Qui était Jacques LACAN ?
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C'est à Lacan qu'on doit d'avoir renouvelé l'intérêt pour la psychanalyse en France à une époque (les années 1930) où elle rencontrait de vives résistances. D'abord médecin-psychiatre en milieu hospitalier, il a soutenu sa thèse sur la psychose paranoïaque en 1932, thèse dans laquelle il affirmait la nécessité de l'analyse « sur le terrain » à travers l'étude de cas individuels. La découverte de Hegel (par les cours de Kojève) et sa rencontre avec le mouvement surréaliste l'orientent vers une re-lecture de Freud.
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C'est à Lacan qu'on doit d'avoir renouvelé l'intérêt pour la psychanalyse en France à une époque (les années 1930)
où elle rencontrait de vives résistances.
D'abord médecin-psychiatre en milieu hospitalier, il a soutenu sa thèse sur la psychose paranoïaque en 1932, thèse
dans laquelle il affirmait la nécessité de l'analyse « sur le terrain » à travers l'étude de cas individuels.
La découverte de Hegel (par les cours de Kojève) et sa rencontre avec le mouvement surréaliste l'orientent vers
une re-lecture de Freud.
Jacques Lacan acquiert la notoriété en 1936 avec une conférence proposée au Congrès psychanalytique
international de Marienbad intitulée Le stade du miroir.
Cette conférence part d'un fait très simple à observer chez
un enfant de six mois.
A cet âge, l'enfant ne sait pas encore faire la différence entre son propre reflet observé dans
un miroir et la présence d'une autre personne : l'un et l'autre lui procurent la même satisfaction.
Le stade du miroir
est une étape importante dans la constitution de la personnalité.
Lorsqu'il s'est mal déroulé, c'est alors l'angoisse, la
schizophrénie, la mort.
Lacan en conclut que ce qu'on appelle le Moi n'est qu'une image : l'image que nous renvoie la
société.
Le Moi est un phantasme ; la personnalité un leurre social.
Dès lors, à quoi bon pratiquer une cure
psychanalytique telle que la préconisent les psychanalystes américains (H.
Hartman, E.
Kris et R.
Loewenstein) ? Le
résultat d'une cure c'est un Moi rétabli, en bonne santé.
Mais si le Moi n'existe pas ? !
En une deuxième étape et tout au long des séminaires qu'il organise à partir des années 50, Lacan, s'inspirant de
l'enseignement de la linguistique contemporaine, construit une véritable sémiologie de l'inconscient.
De la même
façon que, lorsque je veux parler, je dois me plier aux règles d'une langue, le Moi se constitue en se pliant aux règles
de l'inconscient, règles semblables à celles (lui régissent les langues : « l'inconscient est structuré comme un
langage ».
Peu importe ce que le malade croit dire : ce qui s'exprime en lui c'est l'inconscient ou plutôt la structure
qui régit l'inconscient : ce n'est pas moi qui parle : « ça parle» pour Moi ! Le langage du patient ne correspond plus
à un conflit intérieur entre les forces du ça, du Moi et du surmoi comme dans la théorie freudienne classique.
Pour
Lacan, l'inconscient est une langue qui ne renvoie qu'à elle-même.
L'objectif de la cure n'est plus de guérir le malade
mais de le faire parler.
S'éloignant toujours davantage au fil des années des problèmes concrets de la pratique psychanalytique, Lacan a
tenté une véritable formalisation mathématique du langage de l'inconscient.
En 1980, conscient de l'échec de sa tentative, Lacan annonçait la dissolution de l'École freudienne de Paris (EFP),
dissolution que, dès sa fondation en 1964, la personnalité autoritaire de Lacan et ses recherches de plus en plus
ésotériques laissaient prévoir..
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