Quels sont les rapports entre droit et intérêt ?
Extrait du document
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Dans une société les hommes possèdent tous des droits en tant que citoyen mais aussi en tant qu'homme comme
être raisonnable et moral.
Faire valoir ses droits c'est faire en sorte que des choses me reviennent de droit comme
la liberté, la propriété, la liberté de penser ; ces droits sont ceux qui m'appartiennent en tant qu'homme mais il est
aussi des droits qui sont institués dans une société comme le droit de bénéficier de congés payés, le droit de
commercer, d'acheter, le droit de circuler tout en respectant le code de la route.
Il existe deux types de droits : le
doit naturel celui qui m'appartient en tant qu'être raisonnable et le droit positif qui lui est conventionnel, car il est
institué pour régler les comportement dans une société.
Ainsi il semble y avoir un rapport réciproque entre droit et
intérêt car le droit semble défendre ce qui me revient de droit comme le souligne l'expression.
Mais si le droit ne
cherche qu'à préserver l'intérêt particulier des hommes peut-il encore permettre de gérer les conflits alors qu'il
semble en être la cause du fait que chacun a le droit de faire valoir son droit ? Ainsi défendre son intérêt est-ce
défendre son droit ? Le droit n'est-il pas irréductible aux intérêts particulier ? Dans ce cas que défend le droit ?
I Le droit et la société
A : Le droit vient du latin directum qui signifie directive, c'est-à-dire que le droit prescrit des normes auxquelles nous
devons nous conformer.
Ces normes établissent des règles, des lois qui réglementent les comportements dans une
société.
Il n'y a donc pas de société sans droit ni de droit sans société.
En effet selon Hobbes à l'état de nature les
hommes vivent dans la peur et la crainte de la mort violente car chacun bénéficie d'un droit naturel sur toute chose.
L'homme est donc constamment menacer de se voir priver de ses biens, et il n'a que pour unique solution de faire
valoir aussi son droit naturel pour se défendre.
Ce qui montre que l'état de nature est un véritable état de guerre de
chacun contre chacun.
Ici le droit naturel est cause de désordre car il se ramène au droit du plus fort où chacun
défend son propre intérêt.
B : L'état de nature n'est donc pas tout à fait sans droit, car l'homme en possède un : le droit d'user de tout son
pouvoir pour se conserver, constitue son droit naturel.
( voir Léviathan chap XIV ).
Mais il existe des lois naturelles
découvertes par la raison qui nous poussent à faire certaines choses ou à s'en abstenir.
Or une première loi naturelle
nous pousse à rechercher la paix.
D'où la nécessité de former une société en faisant en sorte que l'homme se
dessaisissent de son droit naturel au profit du souverain qui instaura les lois pour déterminer le juste et l'injuste.
Ainsi dans l'intérêt de tous le passage de l'état de nature à l'état civil, d'un droit naturel sur toute chose à un droit
civil institué par les lois et donc limité par la volonté du souverain, assure la paix et la justice pour l'intérêt de tous.
Toutefois il existe toujours des conflits à l'intérieure d'une société ce qui prouve que l'instauration du droit ne suffit
pas à abolir tout conflit.
Le droit permet l'instauration de la paix et de la justice ; mais justement n'est-ce pas dans
cette relation à la justice que les intérêt de chacun sont susceptibles d'aboutir à des conflits.
II Le droit au service de la justice
A : La justice selon Aristote recouvre plusieurs sens, mais celle qui a un
rapport avec le droit s'appelle la justice distributive qui consiste de rendre à
chacun ce qui lui est dû.
La justice consiste donc à retrouver l'ordre des
choses et à rétribuer à chacun dans une proportion légale ce qui lui revient.
(
Ethique à Nicomaque, V, 2,3,4 ).
Il s'agît ici de la justice selon l'égalité.
La
répartition des biens à l'époque d'Aristote ne posait pas de problème dans la
mesure où elle était déterminée par la manière dont chaque habitant
concourait à la réalisation du bien commun qu'était la vie bonne.
Or dans les
sociétés libérales les individus sont libres de rechercher et de fixer eux-mêmes
leurs fins.
B : Pour Nozick la théorie de la justice est inséparable d'une réflexion sur la
propriété.
La justice distributive porte sur deux objets : l'acquisition initiale
des biens et la transmission de ces mêmes biens.
Celui qui acquiert un bien
selon le principe de juste acquisition a un juste droit à ce bien.
Celui qui
acquiert un bien selon le principe de juste transmission grâce a celui qui avait
un juste droit sur ce bien bénéficie d'un droit sur ce bien.
D'où la conclusion :
nul n'a droit à un bien autrement que par l'application de ces deux conditions.
Cette pensée de la propriété dérive de celle de Locke qui considérait que la
nature est un bien sans maître que l'homme peut légitimement s'approprier par les fruits de son travail.
Ici le droit à
la propriété est donc ce sur quoi l'exigence de justice repose, mais ce droit est aussi source de conflit dans la
mesure ou le droit à la propriété semble s'apparenter au droit du premier occupant.
Si la justice semble faire.
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