Qu'est-ce que l'histoire que nous vivons ?
Extrait du document
«
L'histoire comme science étudie le passé et tâche de le reconstituer par l'étude des traces et des
témoignages.
Quant à l'histoire vécue, il s'agit de comprendre si elle a un sens, une direction salutaire ou
catastrophique, ou bien si elle est toujours « même et autre » comme dit Schopenhauer, à savoir la science du
malheur des hommes, la connaissance détaillée des vallées de larmes et d'ossements.
QUI FAIT L'HISTOIRE ?
Qui fait l'histoire ? Un processus quasi naturel qui nous échappe, un « procès sans sujet » ? La lutte entre le
diable prince de ce monde et la Providence divine ? Quelques « grands hommes » quand le reste de l'humanité
suit comme un troupeau ?
Les hommes savent pourtant ce qu'ils veulent: vivre en paix dans de petites compagnies amicales et
studieuses; et pourtant c'est tous les jours la guerre...
QUEL EST LE SENS DE L'HISTOIRE ?
La recherche du sens de l'histoire n'est pas séparable de la quête du sens de l'existence.
Les vies sacrifiées
par les guerres sont sans nombre.
Sommes-nous capables de résoudre une telle énigme? Comment comprendre
par exemple l'horreur de la Shoah, même si nous savons dans les détails comment s'est accomplie cette
abomination ?
LA PERFIDIE DE L'HISTOIRE
Les hommes se pensent capables de tirer des leçons de l'histoire et ainsi de mieux gouverner les événements.
Ils sont pourtant le plus souvent trahis : la Révolution française a conduit à la Terreur, puis au despotisme
napoléonien; la Révolution russe à la tyrannie stalinienne; et mai 68 a renforcé perversement les structures de
la civilisation industrielle.
Quel destin pour les civilisations?
Formées par l'héritage des coutumes, la volonté et la raison des hommes, les civilisations naissent et meurent.
La violence anime l'histoire, mais peut-être aussi une sorte de Providence qui fait que l'humanité dure et se
transforme, qu'elle ne se détruit pas intégralement (même si elle en a aujourd'hui les moyens avec les bombes
atomiques).
Des civilisations péries, il nous reste principalement des oeuvres d'art et de science, parfois aussi des leçons
d'humanisme sous forme de lois ou de religions.
Une civilisation est toujours plus ou moins conquérante : sans cesse des empires à prétention universelle se
sont constitués puis émiettés en nations ou même en régions.
Nous voyons poindre actuellement la mondialisation, non sans effets pervers : formation d'un type d'homme «
unidimensionnel », extinction parfois totale de précieuses cultures, etc.
Sommes-nous en route vers l'État
universel et la fin de l'histoire ? Quelle forme prendra-t-elle ? Un immense camp de travail pour les démunis,
assorti de vastes équipements de loisirs pour les nantis? Sera-ce l'image rêvée de la Cité de Dieu sur terre ? Et
qui ou quoi sauvera les hommes de leurs misères ? On ne compte que sur la technique, certes surpuissante à
l'échelle collective, mais asservissante pour les personnes.
« L'État universel (écrit Ernst Jünger) est le point vers lequel tend l'organisation politique de l'humanité.
Il
entérinera sur le plan politique la globalisation que la technique et l'économie planétaire ont déjà entamée.
Sans éliminer les États nationaux, l'État universel en absorbe le pouvoir principal.
La technique, en tant que
phénomène universel, cosmopolite, poussant inexorablement à la globalisation, prépare l'État universel, et,
dans une certaine mesure, elle l'a déjà réalisé.
L'État universel en est le pendant politique.
».
»
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