qu'est ce que penser librement ?
Publié le 30/01/2024
Extrait du document
«
Qu’est-ce que penser librement ?
Cette question simple et évidente au premier abord, nous amène à nous interroger sur
l’importance et la complexité de la liberté de penser d’un individu pour comprendre le monde
mais aussi soi-même.
Dans cette phrase, nous retrouvons deux termes importants : la pensée et la liberté, que nous
allons définir.
La pensée désigne une activité intellectuelle particulière qui permet à l’être
humain de réfléchir, apprendre, raisonner, imaginer, communiquer et agir dans la réalité.
Elle
est l’essence, le moteur de l’esprit, nous pouvons l’assimiler à un dialogue avec la raison.
C’est un processus fondamental propre à l’être humain qui permet de comprendre,
d’interpréter et d’agir dans le monde qui l’entoure.
La notion de liberté c’est la faculté d'agir
selon sa volonté en fonction des moyens dont nous disposons sans être entravé par le pouvoir
d'autrui.
La liberté exprime l’aspiration humaine la plus profonde, le désir d’échapper à toute
contrainte, à toute obligation.
Peut-on être libre de penser, peut-on penser librement ?
Nous allons voir dans un premier temps que la pensée est libre.
Puis ensuite, nous verrons que
la pensée peut être façonnée ou influencée.
Et enfin, quelles sont les limites de cette liberté,
ses frontières et comment s’en servir pour comprendre la complexité des liens entre la liberté
et la pensée qui façonne notre perception du monde et guide nos actions.
Instinctivement, nous nous pensons libre de penser.
Notre société, imprégnée de démocratie, dans laquelle nous élisons nos représentants en toute
liberté, dans laquelle nous pouvons faire part de toutes nos pensées aux autres sans craindre
de conséquence, nous laisse supposer que nous sommes des êtres libres.
En effet, le caractère libre de nos choix, de nos pensées et de nos actions est une sorte
d’évidence première.
C’est quelque chose qui se manifeste en nous de manière immédiate,
sans besoin de réflexion car nous « savons », nous « ressentons ».
A chaque instant, le choix
pourrait être différent, que ce soit pour ce que nous nous apprêtons à dire ou à faire, nous
sommes responsables en tant qu’individu du choix que nous avons fait.
Le « Je » de Kant définit la personne en tant qu’individu propre.
L’enfant de plus de
trois ans sort du règne animal pour être un individu.
C’est la prise de conscience de sa propre
existence, le lien entre le corps et l’esprit.
Le « Je » nous fait prendre conscience des autres en
tant que groupe d’individus et notre place d’individu au sein de ce groupe.
De ce fait, nous
pensons que nous pouvons penser par nous-même, nous acquérons la liberté de penser.
Nous
évoluons en tant qu’être, nous nous pensons libre de penser librement.
C’est d’ailleurs ainsi
que nous décrivons le plus instinctivement notre liberté « je fais ce que je veux » au sens ou la
principale façon de nous opprimer serait justement de nous empêcher de suivre nos volontés
et de nous contraindre à obéir à la volonté d’un autre.
Ce qui parfois peut se heurter à la
liberté de penser des autres, comme par exemple les drames liés aux caricatures de Mahomet,
de Charlie Hebdo car on n’a pas le droit de représenter le prophète.
Nous vivons dans un pays démocratique où la pensée libre est un art de vivre.
Nous
sommes au sein d'une société où les Hommes sont aujourd'hui considérés comme libres et
égaux et dans un monde où la volonté des peuples à disposer d'eux-mêmes est reconnue
(principe de l'ONU).
Les individus ont ainsi la possibilité de se déplacer librement, d'exprimer
leurs opinions ou d'élire leur propre gouvernement.
Nous avons malheureusement tendance à
nous heurter aux autres modes de pensées individuelles.
Ce qui a pour effet de poser des
limites à notre « Je » et de s’effacer au profit d’une pensée collective.
L'exercice de penser librement, en apparence si naturel et spontané, suscite une
profonde réflexion sur la nature même de la liberté intellectuelle.
Notre pensée est libre, nous
pensons par nous-même ; mais avons-nous pour autant notre liberté de penser ?
La liberté de penser, bien que souvent tenue comme un idéal, se révèle être un concept
complexe.
Il est façonné par des influences multiples, des barrières sociétales, et des
dilemmes éthiques.
Notre liberté de penser a été influencée, préformatée.
Dans le texte d’Alain « Propos », la pensée est réflexive par un retour permanent.
Et pour y
parvenir, il faut se méfier des premiers sentiments, des idées spontanées, des représentations
qui semblent les plus évidentes.
En premier lieu, nous avons la croyance : cette acceptation de
l’esprit pour des représentations dépourvues de tout fondement rationnel.
Puis, arrive
l’opinion, ce qui est communément admis.
La croyance et l’opinion ne pensent pas, elles se
présentent comme des évidences que nous admettons sans s’interroger.
S’y ajoute les
convictions et le vécu propre à chacun.
Nous venons de voir que notre pensée est influencée
par les opinions, les croyances, les convictions et le vécu des influences sociales ou
culturelles, ce qui ne nous permet pas donc de penser librement.
La façon de penser est créée
par la société.
La pensée, cette faculté qui distingue l’humain de l’animal se retrouve confrontée à
une quête continue de liberté.
La liberté fait référence à l'état de ne pas être soumis à la
contrainte ou à la domination.
Pour Alain « C’est par croire que les hommes sont esclaves »,
« esclave » c’est-à-dire nous sommes soumis donc pas libre.
Cette liberté, c 'est la capacité
d'agir selon sa propre volonté, de faire des choix autonomes et d'exercer ses droits individuels
sans entraves injustifiées.
En fait, quand nous faisons l’expérience de notre liberté, nous ne
sommes jamais sûrs de décider seuls, sans aucune influence.
En effet, sous chacune de nos
décisions, il y a une cause qui nous pousse vers l’une plutôt....
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