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Que suis-je ?

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« Aide : La question n'est pas ici " Qui suis-je ? ", mais " Que suis-je ? ", or la différence n'est pas anodine.

S'interroger à savoir " Qui suis-je ? ", c'est s'attacher à définir ce qui fait mon identité personnelle, ce qui me distingue des autres, par contre, se demander " Que suis-je ? ", c'est davantage faire porter la question sur ce que je suis à savoir un homme.

Il s'agira donc de se demander ici ce qui nous définit, non pas simplement individuellement, mais aussi en tant que nous appartenons à une espèce.

Que suis-je ? Avant tout un homme et c'est cette définition qu'il va falloir constituer.

La question n'est pas alors sans faire penser à la célèbre formule de Descartes : " Mais qu'est-ce donc que je suis? Une chose qui pense.

Qu'est-ce qu'une chose qui pense? C'est à dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent.

Certes ce n'est pas peu si toutes ces choses appartiennent à ma nature ".

Vous pouvez alors analyser cette citation en montrer comment Descartes définit l'homme par la pensée et non par le corps.

Mais ne suis-je pas non plus un corps si je sens ? Quel sens faut-il accorder ici à la notion de chose ? Pensez par exemple à la distinction entre la notion d'individu et celle de sujet. Discussion : La question posée fait appel à une notion très matérialiste de ce que pourrait être l'homme, c'est-à-dire qu'il faudrait trouver une définition de l'homme, comme pour l'identifier, comme pour lui donner une fonction tel un objet. Cependant, l'homme est-il définissable, et n'y a-t-il pas autant de définitions qu'il y a d'hommes ? Et surtout l'homme doit-il se définir par rapport à lui-même ou dans un ensemble ? I.

Première partie : Descartes : " Mais qu'est-ce donc que je suis? Une chose qui pense.

Qu'estce qu'une chose qui pense? C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent. Certes ce n'est pas peu si toutes ces choses appartiennent à ma nature ". Ceci pourrait être une définition possible de ce que je suis, il s'agirait alors de dire que l'homme se définit par rapport à sa conscience.

Ainsi on pourrait répondre à la question posée, en affirmant « je suis ce qu'est ma conscience ». Pour penser l'identité du sujet, Paul Ricoeur dans Soi-même comme un autre a recours à une distinction philosophique héritée d'une longue tradition occidentale : la mêmeté qui se réfère à une certaine invariance de l'identité personnelle dans l'espace et le temps en dépit de la multiplicité évolutive des activités, des relations, des fonctions du sujet.

On entend la réciprocité des notions : «Exister, c'est être sujet» Feuerbach L'ipséité renvoie au fond d'être du sujet en tant que soi vivant qui a l'initiative, s'éprouve, se représente, s'affirme comme « je », instance de liberté, de responsabilité et d'imputation.

« Une personne est ce sujet dont les actions sont susceptibles d'imputation.

» Kant, Doctrine du droit.

« Les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi.

» Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs. Si le sujet s'affirme comme instance de liberté, de responsabilité, il se dégage de la pure passivité du vivre, il prend sa destinée en main et tente de dépasser la répétitivité de sa condition : « Dans un État et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même, mais un sujet.

» Spinoza, Traité théologico-politique. Historiquement c'est ce qui fait dire notamment au marxisme qu'il y a toujours une classe ouvrière au sens sociologique du terme mais qu'il n'y a de peuple (c'est-à-dire de sujet) qu'en des séquences spécifiques : jacqueries, révolutions, soulèvements... II.

Deuxième partie :. »

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