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Quelle connaissance pouvons-nous avoir de l'avenir ?

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« PREMIERE CORRECTION L'être humain est caractérisé, entre autres, par sa faculté de se projeter mentalement dans l'avenir grâce à sa faculté d'anticipation sans pareille dans le monde animal; il le fait par exemple en élaborerant des projets à long terme et des stratégie pour atteindre ses objectifs ou encore en envisageant une forme de « fatalité » ou d'inéluctabilité.

Pour se projeter, il semble qu'il ait besoin de connaître des choses de l'avenir, points de repères à partir desquels il pourra entreprendre des conjectures, et autour desquels il pourra élaborer une pensée cohérente et constructive de l'irréel.

A partir de ce constat, il est légitime de se demander quelle connaissance nous pouvons avoir de l'avenir.

Pourtant, cette interrogation - le sujet - présuppose que nous pouvons connaître des choses de l'avenir, ce qui est en fait loin d'être une évidence.

Mais d'abord, qu'est-ce que la connaissance ? Issu du latin « cognoscere », qui signifie « connaître » ou « chercher à savoir », le substantif connaîssance qualifie la faculté de connaître, c'est-à-dire, de se représenter quelque chose.

Il qualifie également les manières de comprendre et de percevoir quelque chose, c'est-à-dire l'acte de connaître.

De plus, il nomme ce qui est acquis par la pratique (« L'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances » écrit Locke) ou par l'étude, pour cette acception, il est donc synonyme du terme « savoir »; c'est en ce sens que Friedritch Nietzsche l'emploie lorsqu'il écrit : « Préludes de la science.

— Croyez-vous donc que les sciences se seraient formées et seraient devenues grandes si les magiciens, les alchimistes, les astrologues et les sorcières ne les avaient pas précédées, eux qui durent créer tout d'abord, par leurs promesses et leurs engagements trompeurs, la soif, la faim et le goût des puissances cachées et défendues ? Si l'on n'avait pas dû promettre infiniment plus qu'on ne pourra jamais tenir pour que quelque chose puisse s'accomplir dans le domaine de la connaissance?[1]» Qu'est-ce que l'avenir ? Du latin « advenire », qui signifie « arriver », le substantif « avenir » qualifie les temps futurs, ce qui arrivera dans les temps futurs, plus exactement.

C'est pourquoi on entend fréquemment des expressions idiomatiques telles que « se tourner vers l'avenir » qui est synonyme de « prévoir », ou encore « à l'avenir », synonyme de « désormais ».

Quelle connaissance pouvons-nous avoir de l'avenir ? Que pouvons-nous espérer connaître de l'avenir ? I. La plupart des gens pensent que nous pouvons connaître sans l'ombre d'un doute des événements à venir grâce à la connaissance de lois de la nature toutes régies par la loi de causalité.

Ainsi, si je lâche un objet qui se brise facilement quelques mètres au dessus d'une surface dure, je crois connaître de l'avenir que cet objet se brisera lorsqu'il entrera en contact avec cette surface. C'est pourquoi René Descartes pense qu'« Il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, [...] et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.

»[2]. II. Mais cette croyance courante ne s'applique qu'aux phénomènes physiques ou biologiques.

En ce qui concerne les autres domaines d'étude, il faut différencier le nécessaire (s'entend, logiquement nécessaire) du contingent.

L'Histoire, par exemple, est donc l'étude des enchaînements logiques des faits, et non seulement celle d'une collection d'événements répertoriés, comme le rappelle Raymond Aron : "La connaissance historique n'a pas pour objet une collection, arbitrairement composée des faits seuls réels, mais des ensembles articulés intelligibles[3]".

Or cet enchaînement d'articulations logiques permet d'anticiper sur ce qui arrivera nécessairement dans l'Histoire à venir, même si elle se limite à une connaissance du nécessaire et ne permet pas de prévoir le contingent. III. De l'avenir, nous ne pouvons rien espérer connaître de manière certaine (mis-à-part qu'il ne peut être connu de manière certaine, bien évidemment).

Ce que nous prenons pour des lois de la nature ne sont que le fruit de l'habitude, en accord avec la thèse de David Hume, et rien ne nous assure qu'un enchaînement de faits habituels ne puisse connaître d'exception.

Ce n'est pas parce que j'ai l'habitude de voir le soleil se lever tous les matins depuis que je suis né qu'il se lèvera demain matin.

Cela est très probable, mais il suffit par exemple que je meure au cours de la nuit pour que, pour moi, le soleil ne se lève pas.

Dans le même ordre d'idée, Karl Popper écrit que « La méthode de la science est une méthode de conjectures audacieuses et de tentatives ingénieuses et sévères pour réfuter celles-ci.[4] ». [1] Le Gai Savoir [2] Discours de la méthode [3] Dimensions de la conscience historique [4] La Connaissance objective SECONDE CORRECTION. »

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