« Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant. Voilà le projet de tout homme qui prend la plume, le pinceau et le ciseau. » En vous aidant en particulier de vos souvenirs personnels de lecteur vous direz dans quelle mesure vous partagez
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1. a) Problème de la vertu et du vice dans l'art : l'impératif moral et l'impératif esthétique présentés successivement par Diderot dans deux phrases contradictoires. b) Diderot, philosophe de la deuxième moitié du xviiie siècle, sensible aux questions morales et aux réflexions esthétiques pour définir le rôle de l'artiste : « Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant. Voilà le projet de tout homme qui prend la plume, le pinceau et le ciseau. » 2. Annonce de plan.
I. Explication et justification : le rôle de la vertu, du vice et du ridicule. II. Discussion : opposition excessive et dépassée.
«
« Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant.
Voilà le projet de tout homme qui prend la plume, le
pinceau et le ciseau.
» En vous aidant en particulier de vos souvenirs personnels de lecteur vous direz dans quelle
mesure vous partagez le point de vue de Diderot sur le but de l'œuvre d'art.
Introduction.
1.
a) Problème de la vertu et du vice dans l'art : l'impératif moral et l'impératif esthétique présentés successivement
par Diderot dans deux phrases contradictoires.
b) Diderot, philosophe de la deuxième moitié du xviiie siècle, sensible aux questions morales et aux réflexions
esthétiques pour définir le rôle de l'artiste : « Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant.
Voilà le
projet de tout homme qui prend la plume, le pinceau et le ciseau.
»
2.
Annonce de plan.
I.
Explication et justification : le rôle de la vertu, du vice et du ridicule.
II.
Discussion : opposition excessive et dépassée.
I.
Explication et justification.
A.
La vertu.
Le but de l'art, et plus particulièrement de la littérature, est, pour certains, la moralité.
Cet enseignement moral
peut être donné de plusieurs façons.
1.
Les moyens.
a) Prêcher.
Idée : affirmer les bienfaits de telle vertu, de telle action, indiquer que telle conduite est mauvaise, et conseiller de
l'éviter.
C'est la littérature moralisatrice.
Exemples :
• Bossuet : les Sermons.
(C'est la loi du genre).
• Rousseau : La Nouvelle Héloïse : Julie fut qualifiée d'« adorable prêcheuse ».
» Diderot : Le Fils Naturel, Le Père de Famille : Ces pièces prêchent la morale, exaltent les bons et critiquent les
méchants.
• La Comtesse de Ségur : accompagne ses récits de longs sermons faits par les parents.
Dans Les Petites Filles
Modèles, et Les Malheurs de Sophie, Sophie a toutes sortes de malheurs car elle désobéit, et elle est punie, non
seulement par son entourage, mais par les conséquences naturelles de ses actions : sa poupée de cire fond dans
l'eau chaude, ses cheveux sont coupés comme ceux d'un hérisson.
• Les romans à l'eau de rose donnent la même vision du monde.
— En peinture :
• des tableaux religieux (Vinci),
• des tableaux historiques (Delacroix),
• des tableaux paisibles (Millet),
donnent cette même impression que seule la vertu est bonne.
A l'inverse, les tableaux qui représentent l'enfer :
l'Enfer de Bruegel, le Jugement Dernier à la Chapelle Sixtine montrent les horreurs auxquelles se préparent les
méchants.
b) Critiquer le mal.
Idée : les auteurs critiquent le mal par des arguments logiques, par des procédés de satire ou de polémique.
Exemples :
• Voltaire s'élève contre la superstition et l'intolérance dans Zadig.
• Montesquieu dénonce la cruauté de l'esclavage des nègres dans un texte plein d'ironie.
c) Ridiculiser le mal.
Idée : « Rendre le ridicule saillant » : Ce n'est pas une critique ouverte, c'est la manière de montrer un défaut sous
une forme exagérée, de façon à ce que les spectateurs ou les lecteurs en rient.
Ce procédé est plus souvent utilisé
au théâtre.
Exemple : Molière : « ridendo mores castigat » : il châtie les mœurs en riant.
Harpagon ne peut que dégoûter le spectateur de l'avarice, Tartuffe de l'hypocrisie et de la fausse dévotion, le
Bourgeois gentilhomme du snobisme.
d) Montrer les ravages du mal.
Idée : l'auteur montre le mal, mais sous des aspects si peu séduisants que le lecteur ou le spectateur n'a qu'une
envie : s'en détourner.
Exemple : Racine.
Il affirme dans plusieurs de ses préfaces que son théâtre a un but édifiant, et que, lorsqu'on a vu
les ravages de la passion chez Phèdre, par exemple, et les conséquences désastreuses auxquelles elle conduit, on
ne peut que s'en éloigner.
2.
Les conséquences..
»
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