Quelle est la place des jeunes dans la société contemporaine ?
Extrait du document
«
APPROCHE DU SUJET
• Dans l'optique d'un concours administratif, nous vous proposons un traitement du sujet plus socio-politique que littéraire.
• L'énoncé ne formulant aucune question précise, ne donne aucune indication de plan.
La difficulté principale de ce sujet consiste à bien
organiser vos connaissances selon un plan solide.
Le plan en deux parties est sans doute le plus adapté à ce type de problème.
• Une simple description de la situation actuelle, qui répondrait à la question : « Quelle est la place ..
? », ne suffit pas.
Il faut
dynamiser la problématique en répondant également aux questions : « Quelle doit être la place...
? Quelles mesures sont prises ou
peuvent être prises ? »
Introduction
La situation des jeunes dans notre société est paradoxale : objets de toute l'attention des médias, de certaines industries,
particulièrement celles liées à la mode et aux loisirs, et de la publicité, ils pourraient sembler les « enfants chéris » de la société postindustrielle.
Cependant, lorsqu'on sait que 25 % des jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont au chômage, lorsqu'on constate le malaise
des banlieues, on peut se demander si la jeunesse a bien trouvé sa place dans la société contemporaine.
Groupe social possédant sa propre identité, mais cherchant sa place, la jeunesse est au centre d'une nouvelle politique sociale qui
prend en considération la spécificité de ses problèmes.
L'enjeu est de taille : il y va de la cohésion de la société tout entière.
Première partie : un groupe social
1.
Possédant une identité propre...
• La spécificité de la jeunesse actuelle, c'est qu'elle ne se définit plus directement par rapport au monde des adultes.
Autrefois, la
question ne se posait pas dans les mêmes termes : le jeune était toujours le fils, docile ou rebelle, l'élève ou l'apprenti d'un adulte.
Son
statut de subordonné n'était pas remis en cause.
• Le brassage des classes sociales par l'école en particulier, l'allongement de la scolarité, ont fait disparaître chez les jeunes la
conscience de classe au profit d'une « conscience de génération ».
• Le monde des adultes ne fournissant plus des modèles auxquels se référer et s'identifier, la jeunesse ressent le besoin de créer ses
propres valeurs : les « punks », mais aussi les «yuppies» créent autour d'eux un système de valeurs.
2.
...
mais mal intégré dans la société
• La multiplication, à l'intérieur de la jeunesse, des groupes (ou bandes) qui ont leurs propres règles et codes sociaux, prouve leur
mauvaise intégration dans une société qui les rejette autant qu'ils la rejettent.
• Le fait que les jeunes demandeurs d'emploi soient de plus en plus nombreux démontre à la fois leur mauvaise insertion économique
et leur désir d'intégration sociale.
• On comprend le désarroi des jeunes diplômés au chômage : ils ont le sentiment d'avoir joué le jeu du monde des adultes et d'en être
les laissés-pour-compte.
• L'attention excessive que portent les médias à la jeunesse a parfois des effets pervers : la presse «jeune », certaines émissions de
télévision et de radios libres tendent à enfermer la jeunesse dans un univers clos au lieu de l'ouvrir sur le monde, et, de fait, la
marginalisent.
Deuxième partie : des mesures spécifiques pour une meilleure insertion de la jeunesse dans la société
• L'État, quel que soit le régime politique qu'il incarne, porte toujours à la jeunesse une attention particulière ; les régimes autoritaires
ont tous des organismes chargés d'encadrer et de contrôler la jeunesse ; la question est plus complexe pour les démocraties.
• L'abaissement de l'âge de la majorité civile et électorale en France en 1974 exprimait bien la volonté d'une intégration plus précoce
des jeunes dans la vie politique et sociale.
• Les problèmes posés par la jeunesse ont surtout des conséquences au niveau local : c'est pourquoi c'est à l'échelon communal ou
régional que bon nombre de mesures concernant la qualité de vie des jeunes sont prises : depuis le début des années 80, les
collectivités locales et les associations sont responsables de l'accueil et de la formation des jeunes.
• Dans tous les domaines, l'action est entreprise et doit être renforcée :
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formation professionnelle ;
pactes pour l'emploi des jeunes depuis 1977 (exonération des charges sociales pour l'embauche des moins de 25 ans) ;
crédit-formation depuis 1989 ;
fonds d'aide à la réinsertion des jeunes en difficulté créé en 1990;
TUC en 1984, puis contrats emploi-solidarité en 1990;
création et rénovation d'équipements sportifs et d'infrastructures culturelles ;
aide aux associations en matière de prévention de la délinquance et de la toxicomanie.
Conclusion
S'ils sont spécifiques, les problèmes liés à la jeunesse sont la conséquence d'un malaise qui touche la société tout entière.
L'État n'est
donc pas la seule instance dont il faille attendre une amélioration de la place des jeunes dans la société.
Famille, école, entreprise
doivent devenir des lieux de dialogue et de communication.
Les difficultés rencontrées par les jeunes ne sauraient être résolues par les
seuls adultes ; c'est à la jeunesse de prendre conscience de son potentiel afin de prendre en main son destin..
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