Relationalisme cartésien
Publié le 23/04/2022
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2-Le rationalisme cartésien
Comment accéder à la vérité ? Cette question est posée au XVIIème siècle avec une
force particulière, car on assiste à cette époque à un développement considérable de la science
à laquelle viennent s’opposer la religion et philosophie scolastique, alors dominante.
On doit à Descartes une véritable révolution philosophique en partant du bon sens et
de la raison pour parvenir à la vérité.
Au début du Discours de la méthode, Descartes
proclame l’universalité du bon sens et de la raison :« Le bon sens est la chose du monde la
mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus
difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en
ont ».
Chaque homme possède la raison.
Mais Descartes distingue l’universalité de la raison
et son bon usage.
Il ajoute qu’en effet “Ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le
principal est de l’appliquer bien“ La raison „comme puissance de bien juger et de distinguer
le vrai d’avec le faux“, doit être réglée avec méthode.
La méthode est un chemin permettant d’atteindre la vérité.
La méthode rationnelle
sera, dans ces conditions, constituées par un ensemble de règles, dont l’application conduit,
avec certitude, au résultat.
Pour construire sa méthode, Descartes élabore ses régles
personnelles à partir du modèle plus rigoureux des mathématiques.
Descartes avait déjà dans
les Régles pour la direction de l’esprit fait l’inventaire des 4 règles de la méthode:
Première règle: La première règle consiste à se méfier de la spontanéité de l’esprit et
d’éviter la précipitation parce qu’elle nous aveugle.
Il faut ne recevoir pour vrai que les idées
qui se présentent comme des évidences " Ne recevoir aucune chose pour vraie que je ne la
connusse évidemment être telle ".
N'admettre pour vrai que l'évident, le certain et non le
probable“.
L’évidence et la certitude sont les critères du vrai.
L’évidence est un état de fait
caractérisé par la résistance au doute.
„La connaissance sur laquelle on peut établir un
jugement indubitable doit être non seulement claire, mais aussi distincte“.
Le premier trait de
l’évidence est sa présence à un esprit attentif.
Deuxième règle: La seconde règle est celle de l’analyse.
Il faut diviser les idées complexes en
leurs éléments simples "Diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de
parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre ".
C'est la règle de la
division du complexe en éléments simples (analyse).
Il faut examiner les objets de la
connaissance, voir ce qui est simple et composé, analyser ce qui est composé et l'expliquer par
ses constituants simples.
Troisième règle : La troisième règle est celle de l’ordre.
"conduire par ordre mes pensées, en
commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître pour monter peu à
peu, comme par degrés, jusqu'à la connaissance des plus composés" .
C'est la règle de l'ordre.
Cet ordre à suivre est l'ordre des raisons.
Il faut partir de l'évident et déduire.
C'est l'ordre des
raisons et non des matières : on ne commence pas nécessairement par le plus important ou le
plus fondamental.
Quatrième règle : " faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que
je fusse assuré de ne rien omettre ".
C'est la règle du dénombrement.
Faire une revue entière,
générale des objets ce qui fait intervenir la prudence, la circonspection.
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