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Qu'est-ce que la conscience psychologique ?

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« Définitions: La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit ellemême comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». La conscience psychologique est l'état d'éveil de nos diverses facultés physiques et psychiques; état qui comporte de nombreux degrés entre deux pôles: le sommeil d'une part, l'attention volontaire d'autre part.

Ces deux extrêmes sont comme l'ombre et la lumière de notre pensée et de nos activités.

Quel que soit l'éclairement, une donnée demeure: notre identité personnelle, la conscience de soi. La conscience psychologique désigne aussi notre capacité de réflexion accompagnée constamment par la conscience de soi: nous pouvons penser notre pensée (sans cette réflexion, aucune science, aucune démarche philosophique n'est possible), parler et mesurer nos paroles, écouter et analyser, voir et juger ou qualifier.

Cette faculté réflexive semble bien ne se rencontrer que chez l'homme. La réflexion introduit une distance de soi à soi qui souvent s'accompagne d'angoisse, car l'on est à la fois acteur et observateur de nos actions, ce qui peut causer une sorte de vertige, de schizophrénie certes bénigne mais bien réelle. LES DIVERS NIVEAUX DE CONSCIENCE Au sortir du sommeil s'éveillent nos énergies (dont le stress qui se fait connaître par la sensibilité et les douleurs) ainsi que nos facultés englobées par la conscience de soi : intuition, raison, mémoire, imagination créatrice, volonté. Dans la journée, nous passons par divers niveaux de conscience: soit mal réveillé » soit « débordant d'énergie »... L'ATTENTION INVOLONTAIRE Notre attention est très facilement prise, captée, fascinée par les événements extérieurs (tels sont les effets du cinéma, de la télévision, des affiches...), jusqu'à une sorte de saturation et retombée. Nous sommes ainsi présents au monde, ce qui est positif, mais aussi et malgré nous trop aisément distraits par des futilités qui nous privent de l'essentiel. L'ATTENTION VOLONTAIRE Fragilisée par les distractions, l'attention volontaire n'est maintenue qu'au prix de grands efforts; ainsi lorsque nous lisons un livre difficile, lorsque nous réfléchissons, délibérons, méditons : il faut de constants rappels de la volonté motivée par des raisonnements que l'on doit refaire et reconduire. Être présent à soi-même reste une rude tâche. Le champ de ta conscience Les domaines de la conscience sont susceptibles de larges accroissements, mais aussi de profondes régressions.

La conscience attentive n'est capable que d'un seul foyer lumineux: prendre conscience d'un événement, c'est voir nécessairement refluer dans les zones obscures ce qui était auparavant lumineux, cependant sans atteindre l'inconscience absolue.

Au comble de l'attention, dans cette plénitude que l'on nomme « attention religieuse », nous prions : nous demandons la vérité; une multitude de « petites perceptions » continue d'agir et l'essentiel de la conscience de soi que nous avons édifiée demeure présent. Dans le sommeil, l'activité du rêve montre que plusieurs facultés sont en éveil (principalement l'imagination créatrice), que l'identité personnelle persiste, et que certaines perceptions sensibles veillent, puisque nous percevons dans le sommeil ce qui nous éveille. L'inconscient dynamique freudien Selon Freud, l'homme « est vécu par des forces inconnues et impossibles à maîtriser » qu'il appelle « le Ça ».

Ces forces sont aussi impersonnelles que l'instinct chez l'animal. Le moi n'est pas notre essence.

Le surmoi, également inconscient, constitué par les interdits sociaux, tyrannise à son tour le moi, entrant en conflit avec le « Ça ».

Le moi n'est qu'une instance superficielle, équivalente à une raison de mauvaise foi justifiant pauvrement les injonctions de l'inconscient.

Le moi est troisièmement esclave de la réalité extérieure qu'il doit préparer pour satisfaire les ordres parfois contradictoires de l'inconscient.

Le moi est aussi soumis à la fatalité de l'inconscient qu'OEdipe à son destin. À défaut de libre arbitre (Freud faisant siennes les vues négatives sur ce sujet de Luther, Schopenhauer et Nietzsche), le fondateur de la psychanalyse admet la liberté comme connaissance partielle de l'inconscient, connaissance de nos tourments, des causes de nos névroses (car toute personne vit dans l'angoisse). Cette connaissance ne peut évidemment pas être assimilée à une guérison. Le succès de la psychanalyse a du moins permis de porter au jour une multiplicité de faits trop souvent négligés et passés sous silence. Il faut ajouter que les disciples de Freud ont en général considérablement adouci et tempéré les vues dures et pessimistes de leur maître.. »

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