Aide en Philo

Suis je ce que j'ai conscience d'être ?

Publié le 18/11/2022

Extrait du document

« Suis-je ce que j'ai conscience d’être ? Chacun de nous a l 'impression de se connaître, Nous nous donnons souvent une image de nous-même fondée sur des impressions, nos expériences, le regard des autres.

Cette représentation nous donne une certaine assurance mais cette représentation que j’ai de moi-même correspond-elle à ce que je suis ? Dès lors suis-je ce que j'ai conscience d’être ? Dans quelle mesure puis-je me connaître totalement ? Ainsi, le « je » désigne le sujet pensant c ad l'homme conscient de lui-même et capable de dire "je" cad de penser, de porter un jugement, d'avoir une représentation de luimême et du monde.

La conscience fait de nous un sujet et est donc source de connaissance.

Sur quoi porte cette connaissance ? Sur "L’Être », sur ce que je suis.

Cela renvoie à une réalité intérieure, l’être fait référence à mon essence cad ce qui me caractérise en propre et me définit.

C’est pourquoi, si le "sujet » est "ce qui subsiste sous les changements » alors il y aurait en moi une unité ou identité stable qui persisterait tout au long de mon existence. La conscience est alors l’esprit qui connaît, capable de faire un retour sur lui-même. Par l'introspection et la conscience réflexive, l’homme porte un jugement sur lui-même et pourrait se connaître, Or le problème est de savoir si mon être correspond à la représentation que j'en ai. Autrement dit suis-je transparent à moi-même ? Ais je une conscience complète de ce que je suis ? Y a-t-il une identité stable, claire et évidente qui me définit et qui demeure derrière les modifications et expériences ? or "avoir conscience" est-ce la même chose que savoir qui on est ? Je peux avoir le sentiment d’être mais cela suffit-il à savoir qui je suis ? Ainsi , si le moi définit une identité stable et homogène alors la conscience que j’ai de moi-même correspond à ce que je suis :l’homme peut se connaître ,Or avoir conscience et savoir qui on est peuvent ne pas être la même chose .La connaissance de soi ne peut-elle pas être parasitée par des choses qui nous échappent ou encore une certaine mauvaise foi ?Enfin si le moi évolue la connaissance de soi ne peut être que partielle .Dès lors cette connaissance de soi n'est-elle pas un devoir cad une exigence vers laquelle je dois tendre pour accéder à une authenticité ? I La conscience que j’ai de moi correspond à ce que je suis. A La connaissance de soi est une certitude première. L’homme se définit par la conscience et la conscience est en elle-même conscience de soi.

Elle se manifeste par le sentiment d’exister, une présence à soi.

Je me perçois alors comme un être singulier et distinct des autres, conscient de mon individualité. Ex : Descartes « je pense donc je suis » (Discours de la méthode).

Après avoir poussé le doute à son maximum et après avoir montrer que toutes mes pensées pouvaient être fausses, il en arrive à une certitude :la seule chose que je ne peux remettre en question est le fait de penser.

La conscience est alors assimilée à la pensée qui devient le fondement de toutes formes de connaissance possible même si elle implique le solipsisme :il n’y a, pour le sujet pensant pas d’autre réalité que lui-même. B Cela suppose une essence intérieure, un Moi constitutif de mon identité et qui fait de moi un sujet (ce qui subsiste sous les changements).

Il y aurait alors un certain nombre de caractéristiques constitutives de ma nature qui seraient permanentes quelques soient les expériences vécues, l’Age…. Ex : même si le corps vieilli, ou peut être altéré, j’ai toujours l’impression, à l’intérieur de moi d’être la même personne.

Descartes en parlant de l’âme ou « substance pensante nous dit « elle seule ne peut être détachée de moi ».

D’où un dualisme ; ce qui me définit c’est bien la substance pensante et non le corps (substance étendue). C L’introspection apparait alors comme le moyen de se connaitre : l’homme peut avoir une juste représentation de ce qu il est en s observant lui-même grâce à la conscience psychologique et plus particulièrement le conscience réfléchie (mise à distance permettant de porter un jugement et de construire des représentations) et la conscience réflexive permettant de faire un retour sur soi, de s observer et de porter un jugement sur soi-même. Ex : Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire montre la nécessité de rompre avec la société, de s’isoler pour prendre conscience de ce que l’on est, sans être dénaturés par le paraitre ou le regard des autres qui nous obligent parfois à jouer un rôle. Ainsi, je suis le mieux placé pour savoir qui je suis, les autres n’ont accès qu’a l’apparence et non à mon être.

Le regard des autres n’est pas nécessaire et peut me renvoyer des images fausses ou tronquées de ce que je suis.

(Sartre ; le regard d’autrui peut me réduire à un objet, me figer (idée d’étiquette) …en soi...) Donc : parce que la conscience s’identifie à la pensée et au Moi, celle-ci est source de vérité .je peux alors saisir qui je suis : ce que je pense être correspond à ce que je suis.

Je peux alors parfaitement me connaitre. Or être assuré de son existence, cette certitude première qui s’impose comme une évidence révèle t elle réellement qui e suis ? En effet « avoir conscience » de soi n’est pas nécessairement savoir qui on est.

Ainsi prétendre être ce que l’on a conscience d’être, ne va-t-il pas sans difficultés ? Peut-on être objectif face à nous même ? II La conscience que j’ai de moi-même ne correspond pas à ce que je suis. A je n'ai pas une vision objective de ce que je suis ma représentation peut être influencée par mes craintes mon orgueil ma vanité l'homme s'enfermerait dans une représentation.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles