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Quel est le sens, ou la portée, et quelles sont les limites des affirmations suivantes de Cl. Bernard : « Nous pouvons suivre notre sentiment et notre idée, donner carrière à notre imagination, pourvu que toutes nos idées ne soient que des prétextes à in

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Quel est le sens, ou la portée, et quelles sont les limites des affirmations suivantes de Cl. Bernard : « Nous pouvons suivre notre sentiment et notre idée, donner carrière à notre imagination, pourvu que toutes nos idées ne soient que des prétextes à instituer des expériences nouvelles qui puissent nous fournir des faits probants, ou inattendus et féconds ? »

Introduction. — Cl. Bernard craint l'érudition, la domination des systèmes et voit la condition essentielle du progrès dans une puissance créatrice indépendante, pourvu que cette initiative sache exactement se situer : « Nous pouvons... etc. » Quel est le sens de cette affirmation ? Portée ? Limites ?

 

« Quel est le sens, ou la portée, et quelles sont les limites des affirmations suivantes de Cl.

Bernard : « Nous pouvons suivre notre sentiment et notre idée, donner carrière à notre imagination, pourvu que toutes nos idées ne soient que des prétextes à instituer des expériences nouvelles qui puissent nous fournir des faits probants, ou inattendus et féconds ? » Introduction.

— Cl.

Bernard craint l'érudition, la domination des systèmes et voit la condition essentielle du progrès dans une puissance créatrice indépendante, pourvu que cette initiative sache exactement se situer : « Nous pouvons...

etc.

» Quel est le sens de cette affirmation ? Portée ? Limites ? I (Commentaire).

— Le sens est donné pour une part par le contexte : Cl.

Bernard indique sans équivoque le refus de s'incliner devant les théories régnantes ou d'en suivre les conséquences logiques.

Pour une autre part le sens ressort des termes mêmes de l'affirmation, signifiant que tout mouvement de la science a son origine dans l'individualité (sentiment), dans l'idée qui en est le produit, dans la représentation imaginative qui dépasse les données ou les faits connus.

(Insister ici sur l'activité créatrice qui apporte l'hypothèse). II (Conditions générales d'application).

— Mais faut-il lâcher bride à l'invention et à la fantaisie individuelle ? A) Il est d'abord évident que l'idée de Cl.

Bernard n'est applicable à fond que dans le monde du laboratoire, où l'on se met en dehors de la réalité de l'action.

Dans le monde réel (et spécialement en médecine clinique), expérimenter, c'est agir, courir un risque : il faut donc tenir compte scrupuleusement de l'expérience acquise, tout en craignant l'insuffisance des routines; liberté d'esprit limitée. B) Au laboratoire même, il y a non plus des impossibilités, mais des absurdités à éviter, et la recherche ne saurait être un pur jeu : on arriverait à l'idolâtrie de l'hypothèse et de la pensée individuelle, aussi inféconde que la superstition des systèmes. III (Conséquences).

— La liberté est donc en proportion inverse de l'organisation des théories; les vérités acquises peuvent être immuables en mathématiques; mais là, où les théories sont précaires, l'invention ne peut être que l'appel à une expérience plus riche, ou plus capable de preuve.

(Commenter, ici, par quelques exemples; faits probants : ainsi l'expérience du foie lavé; faits inattendus et féconds : Cl.

Bernard cherche le point où le sucre se détruit dans l'organisme, et il trouve une fonction glycogénique). Conclusion.

— Mais on ne risque pas, malgré cette préoccupation de l'expérience nouvelle, de mettre toute la réalité scientifique dans sa matière : Cl.

Bernard a trop souvent affirmé l'éminence de l'idée; les restrictions ici indiquées rappellent seulement que la science est un rapport au réel, dans son enrichissement comme dans sa valeur.. »

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