Sommes-nous maîtres de nos pensées ?
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L'Homme doit affirmer une certaine maîtrise de lui-même, tant dans sa vie ordinaire que dans ses comportements plus spécifiquement moraux. Pour cela, il se doit de penser. Dans ce cas, il est conscient de ses actes. Il décide donc d'agir ou de ne pas agir, d'accepter ou de refuser certaines affirmations. Mais, cette pensée peut, dans certains cas, ne plus être contrôlée. Il en résulte donc que certaines pensées ne nous appartiennent pas, puisque nous ne sommes plus en mesure de les diriger. Mais, dans ce cas, sommes-nous maîtres de nos pensées ? Si l'Homme est maître de ses pensées, alors, il contrôle ses pensées. Cela signifie qu'il est maître de lui-même, de ses opinions, de son comportement… Personne ne peut agir à sa place. La pensée se confond pratiquement avec la conscience. « Je pense, donc je suis » disait Descartes. Cette conscience, qui est un choix, rend l'homme responsable de ses représentations et de ses actions. Il en devient donc l'auteur. Descartes, lui, donne une acceptation plus large : penser, c'est aussi bien douter, comprendre, vouloir, porter des jugements, qu'imaginer ou sentir. De plus, selon lui penser renvoie à exister, « Je suis, j'existe est nécessairement vrai, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit », c'est-à-dire, que l'individu est une « chose pensante ». Cependant, « le cogito » nous apprend que la pensée n'est pas seulement constituée par un sujet pensant, mais que nous sommes une nature purement spirituelle (« une âme »).
«
Demande d'échange de corrigé de MA SSON Marine ([email protected]).
\Sujet déposé :
Sommes-nous maître de nos pensées?
Problématique : sommes-nous maîtres de nos pensées ?
L'Homme doit affirmer une certaine maîtrise de lui-même, tant dans sa vie ordinaire que dans ses comportements plus spécifiquement moraux.
Pour cela, il
se doit de penser.
Dans ce cas, il est conscient de ses actes.
Il décide donc d'agir ou de ne pas agir, d'accepter ou de refuser certaines affirmations.
Mais,
cette pensée peut, dans certains cas, ne plus être contrôlée.
Il en résulte donc que certaines pensées ne nous appartiennent pas, puisque nous ne sommes
plus en mesure de les diriger.
Mais, dans ce cas, sommes-nous maîtres de nos pensées ?
Si l'Homme est maître de s e s pensées, alors, il contrôle s e s pensées.
C ela signifie qu'il est maître de lui-même, de s e s opinions, de son
comportement… Personne ne peut agir à sa place.
La pensée se confond pratiquement avec la conscience.
« Je pense, donc je suis » disait Kant.
C ette conscience, qui est un choix, rend l'homme responsable de ses représentations et de ses actions.
Il en devient donc l'auteur.
Descartes, lui, donne
une acceptation plus large : penser, c'est aussi bien douter, comprendre, vouloir, porter des jugements, qu'imaginer ou sentir.
De plus, selon lui penser
renvoie à exister, « Je suis, j'existe est nécessairement vrai, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit », c'est-à-dire, que
l'individu est une « chose pensante ».
C ependant, « le cogito » nous apprend que la pensée n'est pas seulement constituée par un sujet pensant, mais que
nous sommes une nature purement spirituelle (« une âme »).
D'autre part, si l'homme est maître de ses pensées, alors, il est libre de penser.
Une liberté qui consiste à décider ou de ne pas décider, d'affirmer ou de nier,
de rire ou de pleurer.
En effet, penser résulte des activités de l'esprit, et des sentiments.
Selon Epictète, tout ce qui dépend de nous est par nature libre.
C 'est tout le domaine de nos opinions, pensées, jugements, représentations, volontés.
Seul ce qui vient de nous est vraiment nôtre, notre propriété, et ce
sur quoi nous pouvons agir immédiatement.
Ce qui ne vient pas de nous ( la richesse, la santé, les honneurs…) est considéré comme ne pouvant être
en notre pouvoir, donc comme nous étant étranger.
La distinction essentielle à opérer sépare donc d'un côté, ce qui m'appartient réellement (ce qui est
vraiment moi), ce qui est ma propriété et sur ce quoi je peux agir immédiatement (c''est-à-dire ma faculté de penser les choses et de les vouloir)..
Et de
l'autre, ce qui ne m'appartient pas , mais qui dépend toujours de circonstances extérieures, situées au-delà de ma sphère d'activité (mon propre corps doit
être assimilé à ces éléments étrangers qui ne relèvent pas de ma propre nature).Le travail du sage est donc, à chaque fois, de bien faire la différence et de
bien tracer la démarcation entre ces deux domaines.
Ce faisant, il dessine le périmètre de sa liberté et de son action : il faut s'attacher à transformer son
rapport aux choses plutôt que les choses elles-mêmes, qui nous échappent toujours à certains égards.
On a, dans ce travail sur soi, le secret d'une
sagesse à toute épreuve
Toutefois, la question posée amène à un autre problème : est-on vraiment conscient de ce que l'on fait ? Selon Freud, nous ne connaissons qu'un contenu
minimum de notre conscience : les données de celle-ci seraient lacunaires.
De ce fait, il existerait un inconscient, dont le sujet n'a aucune connaissance.
Freud met ainsi en question la capacité du sujet à maîtriser, grâce à la conscience, ses pensées et ses sentiments, puisque, selon lui, l'inconscient serait
aussi la cause de nos agissements.
Selon Nietzsche, il existe aussi l'existence d'une pensée inconsciente et impersonnelle, mettant ainsi en question la
prétention du sujet à contrôler ses pensées.
