Qu'est-ce qui oppose la matière à l'esprit ? (Pistes de réflexion seulement)
Extrait du document
«
[L'esprit est un tout transcendant, extérieur à la matière.
L'esprit, s'il existe, est une entité distincte du
corps et de la matière.
C'est à travers lui que nous percevons le monde et que nous pouvons avoir une
connaissance des choses.]
Le monde des sens nous trompe, l'âme nous le rend intelligible
Platon distinguait l'âme, immortelle, et le corps, mortel.
Pour lui, l'âme
est le siège de la connaissance, car elle a séjourné avant notre
naissance dans le monde des Idées.
Incarnée dans notre corps, l'âme
nous permet de reconnaître la vérité parmi les apparences trompeuses
du monde des sens.
Après la mort, elle retournera dans le ciel des
vérités éternelles.
« Apprendre, c'est se ressouvenir » : la théorie de la réminiscence
â– Pour reconnaître un lit particulier, il faut savoir ce qu'est un lit en
général, c'est-à-dire posséder l'idée du lit ; mais d'où pourrait bien nous
venir l'idée du lit si, à l'inverse, nous ne pouvons la trouver que dans les
lits particuliers ?
â– À ce paradoxe de l'acquisition de l'idée, Platon en ajoute un second
: comment chercher à savoir quelque chose ? Ce que l'on sait déjà, on
n'a pas besoin de le chercher ; ce que l'on ne sait pas, on ne peut pas
le chercher, puisque l'on ne sait pas ce que l'on cherche.
â– Pour lever ces paradoxes, Platon évoque l'immortalité de l'âme.
Ayant contemplé, avant son incarnation, les idées des choses, l'âme les
oublierait sous l'effet du choc violent de la rencontre avec un corps â€"
c'est-à-dire la naissance.
L'espèce de notion vague qui se présente à
l'esprit à l'occasion d'une rencontre avec les choses dont nous avons
l'idée en nous, sans pouvoir en disposer, serait comme un souvenir
imprécis, éveillé par ces choses qui lui ressemblent.
â– Découvrir la vérité, c'est retrouver un savoir oublié que l'on possédait d'avance.
Chercher et apprendre,
c'est se ressouvenir.
L'âme est séparée du corps
Descartes pense que le corps est une machine actionnée par l'âme.
Celle-ci est donc le siège de la raison, de
la connaissance et de notre expérience du monde.
Sous le nom de «cogito» ou de Moi, elle constitue un sujet
autonome et extérieur au monde, parce qu'il n'est pas soumis à la nature ou à la matière.
Kant reprend l'idée
d'un sujet transcendantal.
Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de la connaissance avant que toute
connaissance ou expérience du monde soit possible.
Le Dualisme de Descartes.
Descartes, lui, ne constitue ni un univers sans pensée, ni un monde de
reflets.
C'est qu'il ne résoud point a priori le problème des origines
(comme Lucrèce), et ne considère pas l'homme sans moyens actuels
propres (comme Platon).
Il part au contraire d'une situation explorée en
un mouvement singulier qui lui fournit une méthode et la conscience par
la méditation.
Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes se
propose de faire table rase des opinions communément reçues.
L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.
Si, en effet,
quelque chose résiste au doute et s'impose dans l'évidence de la raison,
cela pourra être le point de départ de la connaissance.
Aussi le
philosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les
raisonnements (doute méthodique); il lui donne même un caractère
hyperbolique en allant jusqu'à supposer que quelque malin génie
voudrait le tromper.
Mais le doute permet à la pensée :
1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en
prenant conscience de son imperfection (le fait de douter);
2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection
suppose la notion du Parfait présente à chaque effort, donc la marque
en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);
3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant
de rien savoir de son corps); d'où la dualité entre la substance
pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les.
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