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Raison et passion

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« Descartes : du bon usage des passions • Pour Descartes, le corps joue un rôle primordial dans les passions.

L'homme étant le seul être à vivre l'union de l'âme et du corps, le corps agit sur l'âme par l'intermédiaire des « esprits animaux ». Les passions de l'âme ont leur source dans nos dispositions corporelles.

Et tout comme le corps agit sur l'âme, l'âme réagit sur le corps pour entretenir les passions. • Ainsi, la philosophie de Descartes exige que nous connaissions le fonctionnement des passions qui ne sont pas dévalorisées mais canalisées.

Seul l'excès est néfaste.

La fonction naturelle des passions est d'inciter « l'âme à vouloir les choses que la nature dicte pour être utile et à persister dans cette volonté » (Traité des passions, art. 52). La « maladie de l'âme dont on ne guérit pas...

» • Kant, contrairement à Descartes, pense que la passion est toujours dangereuse car elle utilise la raison de façon pernicieuse.

La passion est une faiblesse de la raison qui croit raisonner, qui croit être libre, alors qu'elle est asservie, dépendante de la passion.

Et de cette croyance, l'homme ne guérit pas. • Les stoïciens, et généralement la tradition philosophique grecque, préconisent l'éradication pure et simple des passions. Seule l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de trouble, permet d'atteindre la sagesse, de vivre en harmonie avec soi et la nature. • La pensée religieuse monothéiste tente de supprimer les passions pour sauver l'homme de la servitude de la chair. Les passions sont le mal radical à l'origine de notre finitude (La Bible, Genèse 1: 3). Spinoza : la passion, un trouble « inévitable » Spinoza (1632-1677, voir p.

159) pense que l'homme peut maîtriser sa passion par la connaissance, seul remède efficace aux excès des passions.

Les passions sont des « idées confuses » ou inadéquates (L'Éthique, V proposition 3).. »

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