Sartre: La conscience est mouvement, dynamique vers l'extériorité
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VOCABULAIRE SARTRIEN:
Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito
(« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II).
Mais Sartre soustend le cogito réflexif cartésien (la conscience de soi réfléchie) par un cogito pré-réflexif :
une conscience non thétique (irréfléchie) de soi engagée dans toute conscience d'un
donné.
En outre, le cogito cartésien est modifié par Sartre dans le sens de l'intentionnalité
: il n'est absolument pas substantiel et implique d’emblée la co-présence d’autrui.
Si l'homme se définit par la conscience, celle-ci reconnaît immédiatement qu'il y a des
choses extérieures à elle, sur lesquelles elle n'a aucun pouvoir.
Toute conscience est
conscience de quelque chose et ce quelque chose a son existence particulière et
inattaquable.
Ma conscience ne peut se dissoudre dans les choses, ni même les dissoudre,
pas plus qu'elle ne peut s'emparer de la conscience d'autrui pour la posséder et la modeler
à sa guise.
C'est par la conscience que le monde nous est donné, et donné tel qu'il est.
Pourtant, si nous sommes au monde, c'est par un mouvement de fuite perpétuelle hors de
nous.
Être dans le monde, c'est fuir sans cesse vers lui, car il est impossible à la conscience de se saisir elle-même.
Seule, elle est pure négation.
"Être, c'est éclater dans le monde; que la conscience essaie de se reprendre, elle
s'anéantit." Toute conscience est intentionnelle et se porte sur l'altérité.
Elle vise des réalisations, des
transformations, des projets, un avenir.
Il est nécessaire à la conscience d'exister comme conscience d'autre chose
que soi.
La coïncidence à soi est impossible, la conscience est rapport.
Elle n'est donc pas une substance au sens où
l'entendait Descartes, mais un mouvement, une visée vers l'altérité.
Dans une formule complexe de L'Être et le Néant,
Sartre résume sa pensée : "La conscience est un être pour lequel il est dans son être question de son être, en tant
que cet être implique un autre être que lui." La conscience n'est pas chose mais liberté, refus de l'objet défini qui nie
sa transcendance.
L'être de la conscience n'est jamais donné puisqu'en incessante question.
En son être, la
conscience est en quête de son être propre, et son destin est de se réaliser dans le monde..
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