Qu'est-ce qui caractérise au plus haut point l'homme: le désir ou la volonté ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
VOLONTÉ / VOULOIR: Du latin voluntas, «volonté», «désir», «intention».
1.
Faculté de vouloir, pouvoir de se
déterminer pour des motifs raisonnables.
2.
Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple: ses «dernières
volontés»), volition.
3.
Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, «poussée aveugle et irrésistible» qui vise, en
tout être vivant, la survie de l'espèce.
Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.
À la différence du désir, qui est
une inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se
détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté.
CARACTÈRE (n.
m.) 1.
— Signe distinctif servant à reconnaître un objet.
2.
— (Lato) Propriété (FREGE distingue
les caractères du concept et les propriétés de l'objet).
3.
— (Psycho.) Ensemble des propriétés d'un individu.
4.
—
Caractérologie : classification ou étude des caractères au sens 2.
5.
— Caractéristique : a) Art de bien représenter
les pensées par des signes ; pour LEIBNIZ, la caractéristique universelle est une écriture servant au raisonnement
(— algèbre universelle).
b) Caractère spécifique.
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.
Comme
objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même.
Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en
vue d'une fin.
Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne
veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne
le désire pas).
Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.
Ce
qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.
On peut
finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction
dépend de nous.
Problématique:
Qu'est-ce qui caractérise au plus haut point l'homme: le désir ou la volonté? Lequel, du désir ou de la volonté, rend
mieux compte de l'homme comme être rationnel, comme être sensible, comme être capable de moralité? Quel rapport
aux autres le désir et la volonté engagent-ils? Peut-on fonder sur le désir une conduite rationnelle, sans supposer
forcément la faculté de vouloir?
Introduction
Considérer l'œuvre de l'humanité sur terre, depuis son commencement jusqu'à nos jours, nous incline à rejoindre les
considérations cartésiennes sur l'essence même des êtres humains :« devenir comme maîtres et possesseurs de la
nature ».
Cependant cette prescription d'un pouvoir humain sur la nature, d'une suprématie du règne de l'homme sur celui,
intégral, du vivant et de la matière, engendre fatalement une interrogation philosophique sur la nature du moteur
même qui est à la source de cette omnipotence.
Ici commence une polémique incessante, entre philosophes :pour
les uns, il s'agît du désir ; pour les autres, c'est la volonté humaine qui prime dans cette formidable maîtrise.
Nous
touchons là une question philosophique fondamentale : celle de savoir ce qui caractérise l'être humain.
Si nous pouvons définir communément le désir humain comme tendance consciente vers un objet déterminé, la
volonté, quant à elle, sera plutôt caractérisée comme activité réfléchie et consciente.
L'homme sera alors cet être
conscient, tiraillé entre ses tendancesvers des objets et ses choix réfléchis, ses déterminations à l'action.
Désir et volonté sont ainsi tous deux convoqués, en tant que principes de l'action humaine, par le tribunal
philosophique qui cherche à savoir lequel des deux caractérise au plus haut point l'homme : qu'est-ce donc qui
caractérise le mieux l'homme : la tendance ou le choix ?
Qu'est-ce donc qui, au sein de la conscience humaine, domine son activité ?
Désir et volonté ne sont-ils pas antinomiques ?
La vie n'est-elle pas, plus profondément, une confusion de ces essences au sein de cet être que l'on nomme
homme ?
I) L'essence humaine : désir ou volonté ?.
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