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Si l'erreur est humaine, comment la science est-elle possible ?

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« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. ERREUR : Affirmation fausse.

A la différence du mensonge, l'erreur implique la bonne foi; l'erreur, dit Platon, est une ignorance double, c'est-à-dire une ignorance qui ne se sait pas ignorante, une ignorance doublée d'une illusion. POSSIBLE: faisable, réalisable; le possible, c'est ce qu'on peut faire, ce que l'on a le pouvoir, la puissance de faire. Que veut-on dire par "l'erreur est humaine" ? Cette expression suggère que la nature humaine a vocation à l'erreur, qu'elle est naturellement dans l'erreur, et que si elle peut éviter l'erreur, ce n'est que pour autant qu'elle sera capable d'un changement de nature.

Mais en quel sens ? Et quelle faculté de l'homme serait alors concernée par l'erreur, l'intuition sensible (les sens), ou la raison ? En quoi cette faculté joue-t-elle un rôle dans la possibilité de la science ? À quelles conditions la science est-elle possible ? Si elle est une construction de l'esprit, en accord avec la réalité qu'elle étudie, en quoi l'erreur peut-elle empêcher un tel accord sur la réalité ? Le sujet suggérerait que la science, parce qu'elle est humaine, serait nécessairement une erreur, fausse, une déformation de la réalité.

Il faudrait alors rendre compte de ce que la science arrive pourtant à prouver, selon des principes qui, s'ils sont humains, relèvent pourtant de lois naturelles.

La Préface à la Critique de la raison pure de Kant est une référence utile sur ce point.

De plus, l'erreur n'est peut-être pas simplement quelque chose de négatif, un élément de remise en question complète.

L'erreur fait partie intégrante de la connaissance, elle a un rôle à y jouer.

Une erreur avérée renvoie l'esprit à sa réflexion, ou le scientifique à sa théorie.

Comment se manifeste l'erreur en science ? Elle apparaît au cours d'une expérimentation ; et une expérience ne peut jamais prouver la vérité d'une théorie scientifique : elle peut juste prouver qu'on n'a pas encore réussi à trouver une expérience qui montre qu'elle est erronée.

Gaston Bachelard, dans son Essai sur la connaissance approchée, écrit : "L'erreur est l'élément moteur de la connaissance." Peut-être faut-il aller plus loin (et Bachelard lui-même va dans ce sens) : l'erreur est le signe que l'on a construit quelque chose qui voulait décrire la réalité ; l'erreur est possible, mais elle n'annule pas la construction.

Et elle montre que l'on se donne les moyens de reconnaître ce qui est faux, vers une perfectibilité.

On peut alors se demander en retournant le sujet : si l'erreur n'existait pas, la science serait-elle possible ? Analyse. Dans ce sujet, nous devrons définir, dans un premier temps, ce que nous nommons science et erreur. o La science, se détermine comme étant une connaissance exacte et approfondie.

Aussi, la science est-elle une connaissance sûre de l'homme.

Les sciences sont généralement ce que l'on sait pour l'avoir appris.

Une connaissance scientifique se veut universelle et vérifiable, exprimée par des lois. o L'erreur, quand à elle, est une confusion concernant une connaissance et son objet.

Faire erreur, s'est se tromper sur al nature de l'objet, le prendre pour ce qu'il n'est pas.

On notera aussi que l'erreur est toujours involontaire. On a ici un double problème, posé par les définitions : la science est volontaire, l'erreur ne l'est pas.

La science est en mouvement, c'est une recherche constante, l'erreur est un arrêt, on pense avoir trouvé une solution. Science et erreur font, dans une première approche, très mauvais ménage.

On n'imagine pas leur concordance. D'où le questionnement de notre sujet.

L'homme est supposé ici naturellement dans l'erreur.

Pire, l'erreur est le propre de l'homme. Nous devrons donc démontrer comment l'homme peut accéder à la science alors qu'il est un « maître » de l'erreur.

Cependant, nous devrons aussi nous atteler à conserver tout son sens au mot erreur : il ne s'agit ni de mensonge, ni de duperie.

N'oublions pas que l'erreur n'est jamais volontaire. La science, au contraire est volontaire.

On peut constater un rapport éventuel de cause à effet, qu'il nous faudra développer.

D'où viens que l'on se dirige vers la science (volontairement) si ce n'est en constat des erreurs que nous avons pu faire ? Problématisation. L'erreur est humaine .Sur cette affirmation, nous avons tendance à nous pardonner à nous même les mépris dont nous pouvons être victimes.

Le problème, c'est que si l'erreur est humaine, on imagine mal comment l'homme peut parvenir à justifier la science.

Comment, en effet, justifier la science si l'on est assuré de pouvoir se tromper à tout moment ? Alors, si l'erreur est humaine, comment la science est-elle possible ? L'erreur, par nature, n'est-elle pas l'opposée de la science ? Mais, pour autant, l'homme n'est-il pas le seul être à rechercher la vérité, à pratiquer la science ? N'est-ce finalement pas l'erreur qui est à l'origine de la science ? Proposition de plan. L'erreur, par nature, est opposée à la science.. »

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