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Qu'est ce qui en moi me dit ce que je dois faire ?

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« Analyse du sujet ● ● ● ● ● Le sujet est composé de quatre éléments fondamentaux : « qui », « autorisé », « me dire » et « tu dois ». Qui : renvoie à un sujet ou une personne (par opposition à « quoi »), à une autre conscience, à autrui. Cela renvoie alors à mon semblable, à mon supérieur, à mon maître etc. Autorisation : s'oppose à l'interdiction.

Cette autorisation est un droit, légal ou moral.

La question est alors celle de savoir qui dit le droit ou qui dit la morale.

Qui fonde le politique et qui fonde le devoir ? Plus généralement, qui peut dire la loi ? On relève ici un paradoxe : l'autorisation relève elle-même d'une loi (« x a le droit de dire « tu dois » ») que ne peut pas avoir faite celui qui dis « tu dois » (c'est à dire x). L'autorisation de dire le devoir n'est donc pas assimilable à la constitution du devoir lui-même, à sa fondation. Il faudra donc s'interroger sur qui (ou quoi) a l'autorité d'autoriser d'avoir une autorité sur moi.

Avoir le pouvoir d'autoriser ou d'interdire, c'est en effet se poser comme étant la source d'obéissance, voire, de contrainte.

Le pouvoir d'autorité est un pouvoir de commandement et de décision.

Donc, qui peut décider à ma place ? Qui peut me commander ? Et au nom de quelle décision ? De quel commandement ? Me dire : cette expression point la distinction entre un commandement (le devoir) et une contrainte.

La notion de loi est en effet ambigüe : elle désigne soit ce qui doit être fait, donc qui m'oblige sans me contraindre (un rapport de droit), soit ce qui est le cas (c'est un rapport de fait), et qui me contraint sans me laisser de libre choix.

J'ai toujours la capacité de ne pas suivre les lois politiques ni faire mon devoir.

Mais je ne peux échapper à la loi de la gravitation.

C'est pourquoi le « tu dois » est un « dire » sans contrainte, même s'il est source d'obligation.

Car, être autorisé à dire n'est pas être autorisé à contraindre de faire. « Tu dois » : la formulation implique que le devoir ne peut parler qu'à un sujet (un « je »), donc à une liberté.

Mais cette liberté implique alors l'autonomie, c'est-à-dire le fait d'être à soi-même sa propre loi.

Le « tu dois » est alors un oxymore : car l'imposition d'une loi de l'extérieure conduit à l'hétéronomie (subir la loi d'un autre), donc à nier la subjectivité tu « tu ». Problématique Les devoirs, entendus comme obligations, sont tout d'abord relatif à la situation de chacun.

En effet, ils sont liés aux responsabilités qui nous échoient.

De ce point de vue, est autorisé à me dire « tu dois » le supérieur hiérarchique.

Mais ce tu dois est relatif, et ceci d'un double point de vue : relatif à ma fonction, tout d'abord.

Or, ayant tous des fonctions différentes, les devoirs de l'un ne sont pas ceux de l'autre.

De ce point de vue, ce peut être un devoir, et pas seulement une autorisation, de dire « tu dois » (on peut penser à l'éducateur).

Mais, surtout, relatif à ma décision d'occuper cette fonction.

Le « tu dois » est alors une obligation toute relative : « tu dois si...tu veux (garder ton poste, être payé etc.).

De ce point de vue, je reste toujours la source de l'autorisation fondamentale de me dire « tu dois ».

C'est donc toujours moi qui autorise qu'on me dise mes devoirs, liés à la fonction que j'occupe et que je souhaite conserver.

Cependant, ce devoir conditionnel, qui peut renvoyer à la prudence, n'est pas un devoir moral ni civique.

En effet, la loi morale s'impose à tous quelles que soient leurs conditions d'existence et leurs fonctions.

De même, la loi politique s'impose au citoyen en tant que citoyen.

Et nul ne peut, dans les faits, sortir de la cité, refuser sa dimension politique.

Dès lors, s'il existe un devoir qui me dépasse entièrement, inconditionnel, qui ou quoi le fonde ? Et, dans la mesure où le devoir ne peut me contraindre, n'est pas toujours moi qui autorise ? Le problème est alors celui du statut du devoir : il doit en dernier ressort se fonder sur une subjectivité, s'il est un devoir et non un contrainte externe.

Mais alors, comment peut-il s'imposer à tous ? I) – – C'est la situation qui crée le devoir.

Si je ne peux la refuser, c'est elle qui autorise le « tu dois ». Les devoirs, ce que je dois faire, peuvent tout d'abord être définis comme ce qu'il convient de faire.

Cette convenance est donc relative.

Ce sont les évènements qui donnent naissance aux devoirs.

Le convenable, s'il dépend de notre fonction, dépend aussi et surtout de notre nature.

Le premier devoir est en ce sens de se conserver dans sa constitution naturelle.

On doit alors distinguer les convenables (ou devoirs) parfaits, « qui conviennent toujours...or, conviennent toujours les préceptes de vivre selon la vertu », comme le soulignent les stoïciens (in Diogène Laerce Vie et doctrine des philosophes VII, 109).

Au contraire les convenables moyens tirent leur validité du temps et des circonstances.

On parlera alors des devoirs d'états.

La rectitude de l'action consiste à savoir choisir judicieusement l'impératif du moment.

Ces devoirs ne sont donc pas des obligations, mais uniquement ce qu'il est souhaitable de rechercher. L'exigence d'accomplir des fonctions (ou devoirs) propres est enracinée dans les premiers instincts, car elle concerne le simple fait de vivre.

La fonction propre, qui dicte le convenable, est en effet l'activité conforme à la nature de tel ou tel être et répond aux impulsions qui son conforme au fait, pour cet être, de s'approprier à luimême, c'est-à-dire, une adaptation à soi selon sa nature, par les impulsions spontanées et naturelles.

Chez l'homme, cette impulsion est la recherche de la sagesse.

Donc, il faudra distinguer le sage qui, visant le bien et. »

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