Qu'est-ce qu'un acte manqué ?
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«
Un acte manqué est un acte qui n'aboutit pas, un acte qui ne correspond pas à nos volontés.
Il peut y avoir
plusieurs raisons à cela, que ce soit un défaut de maîtrise de soi, une erreur de jugement.
La découverte de
l'inconscient permettra de mieux comprendre les origines éventuelles d'un acte que l'on veut soi-même rater.
Un
acte manqué pourra avoir pour origine des concours de circonstances hasardeuses et surtout une origine humaine
et subjective.
1) Un acte manqué : les suites imprévues d'une action.
Le hasard peut créer des suites imprévisibles à une action, et baoutir à une action manquée.
Certaines classes
d'actions de ce genre ont été décrites par Jean-Paul Sartre (Critique de la raison dialectique) sous le nom de
contre- finalités : c'est ainsi que des défrichements inconsidérés de forêts en vue d'augmenter les ressources
agricoles provoquent une érosion rapide et désastreuse du sol, une détérioration du climat, une altération du régime
des pluies.
Le hasard désigne alors l'effet non prévu et non voulu d'une action, le décalage entre le but poursuivi et
le résultat effectif, qui reflète la complexité des lois de la nature et des enchaînements de causes et d'effets.
Le
hasard découle de ce que le cadre de nos actions n'est pas un système clos.
Il pourrait s'éliminer si la science nous
permettait de prévoir toutes leurs conséquences, ou si nous n'étions pas affrontés et liés aux projets imprévisibles
des autres.
Ces deux conditions ne peuvent évidemment pas être satisfaites et donc le hasard est irréductible.
2) L'acte dont on récuse le résultat.
Pour Aristote dans l'éthique à Nicomaque, livre 7 chapitre3, il s'agit de savoir si c'est sciemment ou non que l'on
commette des fautes, et de quelle manière.
Par rapport à quoi il manque de
maîtrise de soi, au plaisir, aux peines ? Les hommes maître d'eux ou non se
différencient-ils par leurs actes ou leurs dispositions intérieures ou par les
deux ? L'homme dépourvu de maîtrise de soi n'est pas intempérant dans tous
les domaines.
L'intempérant est poussé par ses désirs, auxquels il obéit par
libre choix, il poursuit le plaisir du moment.
Mais les gens conduit par l'opinion
ne montre pas d'hésitation, car ils ont le sentiment d'avoir la science.
Ils
accordent leur confiance à la légère, ils agissent plus facilement contre leur
propre manière de voir.
Il y a deux manière de savoir : il y a celui qui possède
la science sans savoir l'utiliser.
Seul celui qui l'utilise sait.
Il faut faire la
différence entre ce qu'on fait ce qu'on ne doit pas faire en ayant la science
mais sans réfléchir sur l'acte et avoir la science et la connaissance réfléchie.
La faute paraît d'autant plus grave si on n'a pas réfléchi.
Quand il y a deux
prémisses, rien n'empêche l'homme qui connaît les deux d'agir contrairement à
la science.
On peut posséder le savoir, et ne pas savoir l'utiliser, on peut le
posséder sans le posséder à proprement parler comme un dormeur ou un
homme ivre.
Ces deux n'ont aucune maîtrise d'eux-mêmes.
La pensée porte
sur des propositions générales ou sur des cas particuliers qui sont dès lors
soumis à l'appréciation de la sensation.
Soit une proposition générale : il faut
goûter tout ce qui est doux.
Proposition particulière : or cette chose est
douce, Rien n'empêche d'exécuter l'acte dès l'affirmation formulée.
De même,
s'il existe une pensée du type : il ne faut pas goûter au plaisir et quand il y a une autre proposition générale : tout
ce qui est doux est agréable à goûter.
La proposition particulière est celle-ci : telle chose est douce, cette dernière
proposition provoque l'action.
Quand le désir est dans la pensée, d'un côté la première pensée nous recommande
d'éviter la chose, mais le désir recommande de goûter la chose.
On peut se montrer dépourvu de maîtrise de soi par
un jugement, qui s'oppose par la droite raison par accident.
Le désir et le jugement s'opposent chez l'homme.
Les
animaux n'ont pas ce problème car ils n'ont pas de représentation du général, mais que du particulier, ils sont maître
d'eux.
L'homme en état de passion ne possède pas la dernière proposition qui est un jugement.
La passion ne
remporte une victoire que sur la connaissance relevant de la sensibilité.
L'homme qui agit contre son choix délibéré
est dépourvu de maîtrise de soi.
Il faut préciser à quoi elle se rapporte, par exemple à la colère.
Après la
délibération, ils ne s'en tiennent pas à ce qu'ils ont décidé.
Il peut éprouver du regret.
Il est comparable à un
dormeur, à un homme ivre.
Il ne s'agit pas de méchanceté car il y a derrière de bons motifs.
C'est proprement
l'acrasia.
Il est guérissable.
C'est un état momentané.
C'est n'être pas propre à l'action.
La méchanceté, elle, est
capable de se cacher.
Ils ne sont pas précisément injustes mais commettent des actes injustes.
L'intempérant
obéissent à un choix délibéré.
Il cherche l'excès sans désir ou avec un faible désir.
Et fuit les peines même légères.
N'éprouve pas de regret.
Il est incurable.
C'est leur nature qui les pousse à agir ainsi.
L'homme sans maîtrise de luimême est préférable à l'intempérant car en lui le principe est sauvegardé.
La sauvagerie est un excès dans
l'intempérance.
L'absence de maîtrise de soi porte sur les mêmes objets que l'intempérance et la modération, pour le
reste dans le cas de la bestialité, on ne parle que par analogie.
Le manque de maîtrise de soi par rapport à la colère
est d'autant plus grave.
La colère n'apparaît pas naturelle et excessive.
Elle est pure incapacité et méchanceté.
L'homme maître de lui tient le juste milieu, et ne change d'avis que par la raison.
Il n'éprouve pas de plaisir en dehors
des limites de la raison.
Dans cette perspective, l'acte manqué sera celui où l'homme agira contre ses propres
décisions et aboutira à des résultats non- voulus.
2) La signification de l'acte manqué selon Freud..
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