C elui-ci indique bien qu'une pensée « ne vient que quand elle veut, et non pas quand c'est moi qui veut ».
C ette
théorie laisse planer un doute sur la capacité du sujet à dire « je pense ».
Elle mettrait donc en question la maîtrise de nos actes, et de nos pensées,
puisque ceux-ci ne dépendent pas de nous.
La maîtrise de nos pensées semble être remise en cause.
Le sujet n'est donc pas possesseur de ses pensées,
puisqu'il ne les maîtrise pas.
A insi, certaines théories semblent bien montrer que le sujet ne contrôle pas totalement ses propres pensées, puisqu'il ne connaît qu'une partie de lui même.
Le reste étant « caché » dans son inconscient.
Il est donc légitime de se demander si le sujet est réellement maître de ses propres pensées.
C ertains
exemples peuvent nous orienter vers cette interrogation.
Prenons l'exemple simple de l'influence des parents sur leur propre enfant.
Durant les premières
années de sa vie, l'enfant considère sa mère comme partie intégrante de sa vie.
C et amour possessif et exclusif entraîne des sentiments hostiles à l'égard
du parent rival.
Le complexe d'¼dipe connaît son point culminant vers l'âge de quatre ou cinq ans, puis décline, et joue un rôle fondamental dans le
développement de la personnalité de l'enfant.
C e désir inconscient de posséder son parent n'est pas contrôlé par l'enfant.
De plus, durant toute son enfance,
celui-ci considère ses parents comme un modèle.
Il les imite, pense, et agit comme eux, ce qui nous montre bien que l'enfant n'est pas maître de ses
propres pensées.
C eci peut s'expliquer par le besoin de repères dont à besoin l'enfant.
Cependant, en grandissant, l'enfant devenu adolescent, devient plus
indépendant.
En pleine rébellion, celui-ci n'est plus en accord avec ses parents.
Il se remet en question, et fait comme bon lui semble.
Il se retrouve ainsi
libre d'agir, et maître de lui-même.
Cette distance prise entre lui et ses parents est importante pour son développement.
Devenu adulte, il prend conscience
des valeurs inculquées par ses parents et ses aïeuls, et ne les rejette plus.
C e phénomène est dû à une certaine maturité acquise, que l'enfant et
l'adolescent ne possèdent pas.
Mais, très souvent, l'Homme est plus ou moins influencé, soit par un proche, soit par un inconnu.
C ela dépend avant tout de
l'influence extérieur portée sur l'individu.
Un autre exemple pourrait remettre en cause cette maîtrise des pensées.
En effet, l'homme a en lui le pouvoir de se connaître « connais-toi toi-même ».
La
conscience peut apparaître comme le modèle et le fondement de toute connaissance.
Il semble donc logique qu'il soit capable de s'explorer et, en
conséquence, de maîtriser sa conduite.
C 'est pourquoi nous sommes libre de penser, car, la connaissance s'accompagne nécessairement d'une
connaissance du bien et du mal.
En maintenant un Homme dans l'ignorance, nous sommes certain de pouvoir le manipuler.
Pour illustrer cette affirmation
prenons l'exemple de la terreur instaurée par l'Eglise au Moyen Age.
En effet, la population étant en majorité analphabète, il n'était pas difficile de
l'influencer.
P our faire respecter ces dogmes, e t s e s croyances, l'Eglise n'hésitait pas à terroriser la population (bucher, peur du jugement dernier,
inquisitions…).
Sans ouverture sur la connaissance, la population ne pouvait que se plier face à cette domination et accepter une certaine vision du
monde (refus du libre arbitre) ou encore être manipulée (guerres de religion).
C ette exemple nous montre bien que l'Homme n'est pas forcément libre
psychologiquement, et se laisse influencer par des éléments extérieurs de toutes sortes.
Le rêve, le lapsus, l\'acte manqué (phénomène incontrôlé du comportement humain qui traduit des pulsions ou des intensions inavouées voire inavouables)
sont autant de symptômes qui marquent, à travers le langage conscient et délibéré de la raison, la présence d'un inconscient qui nous contrôle.
Grâce au
rêve, nous sommes capable d'explorer l'inconscient.
En effet, lorsqu'un individu rêve, l'inconscient en profite pour se mêler à la conscience, et font passer
des informations jusque-là censurés par la conscience.
C e que nous voyons dans le rêve détient un sens caché que l'inconscient a dissimulé en lui-même.
Mais, ce n'est qu'un travail d'interprétation qui pourrait nous expliquer la vraie signification.
Le lapsus, quant à lui, désigne un phénomène très fréquent,
généralement attribué au hasard ou à l'inattention.
Chez Freud, les lapsus appartiennent à la catégorie des actes manqués, qui sont la manifestations de
désirs inconscients.
Ceci nous montre bien que l'individu n'est pas forcément maître de ses propres pensées, puisqu'il est sujet à quelques troubles.
La
théorie du rêve remet en cause sa capacité de contrôler ses propres pensées, puisque celui-ci n'est que le miroir de son propre inconscient.
De ce fait,
peut-on réellement être maître de ce que l'on pense ?
La maîtrise de nos pensées dépend du contexte, du lieu, et des personnes avec lesquelles nous vivons.
L'Homme doit se libérer des influences extérieurs
pour se contrôler.
Nous sommes, dans un certain sens, maîtres de nos pensées, puisque nous avons la possibilité de faire des choix.
C ependant, certaines
situations empêchent les individus d'être totalement conscients : ils peuvent ne plus savoir maîtriser leur pensées, et devenir « esclaves » de leur
inconscient.
Mais alors, jusqu'à quel point sommes-nous conscients ?
.
\Sujet désiré en échange :
A uguste COM TE: A ction et connaissance.
»
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