Science et révolution : une certaine histoire du progrès
Publié le 24/03/2022
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«
Science et révolution : une certaine histoire du progrès
Argument : On ne saurait dissocier l’histoire des sciences de l’Histoire, l’habileté, la curiosité et l’inventivité de
l’ensemble des destinées humaines.
Chaque époque se voit transformée ou sensiblement imprégnée par telle découverte
ou invention permise par l’avancée de la connaissance scientifique.
Pour autant, dans quelle mesure ces inventions et
ces découvertes constituent-elles des révolutions ? On sait à quel point ce terme est souvent usité de manière abusive :
tout ce qui est nouveau ou voué à transformer l’homme n’est pas nécessairement une révolution.
Il conviendra de se
pencher sur certaines périodes de l’histoire des sciences, à l’exemple des révolutions copernico-galilléennes ou
harveyenne, ou encore l’émergence des probabilités, et de reprendre plus en détail les différents éléments de définition
de la science
Points principaux :
1.
Champ conceptuel de « révolution »
2.
Les visages de la science
3.
Révolution scientifique et paradigme : passer d’un modèle à un autre (exemple de Harvey et criculation du
sang)
4.
L’émergence des probabilités : une révolution scientifique ?
1 - Champ conceptuel de « révolution » :
-
Progrès – Évolution – Révolution – Amélioration – Mouvement mais aussi crise – conflit
Mouvement
Évolution
Révolution
Amélioration
Progrès
Crise
Conflit
Terme qui désigne l’état d’un être ou d’un objet dans l’espace.
Le mouvement s’oppose au repos.
Tout
mouvement s’effectue dans l’espace et dans le temps.
Cette notion de mouvement constitue la base de la
physique, au moins depuis le 17° siècle (Galilée puis Newton au siècle suivant).
Terme qui désigne la situation d’un être ou de plusieurs au regard de leur état antérieur.
Il relève d’un
constat objectif.
Il s’agit d’un mouvement progressif, qui ne s’aperçoit généralement pas à l’œil nu
(exemple de l’évolution des espèces vivantes).
Cette notion fait l’objet de la principale loi de la biologie.
En un 1° sens : mouvement de rotation complète effectué par un astéroïde (ou tout autre corps).
En un 2° sens : transformation radicale d’une situation, entraînant une rupture d’avec l’état antérieur.
Ce
processus n’est pas nécessairement subit, mais il porte toujours à conséquence.
On parle de révolutions
scientifiques, politiques, etc.
Jugement porté sur une situation, la comparant avec la situation précédente.
Ce terme relève donc d’une
appréciation subjective.
Mouvement, transformation affectant êtres, phénomènes, situations, les faisant passer d’un état à un
autre état (A→→→progrès→→→B).
L’idée de progrès contient celle d’intention, d’objectif, de fin à
atteindre.
Comme ce qui est progrès pour x ne l’est pas nécessairement pour y, cela relève aussi d’un
constat d’ordre subjectif.
On parle de progrès technique, scientifique, ou encore social ou moral ; chacune de ces formes de
progrès ne se situe pas au même niveau, n’a pas les mêmes implications pour l’homme.
Une crise (du verbe de grec ancien krinein : cribler, distinguer, séparer) est un moment de remise en
cause et de basculement, provoqué par une situation d’impasse ou d’épuisement d’un ordre, d’un
système.
Toute crise peut voir évoluer la situation dans le sens d’une amélioration comme d’une
détèrioration.
On parle de crise révolutionnaire, mais aussi on peut aussi parler de crisde comme origine
de révolution.
Dans le domaine des sciences, une crise révèle l’impasse d’un modèle scientifique, son
incapacité à répondre aux exigences occasionnées par l’émergence de nouveaux éléments, à l’exemplel
de la crise de la physique au XVIIème siècle.
Un conflit exprime un antagonisme opposant de forces à peu prés égales.
Sa définition peut s’appuyer
sur une des lois du mouvement d’Isaac Newton : « L'action est toujours égale à la réaction ; c'est-à-dire
que les actions de deux corps l'un sur l'autre sont toujours égales et de sens contraires.
», Isaac Newton,
troisième loi ou principe des actions réciroques »1.
C’est encore le « Rapport de deux pouvoirs ou de
deux principes dont les applications exigent dans un même objet des déterminations contradictoires »
(Lalande, Vocab.
Techn.
Et crit.
De la philosophie).
Comme exemple de conflit célèbre, peut être
mentionné le conflit entre tradition et modernité à partir du XVIIème siècle….
1
Rappel des deux premières lois du mouvement → 1e loi ou principe d’inertie : « Tout corps persévère dans l'état de repos ou de mouvement
uniforme en ligne droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n'agisse sur lui, et ne le contraigne à changer d'état.
», 2e loi ou principe
fondamental de la dynamique de translation : « Les changements qui arrivent dans le mouvement sont proportionnels à la force motrice ; et se font
dans la ligne droite dans laquelle cette force a été imprimée.
».
»
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