Qu'est-ce qu'une bonne raison ?
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La raison, parce qu'elle est faculté de combinaison, est le meilleur guide pour l'esprit dans son investigation réfléchit et ordonnée de qu'il cherche à connaître. Elle permet d'ordonner notre compréhension du monde, elle élucide le chaos apparent qu'il nous présente. Elle permet la synthèse de nos sensations, sentiments, volontés, elles les relient au travers des jugements et élabore ainsi des connaissances sur le monde. La raison est donc la faculté qui nous rend capables à la fois de former des concepts et des jugements, d'organiser les connaissances qu'elle forme ainsi, en systèmes, elle nous permet de donner du sens à l'univers, en introduisant de l'ordre dans les représentations symboliques que nous avons du monde. Dans ce cadre, elle s'oppose radicalement à la sensibilité, qui a elle seule ne nous permet pas de résoudre la question du sens. Elle s'oppose également à la croyance, à la foi qui ne peut être considérée comme connaissance savante du monde.
«
Analyse des termes du sujet et difficultés particulières
La difficulté particulière de ce sujet tient dans le fait qu'il emprunte une terminologie courante : « bonne raison ».
Dans le sens courant,
« avoir une bonne raison », c'est pouvoir justifier de ses actes en fonction d'un système de raisonnement personnel.
J'ai une bonne
raison de tromper mon mari quand celui-ci me délaisse, quand il ne joue plus son rôle ou encore quand il me trompe lui-même.
Je
justifie alors mes actions par le fait que l'autre est défaillant, qu'il ne correspond plus à mon idéal…De son point de vue, cela ne
correspond pas forcément à une bonne raison, lui-même a peut-être des bonnes raisons pour être distant, pour ne plus me porter
l'intérêt auquel je pense pourtant avoir droit.
Dans le sens commun, les « bonnes raisons » sont celles d'un individu particulier.
En philosophie, le terme de « raison » renvoie cependant à tout autre chose.
Définition du terme de « raison » en philosophie
Au point de vue étymologique, la raison, le ‘ratio' latin, renvoie à la notion de calcul.
Pour le sens commun, elle est une faculté de
connaître, de juger, de déterminer sa conduite.
Elle correspond comme nous l'avons vu au motif, à la cause de notre action.
En
philosophie, elle correspond à la faculté de combiner des jugements, à la faculté de bien juger, elle est une connaissance naturelle qui
s'oppose à la croyance, à la foi, elle est également un principe d'explication et de justification.
Quelque soit la thèse qu'ils défendent, tous les philosophes s'accordent pour reconnaître en la raison, une faculté spécifique de
l'homme, son trait de caractère essentiel.
Elle est la faculté supérieure qui commande à la fois le langage, la pensée, la connaissance et
la moralité.
Le meilleur guide
La raison, parce qu'elle est faculté de combinaison, est le meilleur guide pour l'esprit dans son investigation réfléchit et ordonnée de
qu'il cherche à connaître.
Elle permet d'ordonner notre compréhension du monde, elle élucide le chaos apparent qu'il nous présente.
Elle permet la synthèse de nos sensations, sentiments, volontés, elles les relient au travers des jugements et élabore ainsi des
connaissances sur le monde.
La raison est donc la faculté qui nous rend capables à la fois de former des concepts et des jugements,
d'organiser les connaissances qu'elle forme ainsi, en systèmes, elle nous permet de donner du sens à l'univers, en introduisant de
l'ordre dans les représentations symboliques que nous avons du monde.
Dans ce cadre, elle s'oppose radicalement à la sensibilité, qui
a elle seule ne nous permet pas de résoudre la question du sens.
Elle s'oppose également à la croyance, à la foi qui ne peut être
considérée comme connaissance savante du monde.
La faculté de juger
On reconnaît à cette faculté essentielle de l'homme, le pouvoir de le porter à bien juger.
Ainsi, la raison s'oppose à la folie, à la passion
incontrôlée.
Elle assure donc non seulement l'accès à une véritable connaissance du monde, mais encore l'accès à une bonne conduite.
Elle a un versant moral.
La raison est pure (Kant), parce qu'elle fournit, indépendamment de toute expérience, aussi bien les principes
de la connaissance mais également ceux de l'action.
Elle est donc à la fois pure et pratique.
Elle est au fondement de la possibilité d'une
moralité car elle permet le postulat de la liberté ainsi que celui de l'immortalité de Dieu.
L'universalité de la raison
Pour la philosophie des lumières, la raison est universelle.
Pourtant, paradoxalement, on a longtemps considéré que les sociétés dites
‘primitives' étaient bien moins rationnelles que les sociétés dites ‘développées'.
Avec la naissance de l'ethnologie et de l'anthropologie,
le problème se pose de manière différente : ces sont les manifestations de la raison qui sont différentes, la notion de degrés de
rationalité n'est alors plus valable.
La raison selon Hegel
Pour Hegel, la raison domine le monde, en conséquence, l'histoire des hommes ne peut être que gouvernée par la Raison.
Tout ce qui
arrive dans le monde a un sens, cette orientation c'est le progrès constant de la raison.
Quand les agissements humains ne semblent
pas raisonnables, Hegel objecte qu'un Esprit supérieur les gouverne et a des raisons d'agir que nous ne pouvons pas forcément saisir
d'emblée.
Pistes de réflexion
On doit ici démontrer qu'une bonne raison n'est rien.
En effet, si la raison est ce qui caractérise l'homme et qui le guide dans le bon
chemin, il ne peut y avoir de mauvaise raison.
Nous entendons ici par mauvaise raison, une erreur de jugement.
La mauvaise raison
est alors mauvais raisonnement.
On doit par ailleurs constater que l'erreur existe, que la raison peut se tromper.
L'erreur est toujours erreur de jugement donc,
dysfonctionnement de la raison.
La mauvaise raison existe donc.
Or, si la mauvaise raison existe, la bonne existe aussi.
Qu'est-elle
alors ?
Par opposition à la mauvaise raison, la bonne raison serait celle qui est juste, conforme au réel.
La difficulté devient perceptible dans la
mesure où on considère que le réel est perçu différemment par chacun.
Le réel, c'est ce monde dans lequel coexistent des consciences
qui ne peuvent jamais vraiment se connaître totalement.
Une part de la conscience lui échappe par le biais de l'inconscient, l'autre, en
tant qu'autre conscience se dérobe à moi, dans la mesure où cette autre conscience peut faire le choix de me mentir.
Ce qui est
adéquat au réel est donc différent pour chacun.
L'idée de bonne raison entre donc dans un réseau précis d'interprétation du réel, réseau qui diffère selon les individus.
La bonne raison
est donc d'abord la bonne raison d'un individu qui entretient un certain rapport avec le monde.
Elle est interprétation du monde par une
conscience..
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