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Sciences & Techniques: La découverte des éléments chimiques

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Nous connaissons à l'heure actuelle 107 éléments chimiques. Quatre vingt dix d'entre eux, parmi lesquels le carbone, l'oxygène et l'hydrogène, existent à l'état naturel. Tous les autres ont été fabriqués par l'homme. Les éléments sont les briques fondamentales de la matière. Ils correspondent chacun à un atome particulier. Cette conception moderne de l'élément est le fruit de six siècles de recherches et de réflexion. Six cents ans passés à triturer, fragmenter, scinder la matière pour qu'elle dévoile enfin ses secrets intimes. Ils étaient quatre... 430 av J.C. - De quelles substances sont faits les objets et les êtres vivants qui nous entourent ? Vaste question à laquelle les philosophes grecs se sont les premiers attaqués. Au Vè s av J.C., Empédocle d'Agrigente estime que tout ce qui existe dans le monde peut se réduire à quatre éléments fondamentaux : la terre, l'eau, l'air et le feu. Une idée évidente, naturelle : la mer, le vent, la terre et le soleil s'imposaient à son regard jour après jour. Cette conception, cohérente, ne reposait sur aucune expérience, et ses éléments étaient davantage des états de la matière (solide, liquide, gazeux, et brûlant) que ses constituants. Aristote reprendra la doctrine à son compte. Elle survivra jusqu'au XVIIIè siècle en raison du prestige du grand philosophe.

« Sciences & Techniques: La découverte des éléments chimiques Nous connaissons à l'heure actuelle 107 éléments chimiques.

Quatre vingt dix d'entre eux, parmi lesquels le carbone, l'oxygène et l'hydrogène, existent à l'état naturel.

Tous les autres ont été fabriqués par l'homme.

Les éléments sont les briques fondamentales de la matière.

Ils correspondent chacun à un atome particulier.

Cette conception moderne de l'élément est le fruit de six siècles de recherches et de réflexion.

Six cents ans passés à triturer, fragmenter, scinder la matière pour qu'elle dévoile enfin ses secrets intimes. Ils étaient quatre… 430 av J.C.

- De quelles substances sont faits les objets et les êtres vivants qui nous entourent ? Vaste question à laquelle les philosophes grecs se sont les premiers attaqués.

Au Vè s av J.C., Empédocle d'Agrigente estime que tout ce qui existe dans le monde peut se réduire à quatre éléments fondamentaux : la terre, l'eau, l'air et le feu.

Une idée évidente, naturelle : la mer, le vent, la terre et le soleil s'imposaient à son regard jour après jour.

Cette conception, cohérente, ne reposait sur aucune expérience, et ses éléments étaient davantage des états de la matière (solide, liquide, gazeux, et brûlant) que ses constituants.

Aristote reprendra la doctrine à son compte.

Elle survivra jusqu'au XVIIIè siècle en raison du prestige du grand philosophe. L'ère des alchimistes 1250.

- Sans le savoir, Grecs et Romains connaissaient déjà neuf éléments véritables : l'or, l'argent, le cuivre, le plomb, le fer, le mercure, l'étain, le soufre, le carbone et peut-être aussi l'antimoine.

L'arsenic sera isolé en 1250 et le phosphore en 1669.

Pendant tout le Moyen Âge, les alchimistes, à la recherche de la pierre qui transmute le plomb en or, vont multiplier les expériences dans le secret de leurs laboratoires : condensation, ébullition, sublimation, dissolution...

En 1417, les écrits du poète latin Lucrèce sont redécouverts, et avec eux la notion d'atomes, ces petits grains de matière imaginés par les penseurs grecs.

On commence alors à s'interroger sur les mécanismes de tranformation de la matière.

Et si les réactions chimiques étaient en fait des combinaisons de particules, d'éléments, plutôt que des mélanges d'air, de terre et d'eau ? Première définition 1661 - Robert Boyle, physicien irlandais, ne croit pas à la notion d'éléments.

Pourtant, il sera le premier à les définir d'une manière précise ! "J'appelle éléments certains corps primitifs et simples, parfaitement purs de tout mélange", explique-t-il.

Mais cette idée ne lui semble guère utile dans la pratique quotidienne du chimiste.

Pour lui, les éléments - s'ils existent ! - sont des particules de même nature.

Des sortes de briques dont l'arrangement et la cohésion expliquent les différentes propriétés et qualités de la matière.

Au XVIIè siècle, c'est toujours la doctrine d'Empédocle qui a le vent en poupe.

La chimie des gaz lui portera bientôt un coup fatal. De l'eau dans le gaz 1781 - En 1766, Henry Cavendish, un richissime aristocrate passionné de chimie, verse de l'acide chlorhydrique sur du fer et obtient un gaz qui brûle avec une flamme bleue.

Cavendish le dénomme "air inflammable" et croit voir découvert le phlogistique, le fluide mythique responsable de la combustion des corps.

Il vient en fait de mettre en évidence l'hydrogène.

Huit ans plus tard, un pasteur britannique, Joseph Priestley, isole "l'air pur", notre oxygène.

Mis au parfum, Cavendish s'empresse de faire brûler son air inflammable dans l'air pur de Priestley.

O surprise ! Il obtient des gouttes d'eau.

Cavendish, génial. »

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