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Réforme (religion)

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Grand mouvement religieux du XVIe siècle qui détermina une partie de la chrétienté. Il se détacha de l'Eglise romaine et rejeta ses dogmes ainsi que l'autorité papale. Son principe reposait sur le droit de la personne de croire et d'agir en son âme et conscience. Le principe fondamental de la Réforme est la justification par la foi seule, la Bible étant considérée comme la seule ligne de conduite. Les réformateurs ne voulaient pas de schisme de l'Eglise, mais, comme le nom l'indique, une rénovation.

« La Réforme L'unité app~rente de l'Église au Moyen Age prend fin avec la Réforme protestante que Martin Luther instaure en Allemagne. L'Europe plonge alors dans 150 ans de guerres de religion. n 1500, l'Église catholique domine l'Europe centrale et occidentale après avoir réussi à surmonter les oppositions des lollards en Angleterre, des hussites en Bohême et de plusieurs autres mouvements religieux dissidents.

Mais de nombreux ignes de désaccord continuent à apparaître qu'elle ne parviendra P?S à juguler. Parmi les griefs faits à l'Eglise catholique par ses opposants, le reproche principal est son immense richesse et la corruption qu'elle entraîne.

Des scandales comme celui de l'établissement du pape en Avignon et le grand schisme d'Occident (la double papauté à Rome et en Avignon) ont entamé son autorité et plusieurs papes de la Renaissance se montrent plus attachés au pouvoir et aux biens matériels qu'à mener une vie de sainteté.

Ces privilèges, légaux ou usurpés, dont bénéficie le clergé, ainsi que sa position dominante dans la conduite du culte où les laïcs sont relégués à n'être que de simples spectateurs, suscitent un réel ressentiment.

Dans le même temps, la communauté des laïcs, elle, s'enrichit, E ! Portrait de A Martin Luther réalisé par le peintre Lucas Cranach (1472-1553). Le regard trahit l'exigence, la quête anxieuse et l'humilité de ce théologien. Page de titre d'un pamphlet de Martin Luther. On y reconnaÎt le' pape et la cour de ses dévots dévorés puis engloutis par les portes de l'enfer. ! Le roi de Saxe Frédéric Ill fut le protecteur de Luther. Il est ici entouré par le réformateur suisse Ulrich Zwingli (à droite) et par le théologien Melanchthon (à gauche), le plus proche ami de Luther. a Gravure ......

montrant le moine Johannes Tetzel vendant des indulgences. devient cultivée et aspire à jouer un rôle plus actif dans la vie religieuse.

Si l'utilisation exclusive du latin limite de fait la lecture et la connaissance de la Bible, un désir d'une forme de culte plus simple, plus personnel et moins ostentatoire - comme devait le pratiquer les premiers apôtres du christianisme - apparaît cependant peu à peu.

Dans un tel contexte, la crise religieuse en Europe devient inévitable. Martin Luther (1483-1546) est l'homme qui va déclencher cette crise.

Moine augustin, professeur à l'un iversité de Wittenberg en Saxe, Luther, malgré sa culture et ses grandes connaissances, reste confronté à un profond conflit spirituel sur la certitude de son salut.

Pour lui, le salut n'est possible que par la foi et la foi est un don de Dieu qui ne peut s'acheter.

Cette idée fondamentale, en apparence simple, est en fait à l'époque hérétique puisqu'elle implique que to_utes les cérémon ies et pratiques prescrites par l'Eglise pour aider au salut s'avèrent inutiles. Acheter sa place au paradis La " justification par la foi »devient la clé de voûte de la doctrine luthérienne.

Elle n'impose pas forcément en elle-même un conflit ou une rupture au sein de l'Église.

Luther est un jeune prêtre augustin encore inconnu du public et sans influence particulière.

Sa conception du salut peut encore être prise comme une interprétation, certes stricte, mais encore acceptable par Rome qui tolère diverses interprétations des Écritures. Le conflit avec la hiérarchie catholique dépendra plutôt de l'attitude de Luther: ou bien il prêche sa doctrine modestement sans attirer l'attention sur lui, ou bien ilia rend publique. En fait, la rébellion initiale de Luther portera sur un autre point, les indulgences, ces documents que les fidèles peuvent acheter pour s'acquitter des pénitences que .Je clergé leur impose pour laver leurs péchés.

Cette pratique offre une source de revenus importante aux dirigeants de l'Église et suscite de nombreux abus. A l'époque de Luther, on faisait croire aux gens que l'achat d'une indulgence mettait fin aux souffrances de leur famille ou de leurs amis au Purgatoire (endroit où les âmes des morts expient leurs péchés avant d'être admises au Paradis) .

En 1517, un frère dominicain du nom de Johannes Tetzel (v.

1465-1519) vend des indulgences en déclarant sans vergogne aux fidèles crédules: «Dès que l'or sonne dans la bassine, l'âme s'envole directement au Paradis.

•• En octobre 1517, Luther voit des hommes détenant de simples morceaux de papier, qui, selon eux, les sauveront de la colère divine. Luther est si furieux qu'il affiche sur la porte de l'église de Wittenberg une déclaration en latin dénonçant en " quatre-vingt-quinze thèses •• le système des indulgences.

C'est ainsi qu'un lettré faisait connaître à cette époque son opinion sur une question théologique et invitait à en débattre.

Mais cette attaque de Luther rencontrera un plus large écho que les cercles savants et ses idées se propageront à une vitesse sans précédent grâce à l'invention récente de l'imprimerie.. »

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