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Quelles compétences faut-il avoir pour apprécier une oeuvre d'art ?

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« Sujet: Quelles compétences faut-il avoir pour apprécier une oeuvre d'art ? Analyse du sujet: Une des clés du sujet réside dans les variations des critères de l'oeuvre d'art et de la relation entre l'oeuvre et le spectateur qui en découle: ■ L'oeuvre d'art est appréciée à sa juste valeur si l'on comprend au travers elle une idée voire une intention de l'artiste.

Le rapport du spectateur à l'oeuvre d'art est donc un rapport de réflexion pour lequel l'essentiel de l'art réside dans la compréhension de l'oeuvre. Or, le problème de la compréhension n'est jamais plus exacerbé que dans l'art contemporain.

Jamais un art n'a semblé plus hermétique aux non-initiés que l'art contemporain. ■ Mais, l'oeuvre d'art est aussi une oeuvre qui suscite un plaisir d'ordre esthétique.

A priori, une telle conception met en avant les formes, les couleurs, le rythme, des proportions.

A ce titre, apprécier une oeuvre d'art, c'est apprécier sa beauté. On voit que, suivant que l'on considère l'oeuvre comme quelque chose d'ordre purement esthétique ou de purement intellectuelle, le terme "apprécier" ne signifie pas la même chose.

Apprécier une belle chose c'est éprouver une émotion, comprendre une intention artistique, c'est avoir une activité intellectuelle.

S'il faut des compétences pour apprécier l'art, il ne faut donc peut-être pas les mêmes suivant le type d'art devant lequel on se trouve. Cependant, cette distinction est discutable au sens où l'on peut envisager que l'oeuvre d'art peut cumuler les deux critères.

Elle peut faire comprendre quelque chose par le moyen esthétique mais aussi inversement être comprise pour susciter un sentiment esthétique chez le spectateur. Enfin, l'art n'a-t-il pas une vocation à être compris de tous, le talent de l'artiste ne réside-t-il pas dans sa capacité à exprimer de façon pertinente, fine et habile ce que le simple langage ne peut faire. Alors, parler de compétence, c'est dire que l'art n'est pas apprécié par tous et qu'il est, de fait, réserver à des initiés. Problématisation: Il faut se demander s'il n'y a pas une relation entre le type de compétence et le type d'art qu'il s'agit d'apprécier.

Les compétences ne sont pas des qualités naturelles, elles sont susceptibles d'être acquises. Les compétences relèvent-elles d'une instruction des grands courants artistiques ou d'une véritable formation au goût esthétique? La nécessité de compétences ne contredit-elle pas la vocation universelle de l'art? Proposition de Plan: 1.

Il faut être instruit pour apprécier l'art. a) L'art contemporain se distingue des autres formes d'art en ce qu'il semble de plus en plus incompréhensible.

De façon paradoxale, cette incompréhension semble être le fruit d'un délaissement du critère de beauté comme critère ultime de l'art qui fait de la compréhension le lien essentiel du spectateur à l'oeuvre d'art.

On ne peut pas en effet prétendre que l'urinoir de Duschamps présente par lui-même une beauté, de telle sorte que confronter à de tels objets, le spectateur. »

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