Rousseau: perfectibilité et amour de soi (passage de la nature à la culture)
Publié le 08/11/2022
Extrait du document
«
Rousseau expliqué.
Pour Rousseau, l’homme est un animal perfectible.
Ce qui veut dire qu’il n’est pas figé
dans une identité comme le serait un sanglier par exemple, mais qu’il possède en lui les
potentialités pour devenir autre (meilleur ou moins bon).
Ce qui définit l’humain, c’est la
plasticité de son être.
Pour expliquer sa théorie, Rousseau imagine un homme premier, dans
un état de nature.
Qu’est-ce que voudrait dire un homme dans un état de nature ?
Pour Rousseau il s’agît d’un état fictif permettant de réfléchir aux causes de la socialisation et
à la nature profonde de l’espèce humaine.
Comme nous le savons déjà, nous possédons tous
un patrimoine génétique, nous sommes soumis à la loi de l’évolution de Darwin, mais cela
ne suffit pas à nous définir : nous sommes aussi une espèce culturelle.
Si la culture crée l’homme à partir de la société, cela ne veut-t-il pas dire que l’homme est la
seule espèce libre de s’auto – engendrer ? Pour Rousseau, l’homme naît naturellement bon
et c’est la société qui le corrompt.
Bien qu’il se développe, qu’il est un être perfectible, en
société, il est soumis aux regards des autres qui vont faire naître en lui l’envie et la
vanité.
Rousseau distingue donc deux valeurs : l’amour de soi et l’amour propre.
L’amour de soi, est cette valeur qui existe à l’état de nature, avant même tout processus de
civilisation.
Cela veut dire que pour Rousseau, l’homme est bon pour lui-même et pour
autrui.
La nature ne fait pas les hommes naturellement méchants comme le pensaient Hobbes
ou Calliclès.
Au contraire, l’homme naturel est, aux yeux de Rousseau, ordonné et
auto-suffisant.
Il souhaite se conserver soi-même dans l’existence et en faire autant pour les
siens.
C’est le principe de motivation de l’existence.
L’espèce humaine est naturellement
encline à la pitié, donc s’identifie à son prochain et peut compatir à son prochain.
C’est ce
que Rousseau appelle l’amour de soi.
Pour autant Rousseau explique que si la civilisation a donné les avantages matériels, elle a
aussi créé une forme de jalousie.
A cause de la division du travail et de la création de biens,
nous envions notre prochain.
C’est pour Rousseau le problème de la civilisation.
Elle permet
de construire l’homme en toute intelligence mais l’accroissement de ses lumières
métamorphose ses penchants naturels en passions négatives et installe chez les hommes une
relation de conflit et de servitude.
Les hommes recherchent le concours des autres parce
qu’il est nécessaire à l’accomplissement de leur intérêt.
Ce n’est pas que l’être humain
serait par essence égoïste mais cela vient de l’organisation de la société.
C’est ce que
Rousseau appelle l’amour-propre.
En entrant en société, l’amour de soi se métamorphose
en amour propre et la société déprave les êtres humains quand ce n’est pas la loi qui est le
principe souverain mais le jeu des....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Rousseau: Du passage de l'état de nature à l'état social
- Le passage de la nature à la culture ?
- Rousseau: Du passage de l'état de nature à l'état social
- LE PASSAGE DE LA NATURE A LA CULTURE ?
- La culture s'oppose-t-elle nécessairement à la nature ?