Quelles relations peut-on faire entre l'idéologie et la vérité ?
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VÉRITÉ FORMELLE
Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.
VÉRITÉ MATÉRIELLE
Celle qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'Expérience . A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.
PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.
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Les différents sens du mot « idéologie »
Le terme a été inventé au début du xixe siècle par Destutt de Tracy.
Il désigne alors, dans la lignée de l'empirisme
de Condillac (xviiie siècle), le projet d'une science généalogique des idées, considérées comme issues de la
sensation.
Le marxisme a donné à la notion un contenu différent.
Pour Marx, une idéologie est un ensemble de représentations
collectives (morales, philosophiques, religieuses,...), à travers lesquelles les hommes traduisent leurs conditions
réelles d'existence, et qui sont crues non pas en vertu de la probabilité de leur vérité, mais parce qu'elles expriment
les intérêts — réels ou imaginaires d'une classe ou d'un groupe social.
Dans les sociétés divisées en classes sociales
antagonistes, les idées dominantes traduisent les intérêts de la classe dominante et lui permettent de maintenir sa
domination.
Marx insiste ainsi sur la fonction politico-sociale de l'idéologie, qu'il analyse comme une conscience
fausse ou imaginaire de la réalité sociale (c'est exemplairement le cas de la religion).
Le marxisme oppose ainsi
volontiers l'idéologie à la science.
Aujourd'hui, le terme est souvent pris dans un sens péjoratif : l'« idéologie »
désigne une croyance dogmatique, fondée sur des principes rigides et peu conformes au réel.
Ce terme est d'ailleurs
devenu d'un usage si confus, traversé par tant de sous-entendus et de valeurs implicites, qu'il tend à perdre sa
valeur conceptuelle et doit être utilisé avec la plus grande circonspection..
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