Suis-je l'auteur de toutes mes pensées ?
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Définition des termes du sujet:
PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par
opposition à l'animal.
Synonyme d'entendement, de raison.
PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de
la connaissance; unir des représentations dans une conscience.
nom : MAYE
prénom : Virginie
Toutes mes pensées sont par définition le résultat d'une activité mentale, le produit d'un acte de réflexion qui
renvois comme tel à un sujet pensant.
Toutes pensées doivent être attribuées à un sujet qui en est l'auteur, l'unique référant.
Il semble aller de soi que je
suis l'auteur de toutes mes pensées.
Qui d'autre, en effet, pourrait en être l'auteur puisque c'est bien de mes
pensées dont il s'agit.
Mes pensées ne peuvent émaner que de moi-même, elles sont mon ouvre puisque c'est bien
de mes pensées dont il s'agit.
Dès lors, se demander si je suis bien l'auteur de toutes mes pensées a-t-il du sens ?
Est-ce signifier par là que certaines d'entre elles ne viendraient pas de moi-même, qu'elles m'échapperaient ? Ce
serait admettre que je ne serais pas le maître, l'auteur, le responsable de mes pensées et que parfois je ne ferais
que reproduire des penses emprunter à d'autres et qui n'auraient pas fait l'objet d'une réflexion conséquente ;
Ce serait de me déposséder de mon activité de réflexion.
Comment puis-je l'accepter puisque c'est ma liberté qui est
en jeu.
Et d'ailleurs, comment puis-je faire mienne des pensées et me les approprier sans réflexion de ma part ? Que
signifie s'approprier des pensées, si ce n'est repenser des pensées, en nourrir sa réflexion et ainsi être l'auteur de
toutes ces pensées ?
I.
PENSER DOIT ÊTRE UNE ACTIVITÉ REFLECHIE ET CONSCIENTE D'ELLE-MÊME
Quelles sont les difficultés rencontrées et qui m'empêche d'être l'auteur de toutes mes pensées ? Paresse d'esprit :
il est tellement plus facile de modeler sa pensée sur celle des autres.
La réflexion personnelle exige un effort et par
nature nous répugnons à l'effort.
Passion : par exemple, la haine fait qu'on juge mal celui que l'on hait parce qu'on le
hait.
L'amour à sa propre manière rend aveugle.
Coutumes : les habitudes, les coutumes sont par nature
conservateur et peuvent être source d'idée reçue donc de préjugés.
Être socialement déterminé : chaque classe
sociale à ses manières de réagir qui lui sont propres.
C'est le fait d'obéir malgré soi à l'idéologie dominante de la
société.
Education : La plupart de nos erreurs proviennent de jugements que nous n'avons pas formé de nous même
mais que nous avons reçus de nos précepteurs.
R.
DESCARTES « Discours de la méthode » dit : « Et ainsi encore je
pensais que (.) jamais été conduits que par elle ».
Cette attitude est révélatrice d'une pensée naïve, d'une absence d'effort
critique, d'un assoupissement de l'esprit et aussi d'un confort illusoire.
Or, il
m'est toujours possible de me délivrer de mes préjugés, de mes habitudes.
Comment ? Par un effort de pensée critique et consciente d'elle-même, par la
raison qui est universelle et égale en tout homme, par le doute qui est un
exercice libérateur des préjugés et duquel peut naître la pensée réfléchie.
II.
EN QUEL SENS JE PEUT, JE DOIS ÊTRE L'AUTEUR DE TOUTES CES
PENSEES ?
Cette possibilité de se délivrer de nos préjugés devient alors une obligation
morale.
L'effort de réflexion critique permet l'autonomie du sujet et
l'autonomie du sujet c'est ce qui fait la Dignité de la personne
humaine, parce qu'un homme qui n'est pas critique de ces pensées, de ces
actions, est un être soumis ; c'est-à-dire manipulé, il est donc un objet, une
chose et il n'est plus un homme.
De là, il convient de distinguer d'une part, la pensée naïve qui est une pensée
aliénante car dans la pensée naïve, l'home se dépossède de ce qu'il y a de
plus haut et de plus digne en lui (a savoir : la réflexion critique) et d'autre
part, la pensée réfléchie qui est la pensée qui permet de m'affirmer et de me
poser comme sujet pensant et conscient.
La pensée réfléchie témoigne d'un
pouvoir de contrôle sur soi, et c'est ce contrôle de soi qui fait de l'homme un être libre et responsable.
Si je dois m'efforcer d'être l'auteur de toutes mes pensées c'est parce que cela évite de me faire le complice d'une
idéologie que je n'aurais pas choisie.
Cela évite le fanatisme, le délire collectif.
Mais être l'auteur de toutes mes
pensées ne signifie pas de penser dans le vide, que c'est une activité stérile, c'est donc de s'exercer à penser à
partir d'autres pensées.
III.
PENSER AVEC LES AUTRES : SUIS-JE L'AUTEUR DE TOUTES MES PENSEES ?.
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