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Qui peut-on tenir pour responsable ?

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« Analyse. · · · · · · · Le sujet qui nous est donné ici nous donne à réfléchir sur la notion de responsabilité.

Celui qui est responsable est celui qui est tenu d'accepter et subir les conséquences de ses actes, et d'en répondre. Cette définition pourrait convenir s'il ne s'agissait que de poser la question de ce qu'est la responsabilité. Cependant, Nous recherchons qui est responsable.

Cela sous –entend que : o D'une part, certaines personnes peuvent ne pas être responsables de leurs actes.

Dans ce cas, qui décide de leur irresponsabilité, et qui peut l'endosser à leur place ; o D'autre part, que certain faits ne peuvent avoir de responsable évidents, ou directs.

Se pose alors une question de répartition de la responsabilité. Nous avons vu que ces thèmes portaient sur un aspect plutôt juridique du concept.

En effet, dans l'un ou l'autre des cas, c'est la recherche du responsable d'actes afin de pouvoir le juger.

C'est aussi d'ailleurs l'un des sens de notre question : tenir quelqu'un pour responsable, c'est directement porter un jugement sur lui. Mais se sens est lui même doublé : car on peut porter un jugement en terme légal, mais aussi en termes moraux.

Ainsi, nous aurons face à nous une question qui touche à la fois au juridique, et donc au politique, et à la morale, et donc à la sphère privée. Car la responsabilité peut être recherché par d'autre aussi bien que par soi même en tant qu'auteur des faits.

Aussi, nous pouvons ajouter une troisième branche qui touche de près la morale : l'éthique. Nous situons donc notre recherche dans un cadre à la fois publique et privé : on peut tenir quelqu'un pour responsable légalement, moralement et par éthique.

L'intérêt ici porte sur la personne portant la responsabilité : selon le type de jugement, cette personne pourra différer, passer d'une seule à plusieurs, voir même à un tout. Enfin, cette question parce qu'elle pose justement divers degrés de responsabilité est d'une actualité saisissante : la question de la pollution de la planète nous met aujourd'hui face à une recherche de responsabilité qui ne peut se borner au seul domaine du juridique. Problématisation. De nos jours, le sentiment de justice passe par la désignation des responsables : responsables d'un accident, d'une catastrophe, d'un crime.

Cependant, La simple question du juridique semble souvent dépassée, les motifs de responsabilités s'épuisants dans la multiplication des personnes liés au problème.

Mais comment trouver qui peut être, aujourd'hui responsable de ses actes ? Les jugements purement juridiques suffisent-ils alors ? Hors toute justice, ne tient-on pas des jugements moraux sur al responsabilité des personnes ? Enfin, peut-il y avoir une éthique de la responsabilité ? Proposition de plan. 1. Peut-on, aujourd'hui, tenir quelqu'un pour responsable en se fondant uniquement sur le domaine juridique ? · · · · · · · 2. Le fait de tenir quelqu'un pour responsable peut revenir à appliquer nettement et directement la définition même du terme de responsable : est responsable celui qui répond de ses faits et gestes, en subit les conséquences, et répare le tort causé à autrui. Cette définition permet d'établir les lois, et donc, de porter juridiquement, civilement, une responsabilité.

Cette dernière s'entend toujours de nos jours, comme étant la responsabilité civile. En tant qu'adultes majeurs, les citoyens d'un état sont déclarés responsables de leurs actes et, de ce fait, doivent pouvoir en répondre devant un tribunal. Mais cette conception de la responsabilité n'incluse donc que les actes, tels qu'ils peuvent être connus de la justice.

De plus, elle nie une responsabilité aux sujets défaillants (maladie mentale, jeunesse, sénilité). Si le point de vue juridique permet aujourd'hui de connaitre les responsables d'actes précis, donné, cette responsabilité s'évapore dès que les actes eux-mêmes perdent leur cause. Ce qu'il faut entendre ici, ce sont les cas dans lesquels chacun peut très bien avoir tenu son poste, et donc porter sa responsabilité sans défauts, ce qui n'a pour autant pas pu éviter un accident ou catastrophe. La justice peut alors se perdre en détermination des responsabilités, sachant que la division des moyens aboutissants à une catastrophe peut être quasiment infinie.

On peut citer en exemple les cas de sang contaminés, ou encore la responsabilité des hommes appartenant à des sociétés comme Total, lors du naufrage de l'Erika. Un point de vue morale peut-il palier aux défaillances du juridique ? · · · · · Il manque donc quelque chose à la justice pour déterminer la responsabilité des hommes.

Car si aujourd'hui on peut juger une entreprise, et que celle-ci, si on peut l'admettre, porte une responsabilité, personne, dans ce même contexte, n'est tenu pour responsable. Nous pourrions penser ici que la responsabilité est alors plus d'ordre moral.

Le fait de choisir, au sein d'une équipe, certaine orientation plutôt que d'autres nous engage, personnellement, et moralement, à assumer ces choix. On peut être tenu pour responsable lorsque nous choisissons, agissons, même au sein d'un ensemble. Pourtant, cette responsabilité n'entraîne pas de compensation.

C'est une reconnaissance qui se limite à la volonté de chacun à se donner un principe moral. Il s'agit là de se reconnaître une responsabilité.

Ce qui fait que nous ne pouvons tenir pour. »

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