Quels liens établissez-vous entre les notions de liberté et de responsabilité ? (Pistes de réflexion seulement)
Extrait du document
«
Quels liens établissez-vous entre les notions de liberté et de responsabilité ?
éléments de réflexion
Responsabilité, déterminisme et indéterminisme.
Dans l'hypothèse déterministe, la responsabilité ne disparaîtrait-elle pas ? Si chacun de nos actes est le produit et la
résultante nécessaire de forces intérieures et extérieures, la responsabilité morale disparaît (peuvent rester : les
responsabilités civile, sociale, matérielle...).
Dans l'hypothèse indéterministe, c'est-à-dire d'une contingence absolue de nos actes sans point d'application sur
une nature quelconque ni quelque lien à un moi « durable » (cf.
Hume, par exemple) la responsabilité ne perdrait-elle
pas tout sens ?
citations
• Lachelier : « Un acte de pure liberté serait un acte étranger à tout ce qui constitue notre caractère personnel et
nous n'aurions aucune raison de nous l'attribuer et de nous en rendre responsables.
»
• J.
Laporte : « Être responsable c'est pouvoir répondre de son acte ; et l'on est apte à en répondre dans la
mesure où l'on est à même de savoir ce qu'on fait et pourquoi on le fait...
La notion de discernement fait intervenir
le libre-arbitre, si le libre arbitre se définit par la capacité de consentir...
» La conscience de la liberté.
• Sartre : « Si en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais l'expliquer par référence à une nature
humaine donnée et figée ; autrement dit il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté.
Si
d'autre part, Dieu n'existe pas, nous ne trouvons pas en face de nous des valeurs ou des ordres qui légitimeront
notre conduite.
Ainsi nous n'avons ni derrière nous ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des
justifications ou des excuses.
Nous sommes seuls sans excuses.
C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est
condamné à être libre...
Mais si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il est.
Ainsi la première démarche
de l'existentialisme est de mettre tout homme en possession de ce qu'il est et de faire reposer sur lui la
responsabilité totale de son existence.
Et, quand nous disons que l'homme est responsable de lui-même, nous ne
voulons pas dire que l'homme est responsable de sa stricte individualité, mais qu'il est responsable de tous les
hommes.»
plan indicatif
1.
Responsabilité et déterminisme.
2.
Responsabilité et indéterminisme.
3.
Responsabilité et appréhension(s) de la liberté, autre que conçue comme indéterminisme (et libre-arbitre).
Faire apparaître que la réponse peut varier selon les appréhensions que l'on peut se faire de la liberté.
Faire apparaître que, pour certaines d'entre elles, la question ne se pose sans doute même pas.
4.
Position sartrienne.
Dans « L'existentialisme est un humanisme », tirant les conséquences
« morales » du principe existentialiste : « L'existence précède l'essence »,
Sartre en conclut que nous sommes radicalement libres, et par suite
radicalement responsables.
Si « nous sommes condamnés à être libres »,
c'est que nous devons assumer une liberté que nous n'avons pas choisie, mais
qui nous définit.
La philosophie de Sartre est un philosophie de la liberté, dont les prémisses
reposent sur la fameuse formule : « L'existence précède l'essence ».
La conséquence la plus immédiate de ce principe est que « l'homme n'est rien
d'autre que ce qu'il se fait ».
Nous sommes tout entier liberté, libres –dans
les limites de notre condition, de notre situation- de nous faire.
Aucune
nature humaine, aucun destin ne dicte notre conduite.
La liberté est ici
l'absence de norme qui préexisterait à notre action.
Or, cette conscience de notre liberté ou de notre totale responsabilité peut
provoquer soit l'angoisse qui s'empare de nous face à cette responsabilité,
soit toutes les conduites de « mauvaise foi » qui visent à nous dissimuler
cette liberté, à nous démettre de nos responsabilités en accusant le destin,
les circonstances, ou la pression d'autrui.
C'est pourquoi « nous sommes
condamnés à être libres.
».
»
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