Rousseau et l'âme
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Rousseau et l'âme
L'existence d'une âme immatérielle constitue le troisième dogme de la religion naturelle exposée par le Vicaire
savoyard : " L'homme est donc libre dans ses actions et comme tel animé d'une substance immatérielle " (OC IV,
p.587).
La vie morale requiert l'admission de ce dogme, qui nous garantit qu'après la mort, le souvenir des actions
bonnes et mauvaises fera la récompense du juste et le tourment du méchant.
Toutefois, il convient de noter que
Rousseau ne se prononce pas vraiment sur la question de savoir si la permanence de l'âme après la mort du corps
signifie vraiment qu'elle est immortelle : simplement, " cette présomption me console et n'a rien de déraisonnable "
(OC IV, p.590).
L'immortalité de l'âme fait partie des croyances que la raison ne peut, ni établir, ni récuser, de sorte
que le sentiment décide de leur admission.
D'une façon plus générale, l'âme de l'homme, chez Rousseau, se
caractérise d'abord par la sensibilité : elle forme le milieu de l'affectivité, dans lequel chacun éprouve la communauté
de nature qui le rattache aux autres hommes, avant même de réfléchir son appartenance à l'espèce entière.
C'est
pourquoi la véritable émotion musicale consiste en une affection de l'âme (par la mélodie) qui dépasse les plaisirs
sensuels (produits par l'harmonie) rationnellement combinés..
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