
trépas, ne plus avoir de conscience car plus d'organe vital fonctionnel.
Mais dans le sens
philosophique, la mort épouse différentes définitions:
•
comme la fin d’une vie terrestre et l’accès à un monde idéal.
• comme la finition de l’âme et du corps (nous avons une approche matérialiste de la mort).
• comme le fondement de la vie humaine, considérée dans sa fin ; ce fondement saisie et
assumée, permet l'accessibilité de l’authenticité.
• Enfin,
la
mort
comme
un
fait
qui
ne
possède
aucune
cause
ontologique.
Ce qui nous amène à nous poser un problème qui sera alors le suivant :
Est-ce que le maintien des fonctions vitales minimales est pire que la mort ? Autrement dit,
n’y a t'il pas une question de valeur dans cela ? Nous verrons tout d’abord cela d'un point
de vue de l'argument religieux.
Nous aborderons ensuite le sujet d’un point de vue social
sur la santé avec une approche de l’euthanasie, grâce Aristote et sa vision de l'état végétatif,
et à Heidegger sur le “Dasein”.
Enfin, nous verrons le côté politique grâce à la biopolitique
de Foucault.
Dans cette première partie, nous allons tenter une approche de l'éthique religieuse,
notamment sur le fait que selon les personnes croyantes, seul Dieu est capable de ramener
l’âme d’un mortel à lui, donc il ne faut pas que ce dernier meurt sans que Dieu ne l’ait
rappelé à lui.
C'est là que l’on voit que l’argument qu'énonce la religion, est uniquement
défavorable au fait d’assister quelqu’un qui se trouve dans un état végétatif à la mort.
On
peut donc dire que l'éthique religieuse est une éthique favorable à l’acharnement médical
pour garder en vie la personne, malgré le fait que cette dernière peut alors souffrir de son
état, et donc être gardée en vie dans une souffrance incontestable.
On le comprend dans une
citation d’Ambroise Paré: “ dieu seul maître de vie ou de mort.”.
Cette phrase ci-contre
montre alors que, d'après la religion, si une personne se retrouve malgré elle ou non dans
un état végétif, alors la personne devra donc attendre le restant de ses jours pour que le
Saint Esprit l'appelle à venir dans “son royaume” comme l’explique aussi Augustin.
A
l’heure actuelle, il est aussi expliqué par les communautés chrétiennes et religieuses, que,
selon la bible et tout ce qui tourne autour de l'éthique, du point de vue de la religion,
l’eutanasie n’est que péché et action amenant autrui directement en enfer.
En effet, selon
Augustin, il s'agit d’un péché que d’entrainer une personne à la mort, bien que son état de
vie soit dégradé et handicapant.
Il s’agit aussi pour ce dernier de rester en vie de l’instant
que nous possédons une conscience.
Cette conscience est, à ses yeux, le simple fait d'avoir
une présence dans son corps et une présence pour les autres, bien que cet état ne soit que
semi-conscient.
Pour comprendre cela, les religieux expliquent qu’il ne faut pas prendre ces
choses là uniquement dans le sens physique, mais aller au-delà et donc dans un sens
métaphysique.
Nous remarquons donc ici que la santé est mieux que la mort d’un point de vue
religieux.
Mais du point de vue social, la santé vaut-elle mieux que la mort ? Autrement dit,
est-il important de garder quelqu’un en vie à tout prix ? Nous allons donc pouvoir passer ici
à notre seconde partie où nous mobiliserons Aristote et Heidegger.
Dans cette seconde partie, nous voyons d’abord que l'état d'éveil non répondant total
ou partiel est une souffrance pour les personnes qui en sont atteintes, selon Aristote.
En
effet, selon ce dernier, un homme qui ne possède plus de moyen de s’exprimer, devrait alors
être tué.
Autrement dit, un humain qui ne possède plus de faculté de conscience se retrouve
en dessous de l’état du végétal et donc n’est ainsi plus considéré comme un être humain, ou
être vivant.
Ce philosophe va jusqu’à penser que l’être humain n’est basé que sur sa
conscience et sa faculté de parole, mais aussi le fait qu'un homme soit considéré en bonne
santé seulement s’il possède encore ces deux capacités.
Mais on retrouve aussi Heidegger
qui lui se base dans son livre L’être et Temps (en allemand Sein und Zeit) sur le concept du
“Dasein”.
En effet, selon ce penseur, le “Dasein” se rapproche beaucoup de la pensée
Aristotélicienne.
Ce concept est un terme qui, selon ce philosophe, va englober plusieurs
formes de la conscience humaine.
On parle ici de la....
»
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